Journée internationale pour la prévention des catastrophes naturelles
Irina Bokova plaide pour la réduction des conséquences
Le 13 octobre de chaque année, le monde entier célèbre la Journée internationale pour la prévention des catastrophes naturelles. Irina Bokova, la directrice générale de l’Unesco en a profité pour appeler la communauté internationale à minimiser les risques et réduire les conséquences des catastrophes naturelles, dans un message dont L’Observateur a obtenu copie.
Dans son message à l’occasion de la Journée internationale pour la prévention des catastrophes naturelles, la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a, de prime abord, rappelé les catastrophes qui ont frappé la planète cette année, des catastrophes qui « sont au cœur de nos sociétés.»
« Pour cette seule année, nous avons vécu la triple catastrophe japonaise avec le tremblement de terre puis le tsunami du Töhoku et l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima, une mousson diluvienne au Pakistan, des inondations en Australie et en Thaïlande, un séisme en Nouvelle-Zélande, des cyclones dans les Caraïbes et une sécheresse dévastatrice qui touche 13,3 millions de personnes dans la Corne de l’Afrique », a-t-elle rappelé.
Etant donné le caractère de surprise qui caractérise une catastrophe naturelle et étant donné que « nous ne pouvons pas arrêter les catastrophes », Irina Bokova appelle à « en minimiser les risques et en réduire les conséquences ». Mais surtout, il faut agir tôt « avant que le désastre ne s’abatte, en particulier pour les enfants et les jeunes qui sont touchés dans des proportions beaucoup plus grandes que les autres par les catastrophes. »
Ces enfants et ces jeunes, a déclaré Irina Bokova, sont au cœur de la Journée internationale pour la prévention des catastrophes naturelles. Elle donne les voies et moyens de minimiser ces risques. « Nous devons renforcer la résilience des infrastructures, des écoles, des hôpitaux, des routes, des systèmes d’approvisionnement en eau et des gouvernements », a-t-elle proposé. Mais, pour le numéro un de l’Unesco, cela ne suffit. C’est pourquoi, « il faut aussi cultiver la résilience de chaque fille, de chaque garçon, de chaque adulte », a ajouté Irina Bokova.
Importance de l’éducation
L’Unesco, a dévoilé sa directrice générale, intervient à ce niveau de prévention. C’est pour montrer l’importance de la prévention en matière de catastrophes naturelles, étant donné qu’on ne peut pas les empêcher de se produire. « L’Unesco coordonne les systèmes d’alerte précoce au tsunami et s’emploie à les généraliser à toute la planète ». Elle s’emploie également « à renforcer les capacités nationales de gestion et de prévision des inondations et des sécheresses », tout en cherchant « des moyens de mettre à profit les progrès de la science et de la technologie pour parvenir à des résultats tangibles en matière de préparation aux catastrophes et d’atténuation de leurs effets. »
L’Unesco a le mérite de « forger une culture de la réduction des risques », qui « commence par l’éducation, afin d’améliorer la résilience des communautés dans leur ensemble. L’éducation à la réduction des risques de catastrophe, a déclaré Irina Bokova, est déterminante pour donner forme à de nouveaux modes de pensée et de nouvelles pratiques qui permettent aux sociétés de faire face et de s’adapter à la pression du changement. » C’est toute l’importance de l’éducation pour la communauté internationale.
Compte tenu de cela, l’Unesco s’engage à renforcer son réseau du système des écoles associées à elle qui compte plus de 9 000 écoles dans le monde. Ce Réseau, reconnaît Irina Bokova, constitue « une plate-forme sans équivalent pour le lancement de campagnes d’information et pour notre travail d’engagement auprès des jeunes ».
La question de la prévention des catastrophes naturelles est si capitale pour l’Unesco qu’elle tient à « inscrire la réduction des risques de catastrophes dans les programmes scolaires ».
« Les catastrophes se multiplient et leur impact augmente. Mais nous ne devons pas nous résigner, car nous avons les moyens de réduire les risques et leurs conséquences. Pour cela, il faut commencer le plus tôt possible, nous engager auprès des enfants et des jeunes dans le monde entier et les éduquer », voilà en substance le message de la directrice générale de l’Unesco en cette Journée internationale pour la prévention des catastrophes naturelles.
Kléber Kungu
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