dimanche 14 octobre 2012

Upprona apprend aux enseignants la gestion de l’environnement

Dans un atelier de renforcement des capacités sur l’éducation environnementale
Upprona apprend aux enseignants la gestion de l’environnement Une cinquantaine d’enseignants de trois écoles primaires (Accademia, Lisanga-Bokelale et le complexe scolaire Mpumbu) ont suivi une formation en éducation environnementale sur la biodiversité dans un atelier de renforcement de capacité de 2 jours (les13 et 14 octobre) organisé par l’Union pour la protection de la nature (Upprona) présidée par Guy Wanghi. L’Upprona a mesuré la mesure du danger qui guette la planétaire, la République démocratique du Congo (RDC) en particulier dû à la mauvaise gestion de l’environnement. « Le développement de nos pays, nos modes de production et de consommation menacent les grands équilibres planétaires. Il est nécessaire de construire un monde plus responsable par un développement durable », constate avec inquiétude l’Upprona. C’est pourquoi il faut éduquer la population sur la gestion efficiente de l’environnement. Mais quelle stratégie utiliser et qui former pour que, dans un effet d’entraînement, qu’on sente l’impact ? Pour l’Upprona, l’éducation a un rôle déterminant à jour dans l’établissement du développement durable. Ce qui explique la cible de cette formation : les enseignants. Car, l’Upprona s’est dit qu’il faut commencer par éduquer les enfants de leur bas âge sur l’importance de la biodiversité et à la compréhension de leur environnement immédiat pour les amener à prendre des décisions dans l’avenir sur la gestion de l’environnement, de la biodiversité. L’objectif étant de former les enseignants sur cette matière en vue de produire un travail de qualité qui contribuerait à réveiller la conscience sur la connaissance et la protection de la biodiversité, de ceux-là même qui sont appelés à prendre la relève : les élèves. La finalité est qu’une fois formés, ces enseignants puissent aussi, à leur tour, former d’autres dans les autres écoles du pays. L’Upprona n’a pas lésiné sur les moyens pour recourir aux ressources humaines les plus compétentes pour faire passer son message à la cible : des enseignants de l’Université de Kinshasa (Unikin) experts en la matière ont été mobilisés pour la cause avec des thèmes aussi importants qu’explicites. Deux jours durant, les enseignants ont appris l’importance de la biodiversité dans l’équilibre planétaire (Tobit Liyandja, assistant au département de biologie de la faculté des sciences), la méthodologie appropriée pour l’éducation environnementale sur la biodiversité dans les écoles (Elodie Musafiri, de la faculté de psychologie et science de l’éducation) et comment intégrer la biodiversité dans le programme scolaire sans perturber les horaires établis, comment développer les capacités des élèves en éducation environnementale sur la biodiversité, les stratégies pour l’intégration communautaire du programme biodiversité : enseignants, élèves, parents et les habitants et les élus du quartier environnant (René Nzee Soke, chef des travaux, départ de sociologie), introduction sur le développement durable (Patrick Khonde, unité de recherche d’hydrobiologie) et une des techniques d’enseigner la biodiversité aux élèves de l’école primaire (Guy Wanghi, président de l’Upprona). Importance de la biodiversité Dans un langage simple et accessible, Tobit Liyandja a démontré l’importance de la biodiversité dans l’équilibre planétaire, en soulignant que tous les êtres vivants, dans leur diversité, sont importants pour la vie terrestre. Par conséquent, s’il n’ya pas de végétaux qui produisent de l’oxygène dont les animaux ont besoin, il n’ y aura pas de vie humaine. Aussi, l’importance de la biodiversité est telle qu’elle maintient la fertilité du sol, qu’elle sert à réduire les gaz à effet de serre, elle dépollue en même temps qu’elle décontamine, elle recycle des déchets organiques pour assurer la vie des plantes, des animaux, elle fournit de la nourriture. Bref, la biodiversité joue un rôle si important dans la vie des êtres sur terre que sans elle, il n’ y aura pas de vie. Un déséquilibre du système conduit à une situation aux conséquences incalculables pour l’humanité. La gestion de la biodiversité est loin de se limiter à un seul secteur de la vie. Si bien que l’éducation fait partie de la protection de l’environnement. La population doit être éduquée sur les problèmes environnementaux, car