lundi 18 mars 2013

Les associations des parents d’élèves protestants à l’école des droits de l’enfant

Campagne de vulgarisation des droits de l’enfant et les lois sur la violence sexuelle Les associations des parents d’élèves protestants à l’école des droits de l’enfant Ils étaient une quinzaine à être sensibilisés sur les droits de l’enfant et les lois sur la violence sexuelle faite à la femme particulièrement celle faite à la jeune fille. Ce sont des présidents des associations des parents d’élèves protestants (APEP) qui ont suivi cette formation au siège du consistoire de Bandalungwa de la 23ème Communauté évangélique du Congo (CEC) organisée par le BCPAD CEC lundi 18 mars. Une formation animée par Me Nelly Muinga, assistante du secrétaire exécutif communautaire de la Commission Justice, Paix et Sauvegarde de la Création (CIPSC) et coordonnée par Nestor Lunsevila Mayenikini, responsable du BCPAD/pool de Kinshasa. Le facilitateur, Me Nelly Muinga, a emprunté cette définition comme quoi, l’enfant c’est comme un jouet dont il faut prendre soin. Car ce jouet peut se transformer en un monstre, s’il est mal encadré. Le tristement phénomène dit « Kuluna » illustre bien cela. Dans les quatre coins du monde, des milliers d’enfants sont victimes de différentes violences. Nelly Muinga a pris pour preuve, de nombreux shégués qui pullulent à Kinshasa. Pour éviter que les enfants deviennent le contraire de ce que la société veut qu’ils soient, il importe de bien les encadrer, de les protéger car ils sont très vulnérables, étant donné qu’ils sont victimes de plusieurs violences ou violations de leurs droits : ils sont accusés de sorcellerie, ils sont victimes des divorces de leurs parents, d’esclavage sexuel… Principaux droits de l’enfant L’enfant, comme tout être humain, et étant défini juridiquement comme « toute personne âgée de moins de 18 ans », a plusieurs droits, dont le droit à la vie (l’enfant doit être élevé par ses parents), le droit au nom (les parents doivent faire attention aux noms qu’ils donnent à leurs enfants), le droit à l’enregistrement à l’Etat civil (le délai d’enregistrer un enfant est de 90 jours ; dépassé ce délai, les parents doivent voir un juge de tribunal de paix pour un enfant de moins de 18 ans pour avoir un jugement ; tandis que pour un enfant de plus de 18 ans, ils doivent se présenter au tribunal de grande instance), le droit à la nationalité, le droit de jouir de meilleurs états de santé, le droit à l’éducation, le droit à l’information… Quant à sa protection, l’enfant doit bénéficier de la protection légale, c’est-à-dire garantie par des lois, tant sur le plan international que sur le plan national. Sur le plan international, la protection de l’enfant est garantie par certaines lois, notamment la Convention relative aux droits de l’enfant, les Règles de Beijing, les Règles des Nations unies pour la protection des mineurs. Sur le plan national, il y a le Code de la famille, le Code du travail et le Code pénal qui protègent les droits de l’enfant. Il existe quelques principes fondamentaux des droits de l’enfant, à savoir : la discrimination, l’intérêt supérieur et l’opinion de l’enfant. Il n’est pas bon pour les parents de faire une discrimination sur l’enfant, qu’il faut privilégier son intérêt supérieur dans toutes les décisions à prendre. En outre, l’opinion de l’enfant doit aussi être prise en compte, par exemple, lorsqu’à l’école on élabore le règlement d’ordre intérieur. L’enfant doit être libre d’exprimer son opinion ou ses pensées. Quelle protection à assurer à l’enfant ? Il y a deux sortes de protection à assurer à l’enfant : à l’enfant dont le droit a été bafoué, violé (victime), et à celui qui a violé le droit d’autrui (qui a commis l’infraction). Mais comment protéger les enfants victimes de violation de leurs droits ? Il existe deux voies à suivre : initier une action judiciaire ou initier une action à l’amiable. La deuxième partie de la campagne de vulgarisation à l’intention des parents d’élèves, c’est la violence sexuelle faite aux femmes, particulièrement celle faite à la jeune fille. Pour l’oratrice, les violences sexuelles sont loin d’être un fait nouveau. Cependant, elle a fait remarquer qu’elles ont pris de l’ampleur depuis que les enfants se mettent à se livrer à copier servilement la modernité. Il existe plusieurs sortes de violences sexuelles, dont l’attentat à la pudeur (moins de 30% des enfants de 1ère en 6ème années secondaires sont vierges), le viol proprement dit (viol simple et viol aggravé), le viol avec violence, l’excitation d’un mineur à la débauche, la prostitution forcée, le harcèlement sexuel, l’esclavage sexuel, le mariage forcé, la mutilation sexuelle, la zoophilie, le trafic et l’exportation des enfants à effet sexuel, la grossesse forcée, la stérilité forcée, la pornographie mettant en scène des enfants, la prostitution d’enfants pour des intérêts. Autant de sortes de violences sexuelles dont sont victimes les jeunes filles, qui ne sont pas sans conséquences néfastes pour les victimes. Il y en a, par exemples, le traumatisme psychologique, la frigidité, la perte d’épanouissement. Les participants ont appris qu’une femme mariée peut être violée par son mari ou vice versa si le mari cherche des rapports sexuels avec elle sans son consentement. Que doit faire une personne violée ? Elle doit commencer par réunir des preuves de cet acte (habits déchirés, draps tachetés…), avant de se rendre à la justice. La police doit aider la victime à se faire examiner auprès d’un médecin. Quant aux arrangements à l’amiable, les auteurs doivent retenir que quel que soit l’arrangement fait, l’Etat n’absout pas la faute commise sur le plan pénal. Les participants ont eu assez de matières pour qu’à leur tour, ils fassent la restitution à la base pour une sensibilisation optimale des droits de l’enfant et des lois sur la violence sexuelle faite particulièrement à la jeune fille. Kléber Kungu

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