Ituri, un district en reconstruction
Comment bien vivre sa vie de PVV avec le Pam (5)
(Par Kléber Kungu, envoyé spécial en Ituri/Bunia)
« Je suis très contente d’avoir reçu cette ration, car avant de prendre des médicaments, il faut manger. » Cette déclaration est d’une malade. Pas n’importe quelle malade. C’est une personne vivant avec le VIH/Sida sous traitement d’antirétroviraux (ARV) qui s’est exprimée ainsi après avoir reçu sa ration alimentaire du Programme alimentaire mondial (Pam). Ils sont très nombreux en Ituri, dans la Province Orientale, les bénéficiaires de l’aide du Pam. Il distribue une moyenne mensuelle de 62 tonnes d’aide alimentaire à 1 425 personnes réparties en 3 catégories : 1 229 malades sous traitement ARV, 135 sous traitement antituberculose et 61 femmes PVV sous le programme PTME (prévention de la transmission mère-enfant). Ainsi traitées, les personnes vivant avec VIH (PVV) vivent comme tous les autres malades, mais bénéficiant beaucoup de la chaleur de la communauté nationale et internationale.
Ce jour-là, ces malades sont rassemblés dans l’enceinte de…..attendant la distribution de la ration alimentaire mensuelle assurée par le Pam et l’ONG Lasi (Ligue antisida en Ituri). La présence de Abdi Farah, coordonnateur de zone (Opérations dans la Province Orientale) du Pam, de Janvier Muhima, National Program Officer/Pam, d’Ignace Bingi, coordinateur de Lasi et de Willy Lukemba, chargé des Affaires humanitaires assistant de Ocha/Province Orientale a donné la mesure de l’importance de la cérémonie.
Les uns et les autres ont souligné l’importance de cette prise en charge alimentaire. Le médecin chef de zone de santé a souhaité que cette aide continue. Et lorsque le numéro un du Pam en province Orientale a relevé l’impact de cette aide sur l’amélioration de la qualité de vie des bénéficiaires, en annonçant des perspectives sur la réinsertion socio économique des bénéficiaires, une salve d’applaudissements a salué cette importante annonce.
Willy Lukemba, du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) Bunia est revenu sur l’importance de cette assistance alimentaire dans l’amélioration de la qualité de la vie des malades. « L’ARV se donne à vie, mais non l’assistance », expliquant ainsi l’importance de la réinsertion socioéconomique annoncée par Abdi Farah. Le coordinateur de Lasi a, quant à lui, demandé aux bénéficiaires de ne pas vendre ces vivres, mais de les consommer pour leur bien.
De la farine, des haricots, de l’huile végétale, du sel, du sucre constituent l’essentiel de cette aide alimentaire remise aux malades et aux membres (4) de leurs familles. La prise en charge dure 6 mois (PVV sous traitement des ARV), 12 mois (tuberculeux) et 9 mois (femmes PVV sous le programme PTME). Irumu, Djugu, Mahagi et Mambasa sont les zones couvertes par ce projet d’assistance alimentaire aux PVV.
Comme pour répondre à la recommandation du numéro un de Lasi, l’une des bénéficiaires s’est réjouie d’avoir ces vivres qui lui permettent de prendre des médicaments après avoir mangé.
Le Programme alimentaire mondial a déjà assisté 4 240 personnes, de janvier à juin 2010.
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