Situation épidémiologique en RDC au 4 août
Le choléra, la polio et la rougeole tuent encore
Le choléra, la poliomyélite, la rougeole et les autres événements de santé font encore des victimes parmi les populations en République démocratique du Congo (RDC), en dépit des efforts inlassables que mènent les humanitaires et le gouvernement congolais. Les provinces les plus touchées sont la Province Orientale, le Bandundu, l’Equateur, Kinshasa (le choléra), le Bas-Congo, le Bandundu, le Kasaï occidental, le Katanga (la poliomyélite), le Sud-Kivu et le Katanga (rougeole). Des représentants de l’OMS et de l’Unicef, en parlant de la situation épidémiologique en RDC, l’ont expliqué à la presse le jeudi 4 août dans un café de presse organisé par Ocha.
Des représentants de l’OMS et de l’Unicef ont expliqué la situation de l’évolution épidémiologique du choléra, de la poliomyélite, de la rougeole et de ce qu’ils ont appelé d’ « autres événements de santé, notamment la méningite à Kasongo Lunda, la fièvre Ebola à Dungu, Province Orientale et la fièvre hémorragique au Katanga.
Comparée à la situation de 2010 (84 cas), l’évolution de la poliomyélite de 2011 connaît une diminution avec 64 cas détectés. Les humanitaires ont déployé d’intenses activités de vaccination sur l’ensemble de la RDC.
Quant à la situation de l’épidémie de la rougeole, cette maladie s’est déclarée comme épidémie depuis mars de cette année. Des mesures de la lutte contre cette maladie ont été telles que 64% seulement de couverture ont été assurés contre 80% présenté comme le minimum de couverture attendu. Cette épidémie est notée dans 5 provinces, y compris trois autres contaminées.
Parti depuis mars 2011 de Kisangani, Province Orientale, le choléra a suivi le long du fleuve Congo, avant d’atteindre le Bandundu (avec 7 zones de santé affectées), l’Equateur (20 zones de santé affectées) et Kinshasa (18 zones de santé touchées).
Sur tout l’ensemble du pays, 4 639 cas ont été détectés pour 7% de létalité. On note aussi que cette épidémie, jadis éradiquée, est toujours en pleine évolution dans deux provinces (Equateur et Kinshasa).
C’est pourquoi, les humanitaires en appellent au renforcement des mesures de prévention et de sensibilisation pour contenir l’expansion de cette maladie dite de mains sales.
Les intervenants ont également noté ce qu’ils ont appelé autres événements de santé. Il s’agit notamment de la méningite détectée à Kasongo Lunda avec 23 cas contre 9 décès, l’Ebola à Dungu (Province Orientale) avec un cas dont le test s’est avéré négatif. Le troisième événement de santé est la fièvre hémorragique suspectée au Katanga et dont le test est en cours.
Les humanitaires ont évoqué certaines stratégies à mettre en place pour le contrôle de l’épidémie de choléra. Il s’agit de la surveillance pour détecter les cas. Ici, il importe de mieux sensibiliser la population sur sa responsabilité à informer tout cas suspect. La prise en charge des cas est la stratégie très importante. Il faudra aussi assurer la communication en sensibilisant davantage la population sur ce qu’elle est appelée à faire dans la prévention de la maladie : l’observance stricte des règles élémentaires d’hygiène (se laver régulièrement les mains…)
Dans une ville comme Kinshasa où la crasse est devenue la compagne la plus immédiate et quotidienne des Kinois au point où personne ne semble s’en émouvoir, la sensibilisation de la population doit être l’une de principales préoccupations des autorités. La négligence risque d’être très fatale pour une population qui n’observe plus, dans sa majorité, les règles élémentaires hygiéniques.
Que des pratiques devenues le lot quotidien des Congolais en général, des Kinois en particulier constituent un vecteur sûr du choléra. Observez la prolifération des restaurants de fortune appelés ‘’malewa’’ qui vendent aux clients à manger et des maladies, car sans aucune observance de règles d’hygiène. Voyez comment les mamans vendeuses des pains, des beignets, du sucre, du lait en vrac, de la grillade (poisson, viande…) exposent leurs marchandises à la merci des bestioles qui nous aident à attraper facilement les maladies des mains sales.
Notez aussi comment le Service d’hygiène, dans sa défaillance, encouragée par les autorités du pays, encourage la population à fouler au pied les règles d’hygiène qui étaient, il y a quelques années, d’une observance stricte.
C’est dire que le défi est grand que celui de mettre tout le monde au pas : le gouvernement en tête.
Kléber Kungu
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