mercredi 12 mars 2014

La procureure de la CPI à Kinshasa pour renouveler la coopération avec la RDC



Pour sa première visite au Congo Kinshasa

La procureure de la CPI à Kinshasa pour renouveler la coopération avec la RDC

            La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, est arrivée à Kinshasa mercredi 12 mars, pour renouveler la coopération entre son institution et  la République démocratique du Congo (RDC). Elle a été reçue par le ministre des Affaires étrangères et Coopération internationale, Raymond Tshibanda.
            Dans leur entretien, Fatou Bensouda et Raymond Tshibanda ont évoqué plusieurs questions, notamment le renforcement de la collaboration entre la Cour et le gouvernement congolais, le refus de la RDC de livrer à la CPI le président soudanais Omar El-Bechir, visé par un mandat d’arrêt international, lors de la tenue à Kinshasa du XVIIème sommet du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) auquel le président soudanais a pris part.
            À l’issue de cet entretien, la procureure de la CPI a déclaré que le gouvernement congolais avait expliqué que le cas du président soudanais était une affaire complexe.
            «Et maintenant, on essaie de voir comment faire pour que pareille chose ne se répète pas dans le futur», a conclu Fatou Bensouda.
            La procureure de la CPI a en outre affirmé que le travail de son institution en RDC n’était pas encore fini, car il y avait beaucoup à faire. Ce qui a expliqué ses entretiens avec les autorités du pays pour s’assurer de leur coopération.
            «Il y a beaucoup à faire. On fait nos enquêtes par phase. C’est important de renouveler notre engagement et la coopération avec le gouvernement», a-t-elle dit.
            La visite de la procureure de la CPI en RDC est la première qu’elle y effectue depuis  sa prise de fonction à la Cour le 15 juin 2012, après son élection par consensus le 12 décembre 2011 Procureur de la Cour pénale internationale par l’Assemblée des États parties.
            La CPI avait demandé l’arrestation et le transfert à la Cour du président soudanais Omar El-Behir présent à Kinshasa le 27 février dernier pour participer au sommet du Comesa.
            Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, avait appelé à la compréhension la CPI et les ONG réclamant cette arrestation, évoquant «une contrariété majeure déjà suffisamment difficile».
            Omar El-Bechir est recherché par la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. La cour l’accuse d’avoir commis ces crimes en 2003 au Darfour, région soudanaise alors en rébellion contre Khartoum.
            Plusieurs Congolais sont détenus à la CPI. Il s’agit du sénateur Jean-Pierre Bemba, Germain Katanga, Mathieu Ngudjolo, Thomas Lubanga. Si le procès du premier est en cours, Germain Katanga vient d’être reconnu coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Mathieu Ngudjolo a été acquitté, alors que Thomas Lubanga a été condamné à 14 ans de prison ferme après avoir été reconnu coupable entre de recrutement d’enfants soldats. Par ailleurs, Bosco Ntaganda, ce Rwandais qui se dit Congolais est aussi détenu à la CPI où il attend d’être fixé sur les griefs qui lui sont reprochés.
Kléber Kungu

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