lundi 25 mars 2013

Sassou, Kabila, Kagame et Museveni s’engagent à appliquer l’accord d’Addis-Abeba

Sommet d’Oyo au Congo Brazzaville Sassou, Kabila, Kagame et Museveni s’engagent à appliquer l’accord d’Addis-Abeba Les chefs d’Etat de la RDC, du Congo-Brazzaville, du Rwanda et de l’Ouganda se sont engagés le dimanche 24 mars à mettre en application l’accord d’Addis-Abeba signé le 24 février dernier par onze présidents africains en présence du secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, et de l’Union africaine, et censé permettre le retour de la paix dans l’Est de la RDC, en proie à des conflits armés à répétition. Invités par leur homologue du Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, Joseph Kabila, Yoweri Museveni et Paul Kagame se sont réunis à Oyo au Nord de Brazzaville. Les quatre chefs d’Etat ont consacré cinq heures aux discussions sur la paix et la sécurité dans la partie orientale de la RDC. Denis Sassou Nguesso a salué l’engagement de ses homologues à prendre des initiatives pour mettre fin à cette crise. Sassou Nguesso avait déjà reçu séparément Joseph Kabila et Paul Kagame respectivement en janvier et février derniers pour évoquer la situation sécuritaire dans cette partie de la RD, en proie à une instabilité et une insécurité presque chroniques. Cette partie est sous la coupe de plusieurs groupes armés depuis plusieurs années, dont le Mouvement du 23 mars, dit M23 créé en mai 2012 par des mutins de l’armée congolaise. Ils entendaient ainsi réclamer l’application des accords signés en mars 2009 par le gouvernement congolais et l’ancienne rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) d’où ils sont issus. Depuis mai 2012, le M23 a lancé une offensive contre les FARDC qui a conduit à la chute de le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, Goma. Sous la pression de la communauté internationale condamnant cette occupation, les rebelles du M23 ont du battre en retraite, évacuant Goma. Mais en contrepartie, ils ont obtenu la tenue des pourparlers avec le gouvernement congolais. Ces pourparlers, qui se tiennent à Kampala entre Kinshasa et le M23, sous la facilitation ougandaise menée par le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, ont débuté le 9 décembre 2012. Alors que ces négociations se déroulent, onze chefs d’Etat africains de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) ont signé à Addis-Abeba un accord-cadre sur la paix et la sécurité en RDC et la région, interdisant aux pays extérieurs de soutenir les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC Au lendemain de la signature de cet accord-cadre, une scission est venue déchirer le M2, donnant lieu désormais à deux factions rivales : l’aile Sultani Makenga et l’aile Jean-Marie Runiga, pro Bosco Ntaganda. Ces deux factions rivales se sont affrontées pendant quelques jours dans la province du Nord-Kivu. Celle dirigée par Sultani Makenga a finalement pris le dessus sur celle de Bosco Ntaganda. Celui-ci et la plupart de ses combattants ont été mis en débandade qui les ont poussés à fuir au Rwanda. Refugié dans l’ambassade des Etats-Unis D’amérique à Kigali, Bosco Ntaganda, visé par deux mandats d’arrêt international de la Cour pénale internationale (CPI), a demandé son transfert à la Haye pour qu’il y soit jugé. Il y a été conduit le vendredi 22 mars dernier. Kléber Kungu

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