lundi 8 octobre 2012

Les chefs d’Etat de la CIRGL en réunion à Kampala

Force neutre Rwanda-RDC Les chefs d’Etat de la CIRGL en réunion à Kampala Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL) sont en réunion à Kampala, capitale de la République ougandaise, depuis ce lundi 8 octobre pour réfléchir sur l’opérationnalisation de la Force internationale neutre à déployer, à moins de soixante jours, à la frontière entre la RDC et le Rwanda. C’est le 4ème sommet qui réunit les chefs d’Etat de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs en 3 mois. Au cours de leur quatrième sommet, les chefs d’Etat ont analysé le rapport de l’équipe militaire d’évaluation et des experts de mécanisme conjoint de vérification, portant sur la capacité de nuisance des principaux groupes rebelles actifs au Nord Kivu et Sud Kivu dont le Mouvement du 23 mars 2009 (M23). Les ministres de la Défense des Etats membres de la CIRGL ont également, le 7 octobre dernier, eu à analyser et approuvé le même rapport qui a également analysé la situation humanitaire dans la partie orientale de la RDC. Cinq présidents ont pris part à ce sommet : L’Ouganadais Yoweri Kaguta Museveni, le Congolais Joseph Kabila, le Rwandais Paul Kagame, le Burundais Pierre Kurunziza et le Sud-Soudanais Salva Kiir. D’autres chefs d’Etats membres de la CIRGL sont représentés, dans ces travaux, par leurs vice-présidents ou leurs chefs de gouvernement. Auparavant, le 22 septembre, l’équipe militaire d’évaluation, composée de 32 officiers militaires issus des 11 pays membres de la CIRGL, était descendue sur le terrain à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu pour évaluer et produire un rapport sur la capacité de nuisance des principaux groupes rebelles actifs au Nord Kivu et Sud Kivu. Des délégués de la Monusco ont participé à cette réunion. En visite dans la région des Grands Lacs, le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, avait affirmé le 11 septembre dernier que l’Onu était prête à aider les Etats des Grands lacs à matérialiser le projet du déploiement de la force internationale neutre le long de la frontière entre le Rwanda et la RDC, tout en soulignant qu’il faudrait pour cela «une véritable planification». La société civile appelle la CIRGL à «libérer» la population en otage La coordination de la société civile du Nord-Kivu a profité du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement pour les appeler à mobiliser leurs efforts en vue de «libérer» la population du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), prise en otage par des groupes armés. En effet, dans les localités de Nyamilima et d’Ishasha, la populationvit dans une grande peur en craignant d’éventuels affrontements entre rebelles du M23, FDLR Soki et Maï-Maï Shetani Muhima qui se disputent le contrôle total du groupement de Binza. Samedi 6 octobre, les rebelles du M23 s’étaient retirés de la localité de Nyamilima, où était basé, depuis la semaine dernière, leur état-major du groupement Binza. Ils se seraient dirigés vers Rutshuru-centre, leur ancienne position. Ces rebelles, apprend-on, ont laissé ainsi le contrôle du terrain à leur allié, le chef milicien Maï-Maï Shetani. D’autres sources de la région parlent d’un retrait stratégique. Pendant ce temps, la cité de Nyamilima et la localité frontalière d’Ishasha, poste douanier important à la frontière avec l’Ouganda, sont investies, depuis vendredi dernier, par les rebelles de Maï-Maï Shetani Muhima. L’on apprend également que les localités de Katwiguru, Kiseguro, Kisharo, proches de Nyamilima, sont réoccupées et contrôlées militairement par les rebelles Soki. Ceux-ci menacent de se redéployer jusqu’à Nyamilima. Alors que la position avancée des rebelles du M23 sur l’axe Kiwanja-Nyamilima se situe à 3 km seulement des villages occupés par les FDLR Soki. Entre temps, les participants à Kampala III ont constaté, avec regret, au cours de cette rencontre, l’avancée du M23 dans la conquête de nouvelles localités du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Ils ont accordé un délai de deux semaines à l’équipe militaire d’évaluation pour mettre en place, dans les deux semaines à venir, les procédures opérationnelles en vue du déploiement de la Force neutre internationale à déployer à la frontière entre la RDC et le Rwanda. Quatre pays dont les identités n’ont pas été révélées, présents au IVè sommet de Kampala (Ouganda), ont promis de faire connaitre dans le meilleur délai leur nature et degré de contribution pour l’opérationnalisation de la Force internationale neutre à déployer à la frontière entre la RDC et le Rwanda. Et que disent les 7 autres pays membres ? Ce qui va augmenter le scepticisme quant à la naissance concrète de cette Force tant attendue par les Congolais de la partie orientale. Les chefs d’Etats et de gouvernements ont également recommandé au président en exercice de la Conférence internationale de la région des Grands lacs (CIRGL), l’Ougandais Yoweri Kaguta Museveni, de contacter d’autres pays d’Afrique afin d’apporter leurs contributions. La CIRGL dit avoir le mandat de passer en action, si la situation se détériorait sur le terrain, en attendant d’autres interventions. «Nous avons aussi constaté qu’il existe un mandat régional pour agir. Si la situation sur le terrain exige une exigence d’actions opérationnelles, avec ce mandat régional, il y a lieu de pouvoir agir, en attendant que l’Union africaine et les Nations unies puissent se prononcer», a rassuré le secrétaire général de la CIRGL, le Congolais Ntumba Lwaba. Selon les Etats de la CIRGL, la taille de la Force internationale neutre sera composée de 4 000 hommes. Pour sa part, le représentant spécial du secrétaire général des Nations-unies en RDC, Roger Meece, a exprimé la volonté des Nations unies d’accompagner la CIRGL dans son processus de l’opérationnalisation de la Force neutre. Au dernier sommet de Kampala tenu les 7 et 8 septembre, les chefs d’Etat de la CIRGL ont demandé à leurs ministres de la Défense de se réunir « très vite pour travailler à l’opérationnalisation de la force internationale neutre, en vue de la déployer dans un délai de trois mois. Kléber Kungu

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