jeudi 31 mai 2012

L’Ambassadeur Mugalu décoré par le sénat français

Pour son engagement à la promotion de la langue française
L'Ambassadeur Théodore Mugalu, chef de la Maison civile du Chef de l'Etat, a reçu mercredi 30 mai à Paris, une médaille d'honneur du Sénat français pour son engagement à la promotion de la langue française. C’est à la tête d’une délégation de son cabinet, que l'Ambassadeur-Pasteur Mugalu a quitté Kinshasa le lundi 28 mai, à destination de la France pour recevoir cette disticnction. L’heureux récipiendaire a eu de la peine à cacher son émotion pour cet honneur qu’il a déclaré partager avec son pays « qui a le français pour langue officielle », avec l’Afrique en général. Dans son allocution de remerciement au Sénat français, Théodore Mugalu a indiqué qu'il dédiait cette distinction, sur le plan spirituel, à Martin de Tours, soldat chrétien de l'armée romaine en garnison à Amiens, un des célèbres messagers du Nouveau Testament, doublé d’un des évangélisateurs de la Gaule. Et sur le plan politique, aux pionniers de la démocratie coutumière en Afrique, à feu Laurent-Désiré Kabila, qui a su restaurer les nationalistes congolais, ainsi qu'à son continuateur, le Président Joseph Kabila Kabange. Avant de la dédier, « en […] qualité d’homme de culture, au 14ème Sommet de la Francophonie qui va se tenir dans notre pays, qui attend à bras ouverts. » « L’on peut recevoir une médaille chez soi, dans son pays. Mais recevoir une médaille à l’étranger est un signal fort d’amitié et d’estime, avec une signification plus profonde en ce moment où notre pays s’apprête à recevoir le 14e sommet de la Francophonie », s’est ému Théodore Mugalu. Ainsi a-t-il adressé sa « gratitude à la France, qui reconnaît des valeurs à la RDC et son attachement à la langue et à la culture française, avec pour fondement la République et la démocratie ». Théodore Mugalu a profité de cette occasion pour parler un peu de démocratie qui, selon l’opinion la plus répandue, étant d’essence occidentale, « l’Afrique est regardée comme un espace antidémocratique sinon quasi incompatible avec l’exercice de la démocratie ». L’étranger et les dirigeants africains autocrates, « qui avaient horreur de la démocratie et qui pensaient trouver refuge dans la dictature qu’ils présentaient comme d’acception africaine », ont relayé cette vision. Ce qui a poussé certains « dirigeants européens qualifier la démocratie de « luxe pour l’Afrique » ou leurs homologues africains vanter la politique soi-disant de l’authenticité, selon leur acception dictatoriale ». Alors que l’avènement de la démocratie est antérieure à la colonisation, a argumenté l’heureux médaillé d’honneur, qui a étayé son argumentaire en présentant, comme un historien, les deux étapes de cette expérience de la pratique de la démocratie en Afrique. Dans ce qu’il appelle « expérience démocratique antique en RDC » chez les Bena Mbago et les Basamba au Katanga, il a démontré qu’ « il a toujours existé chez ces peuples une consultation coutumière » et qu’il a existé des « institutions du pouvoir coutumier ». Quant à la seconde étape, « l’expérience démocratique contemporaine en RDC », il y a quatre moments forts : d’abord « à l’occasion de l’accession de la RDC à l’Indépendance » […], lorsque « les Pères de l’Indépendance, au nombre desquels Lumumba, avaient opté pour la République et la Démocratie, baptisant même leur pays République démocratique du Congo ». Ensuite, successivement, « à l’avènement de Mobutu au pouvoir par un coup d’Etat », « de Mzee Laurent –Désiré Kabila, par la révolution pardon » […], et aujourd’hui, celui du « Président Joseph Kabila […], [qui] reprend le tison pour ressusciter la vision des pères de l’Indépendance » Kléber Kungu

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