jeudi 4 octobre 2012

Les ports fermés continuent de fonctionner

Les transporteurs maritimes congolais narguent l’autorité des Transports Les ports fermés continuent de fonctionner Vingt ports de la ville de Kinshasa fermés au trafic début septembre par le ministre des Transports et Voies de communications, après une enquête de viabilité, continuent de fonctionner. Des mesures d’application de cette décision semblent n’avoir pas été clairement définies, a constaté Radio Okapi sur le terrain, ce mercredi 3 octobre. La mesure a été prise par le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo, dans une circulaire signée jeudi 30 août. Dans les ports de Kinshasa, les activités se déroulent comme à l’accoutumée, malgré l’ordre de fermeture donné par le ministre des Transports il y a un mois. Des sources sécuritaires œuvrant dans les ports visités ont affirmé avoir appris la décision de fermer ces ports dans les médias. Elles disent n’avoir pas été formellement saisies pour faire le suivi de la mesure. D’autres sources sécuritaires s’exprimant sous le sceau de l’anonymat ont déclaré à Radio Okapi qu’une embarcation a été autorisée à décharger sa cargaison au port Celco, pourtant censé être fermé. Selon ces sources, l’ordre de décharger cette cargaison serait venu du ministère des Transports. Après ce déchargement, les activités ont normalement repris dans ce port. Au port des inflammables communément appelé « Mokonzi Ngbaka », des éléments se réclamant des services de sécurité autorisent l’accostage des bateaux, l’embarquement et le débarquement des passagers et de leurs marchandises. En définitive, de vingt ports frappés par d’interdiction d’activités il y a un mois, aucun n’a respecté la mesure du ministre des Transports. A l’ouverture des états généraux des voies navigables lundi 27 août, le ministre des Transports et voies de communication Justin Kalumba avait indiqué que cent cinquante-trois naufrages avaient été enregistrés sur le fleuve Congo et les rivières de la RDC entre 2008 et 2011. Ils avaient causé la mort de quatre mille sept cent soixante-dix (4770) personnes, soit une moyenne mensuelle de cent morts. C’est pour remettre de l’ordre dans le secteur de la navigation fluviale que le ministre des Transports avait pris cette décision. Mercredi 3 octobre avant-midi, une rencontre «de rappel à l’ordre» a regroupé les membres de la coordination du secrétariat général au ministère des Transports et les opérateurs économiques du secteur de la navigation fluviale. Sur instruction du ministre, le secrétaire général Jean Pierre Lamba a invité les armateurs, tenanciers des ports et des chantiers navals à respecter cette mesure de fermeture. «Nous voulons savoir qui se moque de qui ? Est-ce que l’Etat doit continuer à apprécier le mauvais comportement des opérateurs économique du secteur des voies navigables ? Qu’est-ce qui vous empêche de vous mette en règle vis-à-vis des lois de votre pays ?», a demandé Jean Pierre Lamba aux opérateurs concernés, cité par radio okapi.net Le rapport du contrôle technique établi par les inspecteurs de ce ministère, selon lui, indique par exemple que certains opérateurs fonctionnent depuis sept ou huit ans avec des autorisations provisoires. Jean Pierre Lamba a martelé que le Gouvernement était déterminé à mettre fin à ce désordre: «A partir d’aujourd’hui, vous mettez fin aux multiples recours que vous êtes en train de nous transmettre pour examen. Le Gouvernement demande aux opérateurs économiques du secteur fluvial et navigable de se mettre en ordre.» Cependant, les opérateurs du secteur fluvial n’entendent pas les choses de cette oreille. Ils ont demandé qu’une commission mixte soit instituée pour procéder à une contre-expertise de ces sites, conformément aux dispositions du code de la navigation. Le président honoraire des transporteurs maritimes à la Fédération des entreprises du Congo (Fec), Didier Mukoma, a expliqué qu’il existait plusieurs éléments qui n’avaient pas été pris en compte par les enquêteurs du ministère des Transports. Voilà pourquoi ils ont exigé une contre expertise pour qu’ils puissent déterminer les chantiers, les bateaux ou les ports qui ne respectent pas les normes. Ce travail n’a concerné que la ville de Kinshasa, dans un premier temps, mais il sera étendu dans l’avenir à d’autres provinces, selon l’esprit du ministère des Transports. Pour une bonne compréhension, nous reprenons la liste des unités fluviales interdites de naviguer : 1. M/B Charclée de l’armateur Saf-Bois 2. M/B Izeli de l’armateur Saf-Bois 3. Mun-Nzo de l’armateur Mampuya 4. M/B Energétique de l’armateur TFCE 5. M/B NPS de l’armateur TFCE 6. KD 03 de l’armateur TFCE 7. KD 04 de l’armateur TFCE 8. KD 05 de l’armateur TFCE 9. M/B NPS de l’armateur TFCE 10. M/B Afana de l’armateur TFCE 11. M/B NP4 de l’armateur TFCE 12. M/B Cricri de l’armateur TFCE 13. M/B Beltexco I l’armateur Beltexco 14. M/B Muana Mayumbu de l’armateur Ecop 15. Barge Ecco de l’armateur Saf-Bois 16. Barge Alliance IX de l’armateur Nocafex 17. Barge Alliance XI de l’armateur Nocafex 18. Barge A3 de l’armateur TFCE 19. KD 15 de l’armateur TFCE 20. M/B Leboma de l’armateur JVL Les chantiers et ateliers navals suivants sont interdits de fonctionner 1. Socobab 2. Legra-Metal 3. Ngusi 4. Air-Luozi 5. Mange Metal 6. Mbuta Metal 7. Guy Business 8. Booto Metal 9. Boule Boule 10. Yende Metal 11. Opoyongo 12. JP Dilukam 13. Liguagua 14. ATB Metal 15. Lota Naval 16. Alfa 17. Cometal 18. Chantier Ondika 19. Sasa Metal Les ports et beachs suivants sont fermés 1. Port Liaki 2. Port Sico 3. Port Celco 4. Port Inflammable 5. Port Opombo 6. Port Byebi 7. Port Mango 8. Port DEM 9. Beach Barnet 10. Beach Gigal 11. Beach Bénédiction 12. Beach La Grâce 13. Beach Ewungu 14. Beach Nganda Mosolo de la Nsele 15. Beach Docteur Kango 16. Beach Yango Mbota 17. Beach Port Public de Kinkole 18. Beach Mama Yato 19. Beach Nganda Mosolo Commune 20. Beach Baramoto Kléber Kungu

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire