dimanche 10 mars 2013

Bertrand Bisimwa porté à la tête du M23

Bertrand Bisimwa porté à la tête du M23 Bertrand Bisimwa a été désigné président du M23, jeudi 7 mars, à l’issue d’un congrès de cette rébellion organisé dans la localité de Bunagana, à 60 km au Nord-Est de Goma (Nord-Kivu). Le chef militaire du M23, Sultani Makenga a remis le bâton de commandement à Bertrand Bisimwa qui remplace Jean-Marie Runiga destitué il y a deux semaines. Cependant ce dernier affirme toujours être à la tête du « vrai » mouvement du 23 mars qu’il a qualifié être « un et indivisible ». Avant sa désignation comme président du M23, Bertrand Bisimwa exerçait les fonctions de porte-parole de ce mouvement rebelle. L’aile Runiga a rejeté cette nomination et compte continuer à siéger aux pourparlers de Kampala entamés depuis décembre avec le gouvernement. Une véritable confusion doit désormais régner aux pourparlers de Kampala avec un M23 bicéphale. Jean-Marie Runiga avait déjà relevé Bertrand Bisimwa de ses fonctions, l’accusant de rallier l’aile Makenga. A la place, il avait nommé Séraphin Mirindi au poste de porte-parole du M23 à Kampala. La scission enregistrée à la tête de la rébellion du M23 à Rutshuru (Nord-Kivu) risque de créer une confusion au sein de sa délégation aux pourparlers avec le gouvernement congolais à Kampala. Mais François Rucogoza, jusque là chef de la délégation du M23 à Kampala, estime que la facilitation ne tiendra pas compte des querelles internes au sein de leur mouvement pour signer un accord avec le gouvernement. Il affirme avoir le quitus de la facilitation pour poursuivre les négociations avec le gouvernement congolais. D’autres sources impliquées dans ces pourparlers ayant requis l’anonymat sont d’avis que les deux camps du M23 pourraient être les bienvenus à la table de négociation. Les deux factions du M23 reprennent les hostilités à Rutshuru Des affrontements sont signalés, depuis le samedi 9 mars matin, entre les deux factions du M23 sur les collines surplombant Rugari, localité située à plus de 30 kilomètres au Nord de Goma, et aux alentours de Bikima, à environ 2 kilomètres à l’Est de Rugari. Le porte-parole militaire du M23, aile Makenga, Vianney Kazarama, a fait état de la poursuite des combats «autour de Rugari centre» dans la soirée. Ces combats auraient fait un bilan provisoire de cinq morts et plusieurs blessés civils. Les sources médicales à Rutshuru disent avoir reçu trois blessés. L’un d’eux est mort de suite de ses blessures. Par conséquent, les véhicules en provenance de Kiwanja pour Goma sont bloqués à Rugari-centre. Les passagers des deux minibus ont été débarqués pour permettre le transport des blessés à l’hôpital général de référence Rutshuru. Les deux factions du M23 s’accusent mutuellement d’avoir ouvert les hostilités. Pour le colonel Vianney Kazarama, ce sont les hommes de Bosco Ntaganda qui se sont attaqués à leurs positions de Rumangabo. D’où leur contre-attaque. Le colonel Vianney Kazarama a promis que ses hommes allaient mettre la main sur Bosco Ntaganda pour le remettre à la justice internationale, tout en promettant de communiquer le bilan des combats à la fin. Le porte-parole militaire du M23/aile Bosco Ntaganda, colonel Séraphin Mirindi a rejeté toutes les accusations et déclarations de l’aile Makenga, estimant que les hommes de Makenga se sont attaqués à leurs positions de Rugari et Ngungu vers 4 heures, heure locale. Il a expliqué que si les rebelles de son camp avaient lancé les hostilités, les combats ne se dérouleraient pas dans leurs positions. . Dans les territoires occupés par le M23 au Nord-Kivu, cette scission a donné lieu à des accrochages récurrents entre les hommes de troupes proches de l’un ou l’autre camp. Elle a également créé une confusion au sein de la délégation du mouvement rebelle aux pourparlers avec le gouvernement congolais à Kampala. Kléber Kungu

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