jeudi 29 janvier 2015

Dos Santos ce lundi à Kinshasa pour relancer le dossier FDLR

Après sa rencontre avec Jacob Zuma à Luanda

Dos Santos ce lundi à Kinshasa pour relancer le dossier FDLR

            Le président angolais, José Eduardo Dos Santos est annoncé ce lundi 19 janvier courant à Kinshasa pour s’entretenir avec son homologue congolais Joseph Kabila Kabange. Une visite qui intervient alors que l’actualité politique est dominée par la modification par les députés nationaux de la Loi électorale que rejette l’opposition parlementaire et que la  communauté internationale ne baisse pas sa pression sur Kinshasa pour le pousser à lancer les opérations militaires contre les rebelles hutu. rwandais des (FDLR) Forces démocratiques pour la libération du Rwanda.
            La visite de José Eduardo Dos Santos intervient alors que les partis politiques de l’opposition congolaise entendent organiser ce lundi une grande manifestation avec comme point de chute le Palais du Peuple pour  protester contre la modification de la loi électorale, alors qu’elle a été déjà adoptée par l’Assemblée nationale samedi 17 janvier courant tard dans la nuit.
            Le président angolais José Eduardo Dos Santos, président en exercice de la CIRGL, (Conférence internationale sur la région des Grands Lacs) arrive dans la capitale congolaise cinq jours après son entretien avec le président sud-africain Jacob Zuma, responsable de l’organe de Défense et Sécurité de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) sur le dossier des FDLR dont la traque tarde à être lancée, après l’annulation du Sommet de Luanda devant réunir à la mi-janvier les pays membres de la CIRGL et de la SADC pour débattre des opérations militaires contre les FDLR.

Réunion sans témoin
            C’est sans témoin que les deux chefs d’Etat se sont entretenus sur la situation sécuritaire prévalant en République démocratique du Congo (RDC), précisément le dossier des opérations militaires contre les FDLR. Pourquoi les autorités angolaises ont-elles annulé le sommet de Luanda prévu le 14 janvier dernier ? Jacob Zuma est allé mercredi dernier à la rencontre de son homologue angolais, José Eduardo Dos Santos, pour s’enquérir des raisons de cette annulation unilatérale par le directeur du ministère angolais des Affaires étrangères.
            Si le prétexte de l’annulation du Sommet de Luanda est que « ce sommet des chefs de l’Etat ne sera pas organisé car la décision d’engager une action militaire contre les FDLR a déjà été prise et il ne reste maintenant qu’à la mettre en œuvre », selon Joaquim Espirito Santo, directeur du ministère angolais des Relations extérieures, ce que Jacob Zuma et José Eduardo Dos Santos se sont réellement dit reste un mystère.
            Des sources officielles renseignent que, le président angolais José Eduardo dos Santos rencontre ce lundi à Kinshasa son homologue congolais Joseph Kabila pour signer des accords de coopération, notamment dans le domaine des transports.. 
            Mais cela ne fait aucun doute que d'autres matières seront abordées au cours de la rencontre des deux personnalités. Il va s’agir notamment de la situation des FDLR, l'Angola ayant annulé le Sommet qui devait se tenir à Luanda le 15 janvier passé.
            Le chef de l’Etat angolais, en sa qualité de président en exercice de la CIRGL, a fait le déplacement de Kinshasa pour notamment le suivi du dossier des FDLR pour lequel piaffe d’impatience de voir Kinshasa lancer les opérations militaires. Ensuite, la situation politique qui prévaut à Kinshasa consécutive à la Loi électorale que l’opposition rejette car, selon elle, elle est de nature à prolonger le mandat de Joseph Kabila.

L'ONU attend toujours le feu vert de Kabila
            Les Nations unies ont fait savoir qu’elles attendent toujours le feu vert du président de Kinshasa pour lancer une intervention militaire dans l'est du pays pour en chasser des rebelles rwandais.
            Selon le porte-parole de l'ONU Stephane Dujarric, Kinshasa n'a pas encore signé le document approuvant l'action programmée de l'armée congolaise et de la force de l'Onu malgré les appels en ce sens du Conseil de sécurité et du secrétaire général Ban Ki-moon il y a plus d'une semaine. Toutefois, dans l’attente de ce feu-vert, les Casques bleus de l’Onu sont sur pied, se préparant pour cette action militaire.
            La Monusco se prépare à lancer une offensive contre des rebelles hutus dans l'est du pays mais le succès d'une telle opération repose sur l'implication active de l'armée régulière congolaise.

« Une action militaire prompte et décisivie »
            L'envoyé spécial des Nations unies pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, a participé à des réunions vendredi en Afrique du Sud, l'un des plus importants pourvoyeurs de soldats pour l'offensive prévue. Il a salué l'Afrique du Sud pour son "solide soutien" à la force d'intervention, soulignant qu'il escomptait une "action militaire prompte et décisive contre les FDLR, avec tous les efforts possibles entrepris pour protéger la population civile",selon un communiqué de l’Onu à l'issue des discussions.
            Les rebelles des FDLR avaient jusqu'au 2 janvier pour déposer les armes et se rendre, un ultimatum qui leur avait été imposé par l'ONU et des dirigeants africains de la CIRGL et de la SADC.
            La Monusco,  déployée en RDC depuis 1999, est l'une des plus importantes dans le monde, avec plus de 25.600 employés, dont environ 21.200 soldats, observateurs militaires et policiers, et près de 4.000 civils
            Les FDLR, dont plusieurs dirigeants sont accusés d'avoir participé au génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda, compteraient aujourd'hui 1.500 combattants disséminés dans les montagnes boisées de l'Est congolais, frontalier du Rwanda et du Burundi.

Kléber Kungu

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