vendredi 17 septembre 2010

« Nous allons continuer à lutter contre le terrorisme international »

Ambassadeur russe en RDC, Anthony Klimenko :
« Nous allons continuer à lutter contre le terrorisme international »
La 65ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, la coopération bilatérale russo-congolaise, la lutte contre les nouvelles menaces terroristes dans le monde, notamment le terrorisme international, les opérations de maintien de la paix de l’Onu dans lesquelles la Fédération de Russie est impliquée, l’aide humanitaire russe en République démocratique du Congo (RDC), autant de sujets qui ont été évoqués par l’ambassadeur de Russie en RDC, Anthony Klimenko, au cours d’une conférence de presse de jeudi 16 septembre dans les locaux de l’Ambassade russe à Kinshasa.
L’ambassadeur de Russie en RDC, Anthony Klimenko, a fait une part belle aux nouvelles menaces terroristes qui menacent la paix de la planète, en évoquant l’attentat terroriste perpétré le 9 septembre par un terroriste kamikaze sur un marché de la ville de Vladikavkaz, capitale russe de l’Ossétie du Nord et ayant tué 17 personnes. Il a ainsi affirmé la ferme volonté de son pays de poursuivre la lutte contre le terrorisme international. « Nous allons continuer à lutter contre le terrorisme international en usant de tous les moyens, à l’intérieur de la Russie comme à l’extérieur », a déclaré le diplomate. En passant, il a salué le soutien du gouvernement congolais lors de cette dure épreuve morale. « Nous avons le soutien du gouvernement congolais à ce sujet. Le président Joseph Kabila et le Premier ministre Adolphe Muzito ont envoyé des messages de soutien à mon pays à l’occasion de ce drame », a souligné Anthony Klimenko.
La 65ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies, qui s’ouvre à son siège à New York, aux Etats-Unis d’Amérique, à partir du 21 septembre, a occupé également une place de choix dans l’intervention du diplomate russe. Il en a profité pour donner la position officielle de son pays. Cette rencontre « doit faciliter l’accélération de la coopération multilatérale pour la résolution des problèmes globaux de la modernité […] dans les domaines de prévention et règlement des crises régionales, non prolifération des armes de destruction massive, gestion des conséquences des catastrophes naturelles et technogènes, humaines, mesures pour contrer le changement climatique, garantie du développement durable et de la sécurité alimentaire », précise le Bulletin d’information , édition spéciale, du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, dont L’Observateur a obtenu une copie.

La production et la consommation de la drogue, un fléau réel
L’ambassadeur a souligné l’importance de « renforcer la coopération pour bien agir contre les nouvelles menaces terroristes dans le monde », tout en appelant à construire de nouveaux rapports internationaux sur de nouvelles bases au profit de toutes les nations ». La Russie veut voir ce problème dans le contexte général, en soulignant le caractère crucial de la production et de consommation de la drogue, qui constituent à ce jour un fléau réel, à éradiquer en construisant une barrière entre le Pakistan, l’Afghanistan et la Russie. Il a par ailleurs salué l’engagement des médias congolais dans la publication des articles sur le terrorisme international. Mais il a déploré le fait qu’ils s’abreuvent généralement aux sources occidentales qui parlent d terrorisme mauvais et bon, alors que le terrorisme est toujours mauvais.
Quant à la réforme du Conseil de sécurité, Anthony Klimenko a fait remarquer le manque de modèle, en évoquant la visite en Russie en juillet du président sud-africain, Jacob Zuma, qui a profité de cette visite pour défendre la position africaine en cette manière soutenue par la Russie.
Il a également parlé les missions de maintien de paix dans le monde dans lesquelles la Russie participe, notamment en République démocratique du Congo, au Tchad, au Soudan. « Le personnel du maintien de la paix russe (au total 361 personnes dont des militaires, des observateurs militaires, des policiers) participe dans 10 des 17 opérations de maintien de la paix de l’Onu », précise le document.
Au chapitre de l’aide humanitaire, la Russie compte augmenter sa participation en 2012, qui est déjà importante. L’aide humanitaire russe est évaluée à quelque 2 millions de dollars américains à travers le Programme alimentaire mondial (Pam) des Nations unies en RDC. Cette aide est distribuée en grande partie dans les provinces de l’Est dont le Nord Kivu.
Par cette aide, la Russie entend poursuivre « son assistance directe à la population congolaise victime de la situation précaire dans l’Est. Ici, en 2009, le volume de l’assistance humanitaire (constituée de mini-groupes électrogènes, de tentes, de couvertures et d’autres) s’est chiffré à 2 millions de dollars américains à travers le HCR.
Selon le diplomate russe, la coopération russe en RDC est loin de s’arrêter là. Elle entend intervenir dans plusieurs domaines, notamment la réforme du secteur sécuritaire avec la formation des militaires et policiers congolais en Russie. L’éducation est également prise en compte, notamment avec la signature par l’université de Kinshasa d’un accord de partenariat avec l’université Patrice Emery Lumumba en Russie dans le cadre de l’échange des étudiants et des professeurs.
Les relations américano-russes ont été également abordées ; elles ont beaucoup évolué avec l’avènement de « Barack Obama au sang africain ». Il a salué la volonté des autorités politiques américaines de dialoguer.
Kléber Kungu

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