samedi 3 mars 2012

Moïse Katumbi échappe à l’agression des « combattants» à Bruxelles

Grâce à l’intervention musclée de sa garde rapporchée
Moïse Katumbi échappe à l’agression des « combattants» à Bruxelles
Le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi a échappé de peu le vendredi 24 février à une agression des Congolais de la diaspora à Bruxelles, appelés communément « combattants » ou « Bana Congo ». La scène se déroule le vendredi 24 février à 20 heures.
Il est 20 heures ce jour-là lorsque Moïse Katumbi déjeune au restaurant de l’hôtel Hilton lorsque trois « Bana Congo » entrent à sa recherche. Ils l’aperçoivent au fond du restaurant en train de déjeuner. Un cri de ralliement suffi pour alerter les autres « combattants » restés dehors qui pénètrent.
Une fois le groupe des assaillants en place, une dizaine de personnes se dirige vers Moïse Katumbi pour l’agresser. Les gardes du corps du gouverneur du Katanga – dont la source ne précise pas le nombre - qui déjeunent avec lui, s’interposent en se levant pour protéger leur patron. Il va s’ensuivre une bagarre sérieuse entre les deux groupes. Les gardes du corps de Moïse Katumbi va opposer une telle résistance que les agresseurs capitulent avant de prendre la poudre d’escampette sans demander le reste. Alertée par le personnel de l’hôtel Hilton, la police belge va arriver alors que les assaillants sont déjà loin de l’hôtel, laissant Moïse Katumbi sain et sauf.
Le gouverneur Moïse Katumbi, prudentissime, s’est déplacé en Belgique, accompagnée de toute sa garde rapprochée. En effet, le gouverneur du Katanga a encore frais en mémoire, les événements malheureux qui se passent en terre européenne au sujet des agressions dont sont victimes des personnalités congolaises ainsi que des artistes musiciens.
En décembre dernier, le président sortant du Sénat congolais, Léon Kengo wa Dondo, a été agressé par les combattants à la veille du jour de l’An à la gare du Nord de Paris alors qu’il s’apprêtait à monter à bord de la voiture venue le chercher. Les agresseurs lui reprochaient d’avoir assisté à la prestation de serment du président Joseph Kabila réélu en novembre dernier pour un second mandat de 5 ans.
Il n’a pas fallu plus pour que naisse un tollé de protestations et de condamnations dans les milieux politiques congolais et même européens. Il a fallu de peu que cet acte provoque un refroidissement de relations diplomatiques entre la RDC et la France.
L’ambassadeur de Belgique en RDC, Dominique Struye de Swielande, a condamné, lundi 27 février, la tentative d’agression du gouverneur du Katanga. Le diplomate belge a insisté sur la nécessité pour la RDC d’informer officiellement son pays de la visite en terre belge des autorités congolaises pour assurer leur sécurité. Il a estimé qu’il revenait au gouvernement belge de protéger les autorités congolaises en déplacement en Belgique, pourvu que les autorités belges aient été averties à temps. Il a par ailleurs annoncé des poursuites contre les agresseurs présumés de Moïse Katumbi.
Informer Paris de tout déplacement, fût-ce à titre privé, des autorités congolaises pour lui permettre de prendre d’assurer leur sécurité sur place, est l’option qui avait était levée par les parties congolaise et française au lendemain de l’agression contre Léon Kengo wa Dondo.
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Daniel Ngoy Mulunda a failli également être agressé en Afrique du Sud, peu avant les élections de novembre 2011.
Le phénomène « Bana Congo » ou « combattants » est une véritable épine dans les pieds des autorités congolaises qui les empêche de bien marcher. A ce titre, elle mérite de leur part une attention particulière pour trouver à ce problème crucial de l’heure une solution adéquate.
Kléber Kungu

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