dimanche 4 novembre 2012

L’Aeta recommande la mise en place d’une assemblée plénière Jamais une question d’intérêt national n’a provoqué

Restructuration de la Ceni L’Aeta recommande la mise en place d’une assemblée plénière Jamais une question d’intérêt national n’a provoqué autant de passion ni d’intérêt dans l’opinion tant nationale qu’internationale. La restructuration de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne cesse de passionner les ONG. C’est le cas de la plate forme Agir pour les élections transparentes et apaisées (Aeta) qui est sortie de son silence pour recommander la mise en place de l’assemblée plénière au sein du bureau de la Céni et que le bureau devienne un organe exécutif. L’Aeta a déposé samedi 3 novembre à la commission ad hoc de l’Assemblée nationale présidée par son premier vice-président, Charles Mwando N’simba, un mémorandum qui contient cette recommandation. Le coordonnateur de la plate forme Agir pour les élections transparentes et apaisées, Jérôme Bonso, a donné le rôle que la plénière aura à jouer. Il a expliqué que l’assemblée plénière permettra de contrôler les animateurs de la Ceni. Ceux-ci devraient désormais rendre compte de leur mandat et répondre de leurs actes pour éviter les cas de fraudes organisées. « Il faut qu’il y ait un mécanisme de contrôle et de sanctions. Nous devons nous serrer les coudes pour que ces élections soient une affaire nationale », a déclaré Jérôme Bonso. Il a indiqué que l’opposition politique et le pouvoir ne s’accordent pas sur la restructuration de la Ceni en tant que pouvoir organisateur des élections. « Les uns sont pour que la Ceni soit composée du bureau seulement, or avec le bureau seulement, nous avons vu qu’il y a eu des disfonctionnements lors des élections de 2011 », a expliqué Jérôme Bonso. La position de l’Aeta a rencontré l’assentiment des députés de l’opposition qui l’ont du reste soutenue. Ils avaient estimé qu’il était nécessaire d’élargir le bureau de la Ceni à neuf membres et avaient proposé la mise en place des commissions et d’une plénière. Le Réseau d’organisation des droits humains et d’éducation civique d’inspiration chrétienne en République démocratique du Congo, Rhodécic, à l’instar de l’Aeta, est l’une des ONG qui, après avoir accueilli avec beaucoup de satisfaction l’idée de la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante, se battent bec et ongles pour l’installation de la plénière au sein de la Céni. Au cours d’une conférence de presse organisée mercredi 26 septembre au siège de son ONG, le secrétaire exécutif, Jean-Baptiste Ndundu, avait fait savoir quelques propositions du Rhodécic, dont la plus importante est de doter la Céni d’une plénière et d’un bureau pour permettre un contrôle ou une surveillance. Le président de la Ceni, dans sa formule rénovée, aurait des attributions limitées et serait soumis au contrôle du bureau, comme l’avait souhaité l’opposition. Parlant du nombre de membres du bureau de la Ceni, Jérôme Bonso propose que la société civile, la majorité et l’opposition politique aient le même nombre de délégués. Quant à la composition de la plénière, le Rodhécic souhaite qu’elle comporte 21 membres, à raison de 14 membres désignés par les forces politiques suivant la proportionnalité des résultats des élections de 2011 et 7 membres désignés par la société civile en respectant la parité homme-femme. La restructuration de la Céni avait conditionné auparavant la venue à Kinshasa du président français, François Hollande, pour participer au XIVe sommet de la Francophonie, avant de décider de venir quand même. Et dans son discours tenu samedi 13 octobre lors de ce sommet, François Hollande avait plaidé pour une composition « équilibrée » de la Ceni. La restructuration de la Céni reste en ce moment un des sujets qui fâchent. Dans l’opposition politique et à la Majorité présidentielle (MP), chaque camp fait tout pour s’ccrocher à sa position en refusant de céder d’un iota. Au point où l’opinion se demande pourquoi la Majorité présidentielle refuse de voir la Céni restructurée, en dépit de tout ce qui s’était pas de malheureux lors des législatives et de la présidentielle du 28 novembre 2011, et après avoir accepté d’accéder à la demande de l’opposition de réformer la Céni. Alors qu’après avoir été repoussée à janvier 2013, la tenue des élections locales n’est plus que question de mois… Kléber Kungu

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