mercredi 16 octobre 2013

Francophonie : « Combien m’en restent-ils ? »

Il leur posa la question suivante : « Combien m’en restent-ils ? » La phrase dont je reproduis une partie est tirée d’une devinette qui met en scène un enseignant avec ses élèves à qui elle a posé la question de savoir ce qui lui était resté en main après avoir consommé deux beignets qu’il détenait quelques minutes plus tôt. Ma source est Echo d’Espoir n° 077 de janvier-mars 2013, un magazine de l’Armée du Salut. Il n’est pas question de répondre à la question, quoique la réponse soit « de l’huile », mais de trouver la faute commise par le rédacteur de la devinette. « Combien m’en restent-ils ? » contient une faute très grave. La phrase elle-même pêche par un contresens qui va influencer la réponse qui est, selon l’esprit de la devinette : « de l’huile ». Pour avoir cette réponse, la question devrait être : « Que me reste-t-il ? » Mettons-nous à décortiquer cette partie de phrase. Quel mot que le pronom « en » remplace ? Réponse : les beignets. Pourquoi l’auteur a-t-il mis au pluriel le verbe « restent », du reste, ici, un verbe impersonnel : « il (me, te, lui, nous, vous, leur) reste » (deux beignets), qu’il faut éviter de confondre avec l’autre « rester » qui est un semi-auxiliaire ? Même si nous formulons la question de la manière suivante : « Combien de beignets me reste-t-il », il n’y aucune raison de mettre au pluriel « reste ». Dire « combien de beignets me restent-ils » serait donc une faute très grave, car le sujet de « reste » doit être « il ». Kléber Kungu

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