dimanche 17 mars 2013

FMJC pour le traité sur le commerce des armes juridiquement contraignant

Campagne « Contrôlez les armes » FMJC pour le traité sur le commerce des armes juridiquement contraignant Des guerres en Afrique, des guerres dans le monde, de l’insécurité en Afrique, de l’insécurité dans le monde. Bref, s’il est des sujets qui font quotidiennement la une des médias du monde, l’insécurité due aux conflits armés occupe une bonne proportion dans les espaces des médias. Et à la base de cela, ce sont les armes, tous calibres et tous genres confondus, qui circulent librement à travers le monde, surtout dans les pays en développement comme la RDC. C’est pourquoi, Femmes des médias pour la justice au Congo (FMJC), une organisation non gouvernementale des droits humains, coordonnée par Kenneth Enim Ampi, fait sienne la campagne pour un traité sur le commerce des armes juridiquement contraignant. FMJC, comme toutes les ONG œuvrant en RDC dans le domaine des armes légères et de petit calibre (ALPC), est impliqué dans le relais de toutes les activités relatives à cette conférence. « Le traité sur le commerce des armes juridiquement contraignant, c’est le puzzle manquant pour la paix en RDC et dans le monde », peut-on lire sur l’une des banderoles de cette campagne intitulée « Contrôler les armes », une alliance mondiale de la société civile qui milite pour l’adoption d’un traité sur le commerce des armes juridiquement contraignant, initiée par International Action Network on Small Arms (Iansa), Oxfam International, WILPF, Amnesty International. Cette campagne a été relancée dans tous les Etats membres des Nations unies en marge de la 2ème Conférence diplomatique des Nations unies relative à la négociation d’un Traité sur le commerce des armes (TCA) qui se tiendra du 18 au 28 mars courant à New York, aux Etats-Unis d’Amérique. Une année plus tôt, les Etats-Unis d’Amérique ont pesé de tout leur poids pour bloquer l’adoption du TCA à l’issue de la première conférence diplomatique qui s’est tenue toujours à New York. Les Etats-membres ont donc échoué l'année dernière à se mettre d'accord sur le TCA, conçu pour réguler le business estimé à plusieurs milliards de dollars. A travers le monde, en RDC en particulier, le manque de contrôle du transfert des armes dû ma manque d’un mécanisme international sur le contrôle des armes, dont un TCA, provoque une catastrophe humanitaire en termes du nombre très élevé de victimes et de déplacés (internes et externes). C’est pourquoi le FMJC monte au créneau en unissant sa voix et ses actions à celles d’autres ONG locales et internationales pour essayer de faire infléchir la position des Etats qui trouvent des intérêts à ne pas voir adopter un TCA. « Renforcer le projet de texte du Traité présenté au cours de la première Conférence diplomatique du 26 juillet », considéré comme la base solide pour la poursuite des discussions, tel doit être l’objectif de la campagne « Contrôler les armes ». Appel des experts africains, chinois et de l'UE De partout le monde, des efforts sont en train d’être menés pour obtenir un TCA fort et solide. Ainsi un groupe d’experts africains, chinois et de l'Union européenne (UE) de la non-prolifération milite-t-il en faveur de l'amélioration du traité sur le commerce mondial des armes en appelant les Etats-membres de l'UE à combler les failles du Traité sur le commerce des armes (TCA). Dans un communiqué publié avant les négociations de l’Onu sur le sujet programmé ce lundi, le Groupe de travail d'experts Afrique-Chine-UE sur les armes conventionnelles, composé de neuf membres a appelé à la mise en place d’un TCA fort et solide pour empêcher que des vies soient détruites par le commerce des armes. Le groupe de travail, formé en 2012, a identifié plusieurs faiblesses dans le projet de texte, notamment l'absence de nombreuses catégories d'armes conventionnelles et les contrôles partiels sur les munitions. Le risque que les armes puissent être détournées par des utilisateurs illégaux devrait également être pris beaucoup plus sérieusement, a indiqué le communiqué cité par Chine nouvelle. "Si les pays voulaient adopter une série commune de normes solides et juridiquement contraignantes, ils devraient faire preuve non seulement d'une responsabilité partagée pour les effets nuisibles du commerce des armes, mais également de leur intérêt commun à le placer sous contrôle. C'est le but du TCA et c'est pourquoi nous le soutenons", a indiqué le communiqué. Le commerce mondial d'armes conventionnelles est très faiblement réglementé. De nombreux gouvernements ont exprimé leurs inquiétudes quant à l'absence de règles établies pour tous les pays pouvant leur permettre de guider leurs décisions sur les transferts d'armes. Depuis 2006, les experts travaillent sur la résolution de ce problème. Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que la Chine soutenait la communauté internationale dans la prise de mesures visant à réguler le commerce international des armes et à combattre le transfert illicite et le trafic d'armes, et promis d'étudier tous les sujets pertinents avec les autres parties dans le cadre de l'Onu de manière responsable. Considérant son enjeu, la 2ème Conférence diplomatique des Nations unies est donc capitale dans la mesure où de son échec ou son succès dépend la vie des millions de personnes dans le monde, particulièrement en RDC. Kléber Kungu

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