jeudi 24 mai 2012
Justin Kalumba impressionné par les efforts de gestion de ses dirigeants
En visite à la Stuc
« Je suis impressionné par le niveau d’investissement qu’il y a eu en 2005 avec l’acquisition de 234 bus de grande portée. C’était une grande volonté du gouvernement. Autant, je suis impressionné par le niveau de destruction, parce qu’à ce jour, il y a 11 bus qui circulent, 25 à réparer et 54 à réhabiliter […] C’est à l’issue de sa visite guidée, sous une pluie fine, dans les installations de la Société des transports urbains du Congo (Stuc), une entreprise qui peine à se relever, confrontée à de grandes difficultés, après une gestion calamiteuse des anciens gestionnaires de cette société de transport que Justin Kalumba Mwana Ngongo, ministre des Transports et Voies de communications, a fait cette déclaration.
Qu’est-ce que Justin Kalumba est allé chercher à la Stuc ? « C’est pour constater comment la Stuc est gérée et constater si les bus de cette société peuvent encore circuler réellement, si le nombre de bus à réparer peuvent circuler et même s’ils peuvent de nouveau circuler, quelle est l’expérience de la gestion de la Stuc, a déclaré le ministre des Transports et Voies de communication.
Pour son gouvernement, il y a lieu de prendre des précautions nécessaires avant de s’engager dans une nouvelle aventure, étant donné que les anciens dirigeants de la Stuc ont appliqué à cette société, pourtant promise à un avenir radieux, une gestion calamiteuse si bien qu’ « en 7 ans, le niveau de destruction est important », laissant ainsi une société dite canard boîteux.
C’est pourquoi, le ministre des TVC les a quand même félicités les dirigeants actuels de cette société pour leurs efforts d’appliquer une gestion. « Mais, je voudrais faire la part des choses en saluant quand même les efforts des gestionnaires actuels qui ont essayé de maintenir l’élan et qui sont quand même parvenus à faire fonctionner les 11 véhicules avec les moyens de bord et dans des conditions extrêmement difficiles », s’est-exprimé Justin Kalumba.
Chat échaudé craint l’eau tiède
Cependant, face à cette triste expérience, comme un chat échaudé, le gouvernement entend prendre des dispositions nécessaires avant de se lancer dans une nouvelle aventure. Il y a lieu de rectifier le tir, tout en tirant toutes les leçons de la triste expérience due à la gestion des anciens dirigeants de la Stuc. Une triste expérience car après avoir acquis 234 bus en 2005, les premiers gestionnaires de la Stuc n’en ont laissé que quelques-uns trois ans après, laissant un héritage piteux aux dirigeants actuels qui ont pris les rennes de la société en 2008.
« Pour le gouvernement, c’est le pragmatisme. Nous allons essayer d’éviter le plus possible la gestion publique des véhicule qui sont affectés au transport en commun. Donc nous allons essayer de tirer toutes les leçons de la gestion passée et favoriser un partenariat privé-public », a déclaré Justin Kalumba.
Aujourd’hui, sans oublier ceux qui ont, clopin-clopant, conduit la barque Stuc jusqu’aujourd’hui, le gouvernement Matata veut tenter une nouvelle expérience avec les privés.« Si aujourd’hui le gouvernement acquiert d’autres bus, va-t-on continuer avec la même expérience lors de la création de la Stuc ou va-t-on tenter une autre expérience ? C’est pourquoi, nous disons que, si les bus arrivent, nous allons plus privilégier la gestion des privés. On va voir si les privés seront capables de gérer, pour voir dans combien de temps nous allons maintenir ces bus et dans combien de temps ils peuvent aider la population », a annoncé le ministre des Transports.
Le gouvernement congolais tient à organiser le secteur des transports et à faciliter, par conséquent, le déplacement de la population. « Le gouvernement a une grande volonté pour que le secteur des transports marche bien. Vous avez suivi le président de la République lorsqu’il a mis un point d’honneur sur le problème de transport. Voilà pourquoi nous sommes sur le terrain pour palper les réalités. Sous l’impulsion du chef de l’Etat et du Premier ministre, nous avons l’espoir que tout ira », s’est exprimé Justin Katumba, en clôture de sa visite à la société Stuc, avant de poursuivre sa visite à City Train, une autre société de transport publique qui va bénéficier, comme la Stuc, de l’appui du gouvernement.
Soutien de la Sodema
Le président de la Sodema (Solidarité pour le développement du Manianga), Dieudonné Bifumanu Nsompi a salué la décision et la volonté du gouvernement Matata de relancer les activités de la Stuc dont les dirigeants, principalement le chargé d’exploitation et technique, Benoît Mutambayi, et chef de mission a.i., Tamfutu Dodo, qui ne cessent de relever cette société dont les services aident aussi bien les Kinois que les habitants d’autres provinces, spécialement le Bas-Congo et le Bandundu, qui sont transportés par les bus Stuc.
A titre d’exemple, c’est depuis le mois d’octobre 2011 que la Sodema a signé un partenariat avec la société Stuc par l’ouverture d’une ligne Stuc qui dessert chaque vendredi (départ) Kinshasa et lundi (retour) Luozi. Depuis, c’est la joie de tous ceux qui prennent les bus Stuc pour se rendre à Luozi, car depuis octobre, Luozi, à 318km de Kinshasa, peut être atteint le même jour, évitant ainsi le calvaire d’hier qui contraignait les voyageurs à l’atteindre après plusieurs de voyage.
Voilà pourquoi, il salue la visite du ministre Justin Kalumba dans les installations de la Stuc et appelle en même temps le gouvernement Matata à épauler la Stuc dans ses efforts de désenclaver l’arrière-pays, pour le bonheur de ceux qui y habitent.
Kléber Kungu
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