mardi 27 novembre 2012

Les FARDC contre-attaquent les rebelles du M23 à Masisi

Le général Olenga met ses menaces à exécution Les FARDC contre-attaquent les rebelles du M23 à Masisi Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont lancé mardi 27 novembre une contre offensive contre les positions du M23 dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Des militaires des FARDC en provenance de Minova ont attaqué vers 4 heures locales du matin les collines surplombant les localités de Shasha et Karuba. Des tirs à l’arme lourde et légère auraient été entendus dans cette zone. Les combats se dérouleraient actuellement à Mushaki, importante agglomération de Masisi occupée par le M23 depuis la semaine passée. Ces combats ont repris le jour même de l’annonce du chef du M23 qui a conditionné le retrait de son mouvement de la ville de Goma par l’obtention d’un cessez-le-feu et l’établissement d’un calendrier pour les négociations. La contre offensive intervient 24 heures après la menace du nouveau chef d’état-major des forces terrestres des FARDC, François Olenga, de contre attaquer les rebelles du M23 pour les déloger de Goma s’ils refusaient de l’évacuer. «Si les rebelles du M23 ne respectent pas le délai fixé par le sommet de Kampala pour leur retrait de Goma, nous allons faire notre travail et restaurer l’autorité de l’Etat», a avait-il déclaré, tout rassurant et prêt à laver l’affront subi par ses troupes après la chute de Goma le 20 novembre et de Sake le 22 novembre. Selon radio okapi.net, la reprise des affrontements a paralysé des activités économiques à Minova, à 50 km au Sud-Ouest de Goma, où les Forces armées de la RDC (FARDC) étaient regroupées avant de lancer la contre-attaque. Une barrière routière érigée à Mugunga Les rebelles du M23 ont érigé une barrière à Mugunga sur la route Goma-Saké où ils exigent 10 dollars américains au véhicule à destination ou en provenance de Minova, au Sud-Kivu. Quant aux commerçants, plusieurs témoignages attestent que ceux des commerçants qui empruntent ce tronçon routier sont contraints de payer 5 dollars américains. Les propriétaires de gros camions transportant des produits agricoles déboursent 350 dollars américains pour comme droit de passage. Quatre jours après son entrée en fonction de chef d’état-major des Forces terrestres en remplacement du général Gabriel Amisi dit Tango Four, le lieutenant-général François Olenga vient de donner les couleurs en lançant cette contre-offensive contre les envahisseurs à la solde du Rwanda. Après la suspension du général Gabriel Amisi pour raison d’enquête à la suite des accusations qui pèsent sur lui après avoir été cité dans le dernier rapport de l’Onu l’impliquant dans l’affaire du trafic d’armes aux groupes rebelles qui pullulent dans la partie orientale du territoire de la RDC, le Président Joseph Kabila a désigné vendredi 23 novembre, le lieutenant-général Olenga Tete comme chef d’état-major des Forces terrestres ad interim. Le général Tango Four est cité dans un rapport élaboré par des experts indépendants pour le compte des Nations unies et rendu public mercredi 21 novembre. Dans ce document de 207 pages, le nom du général Amisi est associé à de sombres affaires de ventes d'armes à des groupes armés de l'Est du pays. Gabriel Amisi est d'abord accusé de contrôler un réseau de distribution de munitions de chasse à des braconniers et à des groupes armés, dont les Raia Mutomboki, alliés au M23, selon les experts onusiens. Il est également accusé d'avoir fourni 300 fusils d'assaut AK-47 au groupe Nyatura, qui sévit également dans l'Est de la RDC. Selon l'Onu, l'acheminement et la distribution des armes et munitions se fait en famille. Un jeune frère du général est nommément cité. L'ancien garde du corps du haut gradé stocke et vend les munitions. Kléber Kungu

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