dimanche 24 mars 2013

Bosco Ntaganda devant la CPI ce mardi pour sa première comparution

La Haye Bosco Ntaganda devant la CPI ce mardi pour sa première comparution Le chef rebelle Bosco Ntaganda est arrivé au centre pénitentiaire de La Haye à Scheveningen, quartier balnéaire de La Haye, à environ 25 kilomètres de là vendredi 22 mars courant soir après son départ de Kigali, capitale du Rwanda, escorté par des agents de la Cour. « Terminator » va comparaître demain mardi 26 mars pour la première fois. Une audience destinée à vérifier son identité. La première comparution de Bosco Ntaganda devant la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale aura lieu le mardi 26 mars 2013, à 11h00 (heure locale de La Haye), soit 10h00 GMT. Cette audience sert notamment à vérifier l'identité du suspect et la langue dans laquelle il pourra suivre les procédures ainsi qu'à l'informer des crimes qui lui sont imputés et des droits que lui reconnaît le Statut de Rome, traité à la base de la création de la Cour pénale internationale. Dans un communiqué rendu public, la CPI q déclaré qu’au cours de cette audience, les juges fixeront également une date pour l'ouverture de l'audience de confirmation des charges, une étape préliminaire nécessaire pour déterminer si l'affaire sera renvoyée en procès ou non, a précisé. Affublé d’un surnom à connotation criminelle « Terminator », Bosco Ntaganda est notamment accusé par la CPI de viols, meurtres, pillages et enrôlements d'enfants-soldats commis par les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC) entre septembre 2002 et septembre 2003 dans l'Ituri (nord-est de la RDC). C’est à bord d’un avion destination de La Haye que Bosco Ntaganda a quitté le Rwanda dans la journée de vendredi. Il s’est enfui à Kigali lundi 18 mars courant en se réfugiant à l’ambassade américaine du Rwanda après la débâcle subie à la suite de la dernière offensive lancée par les hommes de Sultani Makenga qui avaient promis de le capturer et de le livrer la justice. A Kigali, il avait demandé à être transféré à la CPI. Dans l’entre temps, le gouvernement congolais, par la voix de son porte-parole, Lambert Mende, s’est engagé à aider la CPI à enquêter et arrêter les auteurs des crimes commis au Nord-Kivu. Ici, il faisait ainsi allusion aux nombreuses violences perpétrées par les groupes armés dans cette partie du pays instable et riche en ressources minières. «Lorsque ces enquêtes seront terminées, nous n’avons aucun doute que le bureau du procureur de la CPI ouvrira un dossier concernant des faits graves rapprochés à Bosco Ntaganda», a indiqué Lambert Mende, cité par Radio Okapi. Il réagissait ainsi sur le transfert de Bosco Ntaganda à la CPI. Lambert Mende n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction face à la coopération du Rwanda et des Etats-Unis d’Amérique pour faciliter le transfert de Bosco Ntaganda. Le secrétariat de l’Onu, par la voix de son porte-parole, a aussi exprimé la même satisfaction, se disant fermement convaincu que le transfert de Bosco Ntaganda à la CPI ferait avancer la cause de la paix en RDC ainsi que la lutte contre l’impunité dans la région. Réagissant également au transfert de ce général déchu, Ida Sawyer, chercheuse de l’ONG Human Right Watch (HRW), est persuadée que le transfert de Bosco Ntaganda à la CPI permettra de rétablir la vérité sur de nombreuses atrocités qu’il avait commises en Ituri (Province Orientale). ” Des crimes de guerre et crimes contre l’humanité qu’il aurait commis entre 2002 et 2003 alors qu’il était dans les rangs de l’Union des patriotes congolais (UPC) de Thomas Lubanga “. Elle s’est réjouie que «le transfert de Ntaganda à la CPI est une victoire pour les victimes de toutes les atrocités commises par ses hommes dans l’Est de la RDC et également pour les activistes des droits de l’homme congolais qui, depuis longtemps, ont documenté et dénoncé ces crimes». Enquête sur les crimes commis au Nord-Kivu et au Sud-Kivu L’ONG britannique encourage également le procureur de la Cour pénale internationale à poursuivre d’autres enquêtes sur les crimes commis par des officiers de l’armée régulière ainsi que ceux des armées étrangères au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. L’ONG Human Right Watch se dit également disposée à aider le procureur de la CPI à poursuivre les enquêtes plus larges sur les crimes commis dans les deux provinces parmi les plus instables de la RDC. Depuis sa fuite à Kigali lundi 18 mars, Bosco Ntaganda, 40 ans, venait de commencer une nouvelle vie dont l’issue est fort malheureuse pour un criminel jeune. Kléber Kungu

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