mercredi 12 mars 2014

Les Bangunza sur la voie de s’unir en une seule entité



Après des décennies de dispersion et de désunion

Les Bangunza sur la voie de s’unir en une seule entité

          
Une vingtaine d’Eglises et communautés dites des Bangunza (prophètes) se sont réunies dernièrement. L’objectif de cette rencontre est de rechercher des voies et moyens d’unir en une seule toutes les Eglises et communautés bangunza, toutes tendances confondues. A l’instar d’autres Eglises : catholique, musulmane, protestante dont les congrégations ou autres communautés sont réunies en une entité officielle.

             Au cours de cette rencontre, tenue dans l’église de l’EJCISE, sur la rue Kimpanda n° 64 Q.1 dans la commune de N’djili, il s’est agi de la lecture du rapport des visites  effectuées auprès des responsables des Eglises des Bangunza.  En effet, du 30 novembre  au 23 décembre 2013, une Commission provisoire mise en place avait effectué une mission auprès des responsables d’Eglise pour recueillir auprès d’eux des réponses à deux grandes préoccupations, à savoir : 1° pourquoi les Bangunza ont toujours eu des difficultés à s’organiser durablement et valablement en une grande et forte institution religieuse (regroupement des Eglises Banguza) depuis l’époque coloniale jusqu’à présent ?  2° Il y a toujours nécessité pour les Bangunza de pouvoir s’organiser en mettant en place une grande institution forte et valable ?


            Bref, cette mission importante a pu diagnostiquer les principaux maux qui paraissent aujourd’hui comme un handicap aux Bangunza pour pouvoir s’organiser en une grande intuition religieuse qui devra servir de porte-parole à toutes les communautés actuelles de Bangunza.
            Pour la première préoccupation, le diagnostic a pu relever une vingtaine de points, notamment la lutte de leadership (qui doit diriger qui ?), les pratiques de la sorcellerie, magie, fétiches, les conflits entre dirigeants et entre différentes Eglises, la méconnaissance et le non-respect des dons du Saint-Esprit des uns et des autres, l’escroquerie, la malhonnêteté et la mégestion financière de certains dirigeants, l’absence d’une école ou d’un centre pour harmoniser la liturgie et la doctrine kingunza, le kingunza n’est pas théorisé, la désobéissance à la volonté de Dieu, la jalousie et l’hypocrisie…

            De l’avis de la plupart des personnes consultées, il s’était dégagé la nécessité de metre en place une grande structure forte, bien organisée des Bangunza. Mais à ce sujet, les membres de la commission ont relevé quelques maux à la base du retard du progrès des Bangunza. Il s’agit entre autres de l’absence de clarté des textes ayant régi les différents regroupements des Bangunza des Eglises Bangunza, le service spirituel n’a plus de vivacité comme du temps de Simon Kimbangu, Philippe Mbumba, la régionalisation de l’action avec des regroupements constitués en majorité des originaires du Bas-Congo, l’insuffisance de connaissances théologiques…


Quel héritage laisser à la 3ème génération ?
            Les failles relevées dans le chef aussi bien des dirigeants que des fidèles des Eglises Banagunza sont des défis majeurs. Qu’un cadre de concertations devant être mis en place dans le meilleur délai devra relever, appuyé par plusieurs commissions.
            Comme pour les encourager à aller de l’avant, le président de la Sodema (Solidarité pour le développement du Manianga), Dieudonné Bifumanu Nsompi, parmi les invités, a demandé de préciser les principes de kingunza qui vont permettre de le théoriser. Au même moment, il a exprimé son inquiétude sur le fait que si la première génération constituée de Simon Kimbangu, Philippe Mbumba, qui s’est fait remarquer par un éveil spirituel qu’elle laissé comme héritage à la 2ème génération, celle de papa Yamba, Malanda ma Ngunga, Nsimba Marcel, Batiaka en train de disparaître, quel héritage cette génération va laisser à la 3ème génération.
         
   Le numéro un des Manianga a profité de cette occasion pour inviter les Bangunza à la messe d’action de grâce - dont il est le président du comité d’organisation - que célébrera Mgr Landu le 30 mars prochain, à Kinshasa, l’occasion des retrouvailles des originaires du diocèse de Matadi.

Continuer à faire du bien
             « Continuer à faire du bien », tel est la substance du message que le pasteur Denis Kiese Diazolakana  de l’Eglise AUEJC a apporté à l’assistance dans sa prédication tirée du 17ème verset du chapitre 4 du livre de Saint Jacques. Pour le numéro un de l’AUEJC, « celui qui sait faire le bien et qui ne le fait plus, commet du péché, car le bien paie. »

            « Nous sommes venus sur terre pour faire la compétition entre le bien et le mal », a-t-il déclaré. Expliquant la situation actuelle des Bangunza, le pasteur Denis Kiese a déclaré que depuis qu’ils ont cessé de se rassembler, c’est-à-dire de faire du bien, depuis qu’ils n’écoutent plus la voix de Dieu, rien ne va plus.
          
  Les Eglises ayant participé à la rencontre : EJCISE de Joachim Luyambula, ESPISE de Marcel Miomio et d’André Matutanga, CESEA de Jean-Baptiste Yamba, EPJ de Jean Nkenda Batonda, ESET d’Albert Ntiakulu, Amour du Prochain de François Kabedi Nkanu, ESPCO de Marcel Nsimba Ngunga et Michel Malanda Ngunga, EEBC de Roger Mbungu, ESEA-DMNA d’Aaron Buetasa, CESEA-Kisenso de Masamuna, Eproli de Béthuel Luviluka, Miprong de Umba-di-Mbadu, Télévision Henri Nsemi Muanda, Sur la route de Damas de Mandangi Diviokele, ESCO de Nkusu Beya, Philippe Mbumba André Kingudi, AUEFC de Denis Kiese Diazolakana, 1ère Communauté Yenge de Philomène, ESEC de Muwawa Pinzi et CSEA de Mampuya.
Kléber Kungu

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