vendredi 11 mai 2012
L’ASBL Renaf/AETA appelle à des poursuites judiciaires contre les commanditaires
Combats dans les provinces du Kivu
L’ASBL Renaf/AETA appelle à des poursuites judiciaires contre les commanditaires
L’ASBL Renaissance africaine (Renaf), point focal au Sud-Kivu de la plate-forme « Agir pour les élections transparentes et apaisées », AETA, est montée au créneau pour dénoncer les actes commis contre des populations civiles (déplacement de plusieurs centaines de personnes, morts d’hommes, viols, pillages, destructions et d’innombrables dégâts matériels, notamment saccage des boutiques, magasins, entrepôts, marchés, incendies des maisons, ponts coupés, etc.). Elle appelle par conséquent le Gouvernement, le Parlement, l’état-major des FARDC, le chef de l’Etat Joseph Kabila à « mettre tout en oeuvre pour que des poursuites tant judiciaires qu’extrajudiciaires soient déclenchées contre les responsables militaires et politiques de ces actes… »
La Renaf tire la sonnette d’alarme sur ce qu’elle appelle « l’agression masquée en défection ou mutinerie dont le kivu (nord et sud) est victime depuis avril 2012 » en passant en revue la situation sécuritaire qui prévaut dans cette partie du pays due essentiellement aux combats qui y opposent les FARDC et les militaires mutins fidèles au général renégat Jean-Bosco Ntaganda.
Depuis avril, rappelle un communiqué de cette ASBL, dont L’Observateur a obtenu copie, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu ont encore été le théâtre d’affrontements sanglants qui ont embrasé certains territoires dont Masisi, Walikale pour le Nord-Kivu ; Kalehe, Uvira et Fizi pour le Sud-Kivu occasionnant une centaine des déplacés, des morts, des viols, des pillages, des destructions et d’innombrables dégâts matériels (saccage des boutiques, magasins, entrepôts, marchés, incendies des maisons, ponts coupés, etc.).
Elle souligne que ces crimes odieux ont été l’oeuvre des militaires mutins fidèles au général Jean-Bosco Ntaganda recherché par la CPI, sous la bénédiction de certains officiers militaires congolais de haut rang, pour semer délibérément mort et désolation dans ces territoires.
Pour cette ONG, cette énième guerre, « montée de toutes pièces » a pour objectif d’ « assouvir des intérêts inavoués des commanditaires, appauvrir la population du Kivu, provoquer des tueries et asseoir la politique de la balkanisation du pays », pour « bloquer le processus de démocratisation en RDC ».
En outre, le slogan utilisé par les mutins et leurs alliés « Le Non Respect de notre cahier décharge et la protection de notre ethnie » n’est qu’un fonds de commerce destiné à attirer la sympathie de la Communauté internationale et les pays agresseurs, dans le but de poursuivre l’exploitation illicite et illégale des ressources économiques de nos provinces en particulier, de la RDC en général.
Elle rappelle le mandat de la Monusco, celui de maintenir la paix et la stabilité en protégeant les populations civiles et leurs biens, et en veillant à la légalité et au respect de la Constitution de la RDC.
Accélérer le processus électoral
Tout en félicitant au passage les militaires nationalistes qui ont pu déjouer le plan des mutins dans certains territoires et villes des deux Kivu et en saluant la mémoire des compatriotes tant civiles que militaires tombés sous les balles de l’ennemi, l’ASBL Renaf/AETA estime que tous ceux qui sont impliqués dans cette nouvelle guerre imposée au peuple congolais, aux Kivutiens en particulier, qu’elle condamne avec la dernière énergie ne doivent pas rester impunis en vue de décourager les vieux démons de retour.
Par conséquent et pour l’avenir, elle « invite les vaillants soldats des 10ème et 8ème Régions militaires, avec la population, à redoubler de vigilance car l’ennemi de la paix est toujours à nos portes ».
Aussi invite-t-elle « le Gouvernement récemment nommé, avec l’appui de la Communauté Internationale d’accélérer le processus des élections locales et provinciales, de promouvoir la cohésion sociale, de sauvegarder l’unité du pays, l’intangibilité des frontières afin qu’elles cessent d’être perméables à tout moment, et mettre sur pied une armée républicaine forte et dissuasive. » Elle interpelle, par conséquent, la Monusco pour qu’elle continue « à jouer valablement son rôle de maintenir la paix en toute neutralité, en appuyant toujours les FARDC pour bouter dehors les mutins. »
Kléber Kungu
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