mardi 12 mars 2013

La situation dans l'Est de la RDC au menu

Sommet tripartite entre l'Angola, l'Afrique du sud et la RDC La situation dans l'Est de la RDC au menu Luanda, capitale angolaise a réuni en sommet tripartite l’Afrique du Sud, l’Angola et la République démocratique du Congo (RDC), trois pays membres de Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), organisation sous-régionale d'intégration économique des pays de la région australe. Le président congolais, Joseph Kabila, angolais José Eduardo Dos Santos et sud-africain Jacob Zuma ont participé à ce sommet, aux côtés des ministres sud-africains des Relations extérieures, Nkoane Mahe Mashabane, de la Défense, Nosiviwe Mapisa, et de la Sécurité d'État, Siyabonga Twele. Pendant deux jours, lundi 11 et mardi 12 mars, les participants ont examiné la situation sécuritaire prévalant dans l’Est de la RDC et procédé à une concertation en vue de l'application de l'accord-cadre pour la paix, stabilité et coopération dans ce pays et dans la région. Les délégations ont quitté la capitale angolaise mardi 12 mars dans la soirée. L'accord de coopération pour la paix et stabilité en République démocratique du Congo (RDC) et dans la Région des Grands Lacs, avec la participation des pays voisins, des organisations régionales et de l'Onu, a été signé en février dernier, à Addis Abeba, capitale de l’Ethiopie. Le pacte vise à mettre un terme aux cycles de conflits et de violence en RDC provoqués par des groupes armés. Ces conflits ont déjà fait des milliers de morts et près de deux millions de déplacés. L'accord-cadre a été signé par 11 pays, notamment le vice-président de la République d'Angola, Manuel Domingos Vicente, le présidents de la RDC, Joseph Kabila, du Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, du Rwanda, Paul Kagame, de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, du Soudan Sud, Salva Kiir, et de la Tanzanie, Jakaya Mrisho Kikwete. L'Ouganda, la République Centrafricaine, le Burundi et la Zambie avaient été représentés par des membres de leurs gouvernements respectifs. Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, et la présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosozana Dlamini Zuma, et la Communauté de développement (SADC), Armando Emilio Guebuza, ainsi qu'un représentant de la Conférence internationale de Grands Lacs avaient aussi signé l '«accord de coopération pour la paix et la stabilité en RDC et dans la région des Grands Lacs». L’accord-cadre d’Addis-Abeba demande au gouvernement de la RDC d’approfondir la réforme dans les domaines de la sécurité, particulièrement, des forces armées et la police, ainsi que dans le domaine financier, outre le renforcement de l'autorité de l'Etat, notamment dans le nord et l'est du pays, empêchant les groupes armés à continuent de déstabiliser les pays voisins. Le gouvernement de la RDC, selon le même accord, devrait également promouvoir la décentralisation administrative, le développement économique, l'infrastructure sociale de base, afin de promouvoir un programme de réconciliation nationale et de démocratisation. Par ailleurs, les pays de la région ne doivent pas s'ingérer dans les affaires intérieures des pays voisins, ni tolérer ou fournir une assistance à un groupe armé. L'accord propose le renforcement de la coopération régionale, surtout, dans le domaine économique et faciliter l'administration de la justice, à travers une coopération judiciaire dans la région. Quant à l’Onu, le même accord demande de continuer à contribuer pour la stabilité, à long terme, dans la région des Grands Lacs, et à renouveler ses engagements, avec ses partenaires bilatéraux. Cependant, elle a promis de maintenir son engagement pour la stabilité de la RDC, avec des moyens appropriés, pour la mise en œuvre des protocoles et des projets pour la paix, la sécurité et le développement des Grands Lacs. Le sommet tripartite de Luanda intervient alors qu’on signale de violents affrontements entre les deux factions du M23, l’aide Makenga et l’aide Runiga, pro Bosco Ntaganda. Au lendemain de la signature de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, le M23 est entré dans une zone de turbulences qui a consacré son émiettement. Aujourd’hui, l’aide Makenga a promis de traquer et d’arrêter Bosco Ntaganda, poursuivi par la CPI, alors que lui-même Makenga est dans le collimateur de la Cour. Kléber Kungu

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