Territoire d’Uvira
Le président de la Société civile échappe à un attentat à son domicile
Le président de la société civile d’Uvira, Kiza Muhato a échappé le mercredi 14 mars à un attentat à son domicile, dans le quartier Nyamianda à Uvira, dans la province du Sud-Kivu.
M. Kiza Muhato a échappé à cette tentative d’assassinat au moment où il sortait de la maison pour prendre de l’air à l’extérieur. Des hommes armés en uniforme ont tiré deux balles en sa direction. On ne déplore aucune perte en vie humaine. Les assaillants ont pris fuite après avoir tiré en l’air.
Auparavant, le président de la société civile a affirmé avoir remarqué un mouvement suspect à la tombée de la nuit lorsqu’une moto transportant des inconnus filait son parcours.
La tentative d’assassinat ayant visé la personne du président de la société civile du territoire d’Uvira remet en surface la situation d’insécurité persistante qui caractérise la partie orientale de la RDC, précisément le territoire d’Uvira au Sud-Kivu.
Pour la société civile du Sud-Kivu, la situation sécuritaire de cette partie de la République est l’un des dossiers brûlants auxquels le futur gouvernement s’attaquer. En effet, en dépit de tous les efforts entrepris au Sud-Kivu, notamment toutes les négociations de paix ainsi que de multiples opérations de traques des groupes armés dans la partie Est du pays, la traque des bandits à mains armées ou les fouilles d’armes à Uvira en particulier et au Sud-Kivu en général, les patrouilles nocturnes ou diurnes à Uvira ou à Bukavu par les casques bleus de la Monusco et des FARDC, la denrée sécurité reste loin de la portée des habitants de cette partie du pays.
Toutes ces initiatives de pacifier le territoire d’Uvira ou la province du Sud-Kivu n’ont pas inquiéter les bandits armés, les seigneurs de guerre qui y pullulent en semant la désolation parmi les populations civiles dont les membres de la société civile du Sud-Kivu les plus actifs. En raison de l’insécurité sans cesse grandissante dans la partie orientale du pays, la RDC est classée parmi les dix pays africains les plus dangereux suite aux violations des droits de l’homme au Sud-Kivu et au Nord-Kivu, particulièrement à Bukavu, à Kabare, à Shabunda, à Mwenga, à Nindja et à Uvira, selon le dernier rapport the Institut for Economic and Peace,
Tous ces éléments montrent clairement que l’insécurité bat encore son plein au Sud- Kivu. En effet, en raison de cette insécurité, il ne se passe pas un seul jour sans qu’on signale des bévues des hommes armés incontrôlés, sans qu’on enterre un mort, victime de la barbarie humaine. Plusieurs sources s’accordent pour dire que la situation sécuritaire actuelle dans l’Est du pays est pire qu’avant le lancement de toutes les opérations militaires lancées depuis 2008 dans cette partie de la RDC.
L’ASBL Renaissance africaine, Renaf Sud Kivu est gravement préoccupée par cette nième attaque d’un membre de la Société civile du Sud-Kivu qu’elle considère comme leader social et membre actif des mouvements de plaidoyer d’Uvira.
Renaf Sud Kivu rappelle aux autorités politiques congolaises qu’elles ont l’obligation de protéger les acteurs de la société civile congolaise en particulier, toute la population et ses biens en général, en vertu du droit international et régional relatifs aux droits de l’homme. Elle leur demande également de garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales à travers le pays selon les lois nationales et les instruments internationaux des droits de l’homme, précise un communiqué de presse dont L’Observateur a obtenu copie.
Kléber Kungu
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