l’éducation environnementale, c’est l’affaire de tous. Des élèves de l’école de « Les Amis de Jésus » de Matadi invités au XIVe sommet de la Francophonie ont assisté à la formation durant quelques heures. Pour réussir ce pari, il y a lieu d’utiliser la méthodologie dite PAP (pédagogie active et participative) et concrétiser tout cela par un projet que les participants ont appelé « éco école » avec pour étapes : diagnostiquer les problèmes, établir un plan d’action, définir les objectifs, définir les moyens, établir le calendrier, définir les activités, sensibiliser sur les enjeux environnementaux. En plus, l’oratrice a souligné l’importance du suivi à faire pour lequel il faut mettre en place un comité de suivi. Il faut également élaborer un éco code, une sorte de règlement de conduite sur l’environnement sous forme soit de phrases simples, des poèmes, des chansons… Aujourd’hui, a souligné René Nzee Soke, la question de l’environnement est d’actualité. Ce qui appelle l’importance de la gestion de la biodiversité ou de la nature sur le plan sociologique. Comment arriver à inculquer la culture de la biodiversité aux élèves du primaire ? Telle est la question que l’orateur s’est posée. L’importance de la biodiversité est telle qu’il y a lieu de revoir le programme de l’enseignement. Mais comment le faire sans bousculer ce qui existe ? Deux possibilités s’offrent : soit le modèle multidisciplinaire qui exige de prendre l’environnement comme une branche à part, soit le modèle interdisciplinaire, dans ce cas, l’environnement est à inclure dans les autres disciplines existantes. A tout prendre, compte tenu du fait que le premier modèle demande la réforme du programme, le second a toutes les chances de faire l’unanimité étant donné qu’il présente l’avantage de réveiller à chaque instant les notions d’environnement. Cependant, la formation et l’information des enseignants restent le préalable. La proposition est d’enrichir les cours existants au primaire et au secondaire avec des notions de biodiversité. Quant aux compétences que les élèves doivent avoir après les leçons de l’éducation environnementale, Elodie Musafiri en a énuméré cinq : le sens de l’observation où interviennent les 5 sens, le sens du jugement critique, la coopération, l’organisation de l’information et la pensée créatrice. Guy Wanghi a montré l’une des techniques d’enseigner la biodiversité aux élèves de l’école primaire en montrant l’importance de la diversité dont il a multiplié les exemples (équipe de football, salle de classe, animaux…) « On parle de l’éducation environnementale pour la biodiversité parce que les constats sur le risque de la perturbation de grands équilibres naturels planétaires s’accentuent », a déclaré le président de l’Upprona. Quelles sont les stratégies pour l’intégration communautaire du programme biodiversité : enseignants, élèves, parents et les habitants et les élus du quartier environnant ? Pour René Nzee, la question de la biodiversité est communautaire, elle est globalisante, et les solutions doivent être aussi globalisantes. Il a défini les rôles que chaque acteur impliqué doit jouer (élèves, enseignants, parents…) pour faire aboutir la culture de la gestion de l’environnement. Quant à lui, Patrick Khonde a explicité la notion de développement durable qui englobe trois éléments : l’économie, l’environnement et le social ; ainsi que l’importance de la gestion de la biodiversité. Quelques citations des personnalités célèbres ont cimenté son exposé. « Quand les abeilles auront disparu, l’homme aura cinq ans à vivre » (Einstein), car les abeilles contribuent à la reproduction sexuée de plus de 80% des espèces de plantes à fleurs, sauvages et cultivées ; « aucun secteur ne peut s’abstraire dans les enjeux du développement durable » et avec le changement rapide, « nous ne devrions pas être surpris par surprise » (Homer-Dixon). En protégeant l’environnement, on vise l’épanouissement d’aujourd’hui et demain, tout jouissant de la biodiversité en la pérennisant en même temps. En initiant une telle formation en faveur des enseignants, l’Upprona prend plusieurs longueurs d’avance dans ce souci qu’a la communauté internationale de sauver ce qui doit encore être sauvé dans notre planète ; sur la protection de l’environnement, la lutte contre le réchauffement climatique, les gaz à effet de serre qui menacent cette planète. Kléber Kungu

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