mercredi 19 octobre 2011

La RDC parmi les 26 pays fortement affectés par la faim

Faim dans le monde
La RDC parmi les 26 pays fortement affectés par la faim
La République démocratique du Congo (RDC) est l’un des quatre pays qui présentent un indice "très alarmant" parmi les 26 pays, pour la plupart en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, qui sont fortement affectés par la faim. C’est ce qui ressort d’un rapport conjointement publié dernièrement par l'Institut International de recherche sur l'Alimentation (IFPRI) et de trois ONG (ACTED, ONG française), de Concern Worldwide (ONG irlandaise) et de Welthungerhilfe (ONG allemande).
Vingt-six pays, pour la plupart en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, continuent d'afficher des niveaux de faim "alarmants", voire "extrêmement alarmants", se lamente ce rapport.
Le Burundi, le Tchad, l’Erythrée et la République démocratique du Congo (RDC) sont les quatre qui présentent un indice "très alarmant" parmi les 26 pays les plus affectés par la faim (sur un total de 122 pays pour lequel l'indice a été calculé), se situent tous en Afrique subsaharienne:
Le rapport note que dans six pays, la faim a empiré entre 1990 et 2011: La RDC, le Burundi, la Corée du Nord, les Comores, le Swaziland et la Côte d'ivoire. "Le cas de la RDC ressort particulièrement", note le rapport, qui souligne que le conflit et l'instabilité politique y ont accru le niveau de faim.
L'IFPRI se base sur des données recueillies entre 2004 et 2009 et a calculé cet indice de la faim (Global Hunger Index ou GHI) à partir de trois critères: le taux de sous-alimentation, le taux de sous-alimentation infantile et le taux de mortalité infantile avant de classer les pays en 5 catégories: GIH "bas", "modéré", "grave", "alarmant" et "très alarmant".
Le rapport sur l'Indice de la faim dans le Monde 2011, signé également de l'Agence d'aide à la coopération technique et au développement (ACTED) de Concern Worldwide et de Welthungerhilfe, montre que "le nombre de personnes qui souffrent de la faim a reculé depuis 1990, mais pas de manière significative, puisqu'il demeure à un niveau élevé correspondant à une situation ‘’grave".
Le rapport explique qu’au niveau mondial, le GHI 2011 a diminué de 26% par rapport à 1990, passant de 19,7 à 14,6 ("grave"), en particulier grâce à la baisse de la sous-alimentation infantile.
"La situation générale de la faim dans le monde demeure grave. La hausse récente du niveau et de la volatilité des prix agricoles constitue, comme en 2008, une menace pour la pérennité de la sécurité alimentaire mondiale et expose de nombreux foyers et groupes vulnérables à un risque accru de souffrir de la faim", note le rapport.
Les conflits armés et l'instabilité politique constituent, bien entendu, les facteurs qui contribuent à l’aggravation de la situation alimentaire de la RDC. Cependant, la mauvaise politique en matière de l’agriculture, mieux la relégation de l’agriculture au dernier rang des préoccupations de nombreux gouvernements qui se sont succédé en RDC a largement aggravé la situation alimentaire d’un pays essentiellement agricole disposant, par ricochet, des milliers d’hectares de terre arable et très fertile, mais non exploitée.
Donc, c’est pratiquement une grande honte pour la RDC d’être classée parmi les 4 pays des vingt-six pays qui sont fortement affectés par la faim. Heureusement que des efforts louables sont en train d’être réalisés par le gouvernement actuel avec la distribution de nombreux tracteurs agricoles à travers le pays.
Mais pour que l’on puisse en remarquer l’impact, il revient au ministère de l’Agriculture d’adopter une grande politique agricole avec l’appui des partenaires aguerris dans ce secteur, à l’instar de l’Italie. Etant un pays dit postconflit, la RDC a donc tout intérêt de se doter d’une politique agricole viable et à la hauteur de ses dimensions géographiques et démographiques.
Kléber Kungu

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