mardi 11 mars 2014

L'Onu appelle les FDLR à se rendre "sans délai"



Ultimatum de Martin Kobler aux rebelles rwandais

L'Onu appelle les FDLR à se rendre "sans délai"

            Les Nations unies sont passées à la vitesse supérieure dans la traque des miliciens des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda). Ainsi le chef de la Monusco, Martin Kobler, a-t-il appelé mardi les rebelles rwandais présents dans l'est de la RDC à se rendre "sans délai" sous peine d'être "désarmés de force".
            "Je demande à tous les rebelles des FDLR de se désolidariser immédiatement de leurs leaders poursuivis par la justice, sous peine d'être désarmés de force", a déclaré Martin Kobler, chef de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco), dans un communiqué rendu public.
La Monusco, ajoute le communiqué, appelle "tous les membres des FDLR à faire reddition sans délai et à rejoindre le processus de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinsertion et réintégration (DDRRR)."
            L’appel de la Monusco est un ultimatum que Martin Kobler vient de lancer aux FDLR avant le lancement, retardé à plusieurs reprises, d'une vaste offensive contre les rebelles hutus rwandais annoncée par le gouvernement congolais en novembre au lendemain de la victoire des FARDC contre la rébellion pro rwandaise..
            Lundi 10 mars, le colonel Félix-Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco, avait indiqué que l'armée congolaise et les Casques bleus se préparaient en vue d'une offensive devant être lancée "très bientôt" contre les rebelles hutu rwandais des FDLR.
            Pour l'instant, la stratégie des Casques bleus de la Monusco et des FARDC est d'occuper le terrain pour inciter les FDLR à se rendre. Depuis dimanche 9 mars, des militaires des Forces armées de la RDC et de la Brigade d’intervention de l’Onu ont été aperçus en train de manœuvrer dans la région de Tongo, située à une soixantaine de kilomètres au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Les FDLR affaiblies
            Les miliciens des FDLR ont perdu terrain dans la région de Luofu après qu’un régiment des FARDC qui y était déployé a réussi à les mettre en fuite sans combats dans la nuit de dimanche à lundi.
            Les FDLR, qui compteraient à ce jour, selon les estimations, entre 1 500 et 2.000 combattants environ, sont disséminées dans les provinces du Nord Kivu et Sud-Kivu.
            Il y a quelques semaines, des dirigeants des FDLR ont annoncé avoir déposé les armes, mais continuent à les garder, conditionnant leur reddition et la remise effective des armes à l’ouverture par Kigali du dialogue avec eux. Exigence à laquelle les autorités rwandaises n’ont jamais voulu accéder, sous quelque manière que ce soit.
            Les FDLR sont issues de Hutu rwandais réfugiés au Congo après le génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda et sont accusées de compter encore dans leurs rangs des génocidaires.
Accusé d'atrocités à grande échelle contre des civils, le mouvement est d'abord une menace pour la population locale congolaise. Le président rwandais Paul Kagame continue néanmoins de le considérer comme un danger existentiel.
            Depuis deux décennies, la partie orientale de la RDC est déchirée par les conflits. Les milices y prospèrent, trouvant dans le contrôle de l'exploitation de ressources minières ou forestières une source importante de revenus.
Kléber Kungu

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire