samedi 17 novembre 2012

L’électrification de Ngombe-Matadi-Nkamba –Luozi au menu de la réunion

Rencontre de concertation Comité de suivi-Députés nationaux kongo L’électrification de Ngombe-Matadi-Nkamba –Luozi au menu de la réunion
« Un adage kongo dit :’’Kana ku yila, kia kaka kukia » (Quelle que soit la durée de la nuit, le soleil apparaîtra, NDLR). L e problème de l’électrification de Luozi qui nous réunit tous ici date depuis des décennies. Tellement qu’il n’y a eu que des promesses politiques irréalisables, la population de la cité de Luozi n’y croit presque plus ». C’est en ces termes que le président du Comité de suivi, le révérend Marcel Diafwanakana Edi Diantete, président de la Communauté évangélique du Congo (CEC) a ouvert la rencontre de concertation entre le Comité de suivi du dossier du Projet d’électrification Ngombe-Matadi-Nkamba-Luozi et les députés nationaux kongo qui s’est tenue vendredi 16 novembre à Nzo Binati, dans la commune de Ngaliema. Si la population de ces entités administratives ainsi que des environs ne croient plus aux nombreuses promesses non tenues des autorités politiques du pays faites au sujet de l’électrification de leurs milieux, il y en a qui continue non seulement à y croire, mais à s’impliquer pour que ce projet soit un jour concrétisé. Car, se disent-ils, quelle que soit la durée de la nuit, le soleil finira par poindre. C’est le Comité de suivi qui, n’a trouvé mieux que d’associer à ce combat devenu séculaire, tous ceux qui, grâce à leur parcelle d’autorité et de pouvoir, peuvent aider à faire réussir ce projet. C’est la quinzaine de députés nationaux du Bas-Congo que le Comité de suivi a invitée. Trois seulement ont répondu à l’appel : Luthelo Nyudi Müller (élu de Matadi), Yukula Dimbweni (élu de Mbanza-Ngungu) et Jacques Lungwana (élu de Mbanza-Ngungu). Parmi les grands absents : Ne Mwanda Nsemi (élu de la Funa et originaire de Luozi) et…Makwala ma Mavambu (élu de Luozi). Vieux de plus de 20 ans Le vice-président du Comité de suivi, le révérend Zacharie Ntshiama Yeta, chef du consistoire CEC d’Ozone/Ngaliema, a brossé brièvement toutes les démarches déjà accomplies par la CEC depuis 1995 sur ce dossier avec les techniciens de la SNEL, sans que le dossier aboutisse. Comme pour montrer sa détermination de développer l’espace manianga, la CEC est parvenue à arracher de ses partenaires suédois l’érection à Luozi d’une usine de transformation des fruits. Comme aussi pour justifier sa détermination d’avoir du courant dans ce milieu. Il a souligné, non sans regret, le désistement, sans raison valable, des kimbanguistes avec lesquels la CEC a cheminé dans ce dossier après plusieurs réunions tenues avec eux, dont des voyages à Nkamba pour rencontrer le Chef spirituel de l’Eglise kimbanguiste, Simon Kimbangu Kiangani. La raison a été connue plus tard lorsque l’assistance a appris que la SNEL avait obtenu de la BAD (Banque africaine de développement) un financement du projet d’électrification de Ngombe-Matadi et de Nkamba seulement, pas Luozi ! La position des kimbanguistes n’a pas découragé la CEC à poursuivre seule ce combat, compte tenu de son importance, a déclaré le vice-président du Comité de suivi, d’autant plus qu’à ce jour un poste de haute tension a été construit à Ngombe-Matadi avec trois départs : Luozi, Nkamba et Ngombe-Matadi, selon un directeur de la SNEL. C’est dans les années 90 que la CEC s’est impliquée dans les démarches du projet d’électrification de Luozi, d’abord, avant qu’elle étende son combat aux autres coins du Bas-Congo : Ngombe-Matadi et Nkamba. Aussi le Comité de suivi de 11 membres va-t-il avoir le jour en 2012 composé d’agents du ministère du Budget, de la Banque centrale du Congo, de la SNEL, d’avocats…pour mieux coordonner les démarches. Après avoir été informé – en retard - de la disponibilitsation par le Gouvernement d’un montant de 1, 2 milliard de FC au budget de 2012, et de 1 milliard de FC au budget 2013, le Comité de suivi a décidé de prendre le taureau par les cornes en convoquant cette rencontre avec les députés nationaux en vue de solliciter leur implication dans ce dossier dont la concrétisation est attendu avec impatience par des milliers de Congolais habitant les coins à être desservis par le courant électrique. La Sodema dans le combat Invité à la rencontre, le président national de la Sodema, Dieudonné Bifumanu, a expliqué aux participants le combat que la Sodema (Solidarité pour le développement du Manianga) mène dans l’électrification de l’espace manianga depuis l’avènement de l’association qu’il dirige depuis 2008. Il a ainsi montré l’importance qu’il y a d’impliquer la base pour faire réussir ce projet. Cependant, il a souhaité d’explorer d’autres pistes de financement, en dehors de celles du Gouvernement. Au passage, il a évoqué le faible coût – 5 millions de dollars, selon le directeur Mabika, de la SNEL – que le projet d’électrification de Tshela a nécessité pour un budget initial du double, pour environ 100km. Ce qui réduirait le coût du projet d’électrification de Luozi pour environ 60km de Ngombe-Matadi à Luozi. Quant à l’entreprise devant exécuter les travaux, si le financement venait à être obtenu, compte tenu du coût excessif que demandent des entreprises étrangères, la nécessité serait de les attribuer à la SNEL qui était parvenue à électrifier Luila-Madimba pour environ 250 000 de dollars, alors qu’une entreprise étrangère demandait 950 000 dollars, quatre fois plus ! Pour le Pr Mbelolo ya Mpiku, secrétaire général de la Sodema, intervenant comme invité, il faut aborder le problème de l’électrification de la province du Bas-Congo dans son ensemble. Ce qui nécessite l’implication et la collaboration de toutes les Eglises opérant dans cette partie de la RDC si l’on tient à faire aboutir ce projet. Il a ainsi invité tous les élus du Bas-Congo à faire de ce dossier leur préoccupation majeure. Oreille très attentive des députés La requête du Comité de suivi a rencontré une oreille très attentive de la part de trois députés qui ont répondu à l’invitation. Qui ont promis de faire de leur mieux pour suivre attentivement le dossier de la ligne de crédit de 1,2 milliard de FC du budget 2012 dont la date butoir est arrivée à terme depuis le 31 octobre 2012 et celle de 2013 de l’ordre de 1 milliard de FC. Sortis d’une plénière éprouvante, ces députés n’ont pas hésité à répondre à l’appel du Comité de suivi et à y rester pendant plus d’une heure en train de débattre des problèmes concernant leur province. Dans son plaidoyer, le président du Comité de suivi, le pasteur Marcel Diafwanakana Edi Diantete a invité ses hôtes à peser de tout leur poids politique pour ce dossier puisse trouver une issue heureuse. « Vous avez été élus pour nous aider à avoir des solutions à nos problèmes. Nous vous invitons donc à faire le lobbying. Avec vous, nous sommes convaincus que nous allons réussir », a-t-il plaidé, en les exhortant à être chacun le Néhémie de la Bible qui a été un homme aussi bien respectueux de Dieu que soucieux de son milieu d’origine. Ce qui l’a poussé à reconstruire en 52 jours la muraille de Jérusalem dont il était originaire. Pour le président du Comité de suivi, « nos 52 jours dépendent certes de Dieu, mais également de notre façon de travailler. Soyez tous acteurs, non observateurs, soyez tous actifs et non passifs. » Kléber Kungu

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