jeudi 29 janvier 2015

L’histoire de l’album d’Al Mata dédiée à l’éditeur Mankenda Voka

2ème Fête du livre de Kinshasa
L’histoire de l’album  d’Al Mata dédiée à l’éditeur Mankenda Voka
            Du 12 au 16 novembre courant,  se déroule dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) la 2eme Fête du livre de Kinshasa. Plus de 30 auteurs congolais, belges, suisses et français seront au rendez-vous.
            Notre ancien collaborateur et directeur artistique, Alain Mata, qui évolue actuellement en France depuis plusieurs années, sera de cœur lors de cette fête du livre. Mais il y sera absent physiquement, comme il nous l’a signifié, car il sera ailleurs, dans une autre fête..
            "L'Afrique en partage" est le nouvel album auquel a participé ce virtuose de la bande dessinée en collaboration avec d’autres bédéistes africains. Cet album sera présent durant le festival, et sera dédicacé par Jason Kibiswa..
            Dans un mail qu’Al Mata nous a envoyé, il nous a écrit ceci : « Aux amis du journal L'Observateur, mon histoire dans cet album, je l'ai dédiée à la mémoire de M. Mankenda Voka, l’éditeur-propriétaire de ce grand quotidien dans lequel Al Mata avait fourbi ses armes des années durant avant de s’envoler en France.
            Et lorsque nous l’avons félicité pour avoir pensé à son ancien patron, Al Mata nous a répliqué ceci : « Merci pour tes encouragements. Comme tu le sais bien, cet homme avait beaucoup contribué pour moi. Il était quelque part comme mon père. Il fallait que je le fasse pour soulager ma conscience. »
            Al' Mata sera donc absent à Kinshasa, mais sera présent aux Crayonantes les 13 et 14 décembre prochains pour présenter la BD collective "L'Afrique en partage" sortie aux éditions Dapper.
Après son passage à l'édition 2013 qui avait consacré un espace à la Bande Dessinée d'Afrique Francophone, le dessinateur du génial "Alphonse Madiba dit Daudet" sera à Nantes avec une nouvelle BD sous le bras : un ouvrage collectif intitulé "L'Afrique en partage" sorti le 3 novembre aux éditions Dapper
            A l'origine du projet, une exposition "Formes et paroles" organisée au centre socioculturel Boubacar Joseph Ndiaye à Gorée, au Sénégal, à l'initiative du musée Dapper. Cette exposition, en ouverture du XVème sommet de la Francophonie, mêle arts plastiques et bande dessinée sur le thème de la langue, et notamment sur son développement quand elle se trouve confrontée à d'autres
            Parallèlement aux ouvrages accompagnant ses expositions, le musée Dapper a publié, pendant plus de dix ans, des romans adultes et jeunesse ainsi que des livres pour enfants.
            Avec L’Afrique en partage, un album collectif de bande dessinée édité sous la direction de Christophe Cassiau-Haurie, l’un des meilleurs spécialistes en ce domaine, Dapper renoue avec la fiction tout public. L’édition de ce livre est liée à l’exposition Formes et Paroles comprenant deux sections, bande dessinée et arts plastiques. Cette manifestation, qui s’ouvrira à Gorée (Sénégal) le 21 novembre 2014, est organisée dans le cadre du XVe sommet de la Francophonie. Dapper a également la volonté, à l’heure où le neuvième art africain va fêter son centenaire, de contribuer à mieux faire connaître quelques-uns de ses meilleurs représentants

            TT Fons nous livre dans cet album une aventure inédite du personnage qui l’a rendu célèbre, Goorgoorlou. Ce dernier, outre son obsession quotidienne de trouver de l’argent pour subsister, va plonger dans l’histoire, celle de la tardive reconnaissance des tirailleurs sénégalais.
Odia, qui vit également à Dakar, nous emmène quant à lui au cœur de l’univers impitoyable des lutteurs, ces nouveaux dieux du stade.
Hector Sonon, dessinateur béninois, livre ici une histoire d’apocalypse : un peuple, sur le point d’être anéanti par une guerre fratricide et une dictature, est sauvé par des divinités protectrices.
Deux auteurs, originaires de la République démocratique du Congo, participent aussi à ce collectif : Al’Mata et Jason Kibiswa. Le premier crée un parcours initiatique pour son héros, Kobo, accompagné d’une étrange créature ; le second auteur plante le décor dans Kinshasa, une ville où règne la violence et où, toutefois, la voix pacifique des aînés peut se faire entendre

Kléber Kungu

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