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Steve Jobs, l’inventeur de l’informatique moderne, est décédé
Steve Jobs, le patron d’Apple, a quitté, dans la nuit de mardi 4 à mercredi 5 octobre, ce monde, qu’il a contribué à transformer après y avoir vécu pendant 56 ans. Au terme d’une longue bataille contre le cancer. Laissant plusieurs millions d’utilisateurs de ces inventions dans une tristesse inconsolable.
Cofondateur et patron emblématique d'Apple, l’Américain Steve Jobs a laissé une inestimable richesse d’inventions. Son immense apport à l'informatique et sa créativité, qui ont révolutionné les pratiques quotidiennes de millions de personnes dans le monde, ont été immédiatement salués dans la classe politique et le monde des nouvelles technologies mais aussi parmi les clients d'Apple, souvent devenus des adeptes inconditionnels des produits nés de son imagination.
Aussitôt la nouvelle de la mort de ce patron visionnaire connue, le monde entier a retenti de nombreux messages louant les services que le disparu a rendus à l’humanité entière. "Steve Jobs faisait partie des plus grands innovateurs américains, suffisamment courageux pour penser différemment, suffisamment hardi pour se croire capable de changer le monde et suffisamment talentueux pour y parvenir", a déclaré le président des Etats-Unis Barack Obama, jugeant que le monde avait "perdu un visionnaire".
De Los Angeles à Sydney, des admirateurs ont commencé à rendre hommage à Steve Jobs devant les 'Apple Stores'. Devant l'un de ces magasins à New York, des bougies, des fleurs, une pomme ou encore un iPod ont été déposés en un mémorial improvisé. A San Francisco, certains ont brandi leurs iPads en faisant figurer sur l'écran un portrait en noir et blanc de Steve Jobs.
Le phénomène touche aussi de nombreux sites internet, dont celui d'Apple qui a modifié sa page d'accueil pour afficher une photo de son cofondateur, sobrement titrée : "Steve Jobs: 1955-2011."
Au siège de la société, les drapeaux ont été amenés à mi-mât. Des employés ont laissé des fleurs sur un banc.
"Pour ceux d'entre nous qui ont été suffisamment chanceux pour travailler avec lui, ça a été un honneur follement grand", a déclaré l'ex-rival Bill Gates, ancien patron de Microsoft et autre icône de l'informatique, en employant l'expression "insanely great" que se plaisait à utiliser Steve Jobs lui-même.
Devant la résidence de Steve Jobs à Palo Alto, voisins et amis ont déposé des fleurs et laissé des messages sur le trottoir. "Merci d'avoir changé le monde", peut-on lire notamment.
Et pourtant, la vie de celui qui est parvenu à monter l’une des grandes et prospères entreprises, n’a pas été rose. Enfant abandonné et adopté, il a affronté la maladie : un cancer du pancréas, une transplantation du foie. Cette année, c'était son troisième départ en congé maladie. Après avoir été écarté d'Apple une première fois ; après avoir surmonté ses problèmes de santé, perdu beaucoup de poids ; à chaque fois il revenait, et à chaque fois Apple faisait un carton. Dans les légendes, il n'y a pas de héros sans adversité, sans notion de dépassement.
Il est décédé à Palo Alto, en Californie, entouré de sa femme et de ses plus proches parents.
Il avait démissionné fin août de son poste de directeur général d'Apple, expliquant que sa santé ne lui permettait plus d'en assumer la charge. Il avait alors transmis à son bras droit Tim Cooks les rênes de l'entreprise, née, selon la légende, dans un garage.
Steve Jobs laisse une société suffisamment solide pour poursuivre son développement malgré la disparition de celui qui était aussi sa principale source d'innovation et son charismatique promoteur. Apple, deuxième capitalisation boursière à Wall Street derrière la major pétrolière Exxon Mobil, est toutefois confronté à de nombreux défis, notamment face à la concurrence de Google, dont le système d'exploitation Android équipe de plus en plus de 'smartphones'.
Apple, une société ‘’opaque’’
Personne ne sait exactement comment fonctionne Apple. Et c'est bien sa force : la non-transparence. Pourtant, une chose est sûre : à Cupertino, Steve Jobs, décédé à l'âge de 56 ans, a mis en place un véritable service de renseignement et de contre-espionnage, afin de surveiller ses employés. Jusque-là, rien d'exceptionnel : de nombreuses entreprises, notamment dans les nouvelles technologies, recourent à un service de sécurité un peu plus développé que de simples vigiles. Mais Apple semble avoir poussé ce concept à l'extrême, réduisant à néant la vie privée de ses salariés.
Tantôt "police secrète", tantôt "Worldwide Loyalty team" (équipe mondiale de loyauté), ou encore Gestapo lorsque certains sombrent dans une scandaleuse exagération, l'équipe spéciale de sécurité d'Apple a plusieurs noms, et elle fait couler beaucoup d'encre.
"C'est comme 1984", s'exclame Tom, un ancien employé, interrogé par Gizmodo. Cet homme raconte que les équipes d'ingénieurs seraient toutes infiltrées par des membres de la "police spéciale". Les managers ne sauraient pas qui, dans leur équipe, est un agent secret. Et pour cause : les espions rendraient compte directement à Steve Jobs et à l'un de ses vice-présidents, Peter Oppenheimer.
Selon l'ex-employé, il y aurait régulièrement des opérations de contrôle à Cupertino. Des équipes boucleraient les bâtiments, alors que les employés seraient sommés de débloquer leurs téléphones et de les confier aux enquêteurs. Les emails, les photos, les textos, les appels : tout serait analysé minutieusement. "Si un employé refuse de se conformer à ces règles, il lui est demandé de partir et de ne jamais revenir", expliquait-il.
Tout compte fait, l'entreprise est obsédée par le secret. Car, sans lui, pas de buzz ni de fanatisme autour des produits. En quelques années, le mystère est devenu la marque de fabrique d'Apple, presque autant que son logo. Voilà ce qui explique le souci permanent de Steve Jobs pour la sécurité.
La fortune de Steve Jobs est estimée par le magazine Forbes à sept milliards de dollars et on ignore comment elle sera répartie.
Kléber Kungu
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