jeudi 29 janvier 2015

FDLR, Ebola, Boko Haram, Libye… des dossiers chauds du 24e sommet de l'UA

Union africaine

FDLR, Ebola, Boko Haram, Libye… des dossiers chauds du 24e sommet

            Les 30 et 31 janvier prochains, Addis-Abeba va abriter le 24ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Union africaine. Le virus Ebola, Boko Haram, la Libye… seront entre autres les sujets qui vont occuper les travaux de ce Sommet précédé par le Conseil des ministres des Affaires étrangères tenu le 26 janvier courant. La présidente de la Commission africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma a, dans son discours d’ouverture, donné le ton en appelant à l’union des pays africains pour lutter contre la secte islamiste Boko Haram.
            Le dossier de la lutte contre la secte islamiste Boko sera sans doute le sujet principal du 24e sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. Dans son discours d’ouverture, la présidente de la Commission de l’Union africaine a insistéours d’ouverture sur la nécessité, pour le continent, de s’unir pour lutter contre cette menace. Nkosazana Dlamini-Zuma a utilisé un ton particulièrement offensif.
            « Nous sommes profondément horrifiés par la tragédie que Boko Haram continue d’infliger à nos populations. Kidnapper des jeunes filles dans les écoles, brûler des villages, terroriser des communautés entières et les tuer. Nous devrions tous déclarer cet état de fait comme inacceptable.».. 
            Nkosazana Dlamini-Zuma souhaite une action commune, car le combat s'est étendu sur plusieurs territoires. « A l’origine, cela semblait être un groupe avec un impact purement local, maintenant, on le voit s’aventurer de plus en plus loin en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Et il est temps d’agir, d’agir collectivement contre cette menace de plus en plus importante. »

Faire bouger les lignes
            Sans oublier les actions militaires ou politiques déjà effectuées dans la lutte de cette secte, Nkosazana Dlamini-Zuma  tient à faire bouger les lignes : « Bien sûr, j’ai vu que le gouvernement du Tchad [était] prêt à aider le Cameroun dans ce combat. Mais j’espère que les chefs d’Etat vont en discuter et voir ce qui devrait être fait. »
            Il s’agit notamment             du déploiement, depuis le 18 janvier, de l’armée tchadienne dans plusieurs localités camerounaises. Ce qui n’exclut pas une offensive en territoire nigérian – hypothèse qui reste, pour le moment, suspendu à un feu vert d’Abuja, traditionnellement jaloux de sa souveraineté.
            En clair : les chefs d’Etat de l’UA devront tout d’abord donner mandat à une force d’intervention multinationale sur le terrain qui agirait sous mandat des Nations unies pour laquelle ils devront ensuite aider à la création d’un fonds spécial pour financer cet effort de guerre.
            Sans doute que l’institution continentale tient maintenant à s’assumer dans le dossier Boko Haram sur lequel elle a gardé un mutisme inexplicable devant de nombreuses exactions commises par cette secte abjecte qui s’illustre par des massacres des populations, des rapts des filles et des jeunes enfants pour enrôlement dans ses rangs, des destructions par incendie des villages entiers…

La Libye et le Soudan du Sud aussi
            Le 24e sommet de l’UA aura à se pencher sur plusieurs autres conflits. Il s’agit du conflit sud-soudanais, qui a fait  au moins 50 000 morts depuis le mois de décembre 2013 selon l’ONG International Crisis Group.. Tout comme la Libye sous l’emprise de plusieurs rebelles islamistes depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye ne parvient pas à se stabiliser et à mettre fin à l'insécurité qui y a élu domicile.
             Aujourd’hui, la. situation sécuritaire en Libye est telle que, désormais totalement hors de contrôle, elle préoccupe de nombreux pays sahéliens, au premier rang desquels le Tchad et le Niger qui réclament une intervention militaire. D’autres, comme l’Algérie ou la Tunisie, souhaitent au contraire appuyer le processus politique et éviter une nouvelle opération sur le sol libyen. Ce sujet sensible sera abordé jeudi 28 janvier à l’UA, lors d’une réunion du groupe de contact international sur la Libye.

Virus Ebola également
            Le virus Ebola qui a fait, selon un drnier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), au moins 8 153 personnes sont décédées de l'épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l'Ouest pour un total de 20.656 cas enregistrés dans les trois pays les plus touchés (Sierra Leone, Liberia Guinée Conakry), ,. Quinze morts supplémentaires ont été dénombrés dans les autres pays -six au Mali, un aux Etats-Unis et huit au Nigeria-, un bilan inchangé depuis plusieurs semaines.
            Le sujet devrait être évoqué dès le 29 janvier. Le Conseil paix et sécurité (CPS) de l’UA se réunira la veille de l’ouverture du sommet des chefs d’État, en présence notamment d’Alpha Condé – la Guinée est concernée à double titre puisqu’elle dirige, depuis le début de l’année, le CPS.
            Et preuve que l’UA prend Ebola très au sérieux, délégués, observateurs ou journalistes doivent tous se soumettre à des relevés de température avant de pénétrer à l’intérieur du centre de conférence – lequel a par ailleurs été équipé de nombreux distributeurs de gel antiseptique.
            Sans doute le dossier de la traque des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda ne sera pas passé inaperçu, d’autant plus qu’il est d’actualité depuis le 2 janvier courant de l’expiration de l’ultimatum de la CIRGL, de la SADC et de l’Onu.
Kléber Kungu

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