jeudi 13 mars 2014

Kinshasa contrôle à nouveau 80% du territoire du pays



La puissance de feu des FARDC porte désormais des fruits

Kinshasa contrôle à nouveau 80% du territoire du pays

            Les autorités congolaises contrôlent à nouveau presque 80% du territoire national, à en croire le général Abdallah Wafy, le chef adjoint de la mission de l'Onu pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco), lors du point de presse hebdomadaire de la Mission onusienne du mercredi 12 mars. Ce qui réjouit grandement les Casques bleus qui participent à la traque des groupes armés dans l'est du pays.
            "Presque 80% du territoire congolais est réunifié sous l'autorité de l'État" en RDC, a déclaré, mercredi 12 mars, le général Abdallah Wafy, le chef adjoint de la mission de l'ONU pour la stabilisation du pays (Monusco), lors de son point de presse hebdomadaire à Kinshasa. "C'est extraordinaire ce que les Nations unies ont fait dans ce pays. Nous en sommes fiers", a-t-il ajouté.
            L’offensive musclée lancée depuis un certain moment par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les Casques bleus de la Monusco et la Brigade d’intervention de l’Onu, a porté ses fruits. Après la défaite cuisante de la rébellion pro rwandaise fin novembre dernier et le lancement de la traque contre les autres groupes armés qui sont encore très actifs dans la partie orientale du territoire congolais, de plus en plus des zones jadis sous occupation de ces rebelles, sont désormais récupérées par l’armée congolaise, grandissant ainsi le territoire sous contrôle de l’Etat congolais.

Plusieurs localités reconquises
            Dans la foulée de cette traque des groupes armés, les FARDC ont lancé l’opération «Sokola» (nettoyer en lingala, contre les rebelles ougandais d’ADF-Nalu dans le territoire de Beni depuis la mi-janvier. Appuyées par les Casques bleus de la Monusco, les FARDC ont récupéré plusieurs localités jadis bastion de ces rebelles. Il s’agit des localités notamment de Kamango à environ 90 kilomètres au nord-est de la ville de Beni (Nord-Kivu), de Makoyova 3 récupéré lundi 10 mars. Depuis jeudi 13 mars matin, les FARDC et les rebelles ougandais s’affrontent à l’arme lourde au village Saasita-Sa, situé à une soixantaine de kilomètres de Beni. Les militaires ont lancé l’assaut sur cette localité pour la contrôler et finalement se diriger vers le Parc national des Virunga où se sont réfugiés certains rebelles et leurs chefs.
            Sur un autre front, les FARDC ont délogé, depuis quatre jours, les rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) des localités de Kahumo, à 15 Km au Sud-Ouest de Kanyabayonga (Nord-Kivu). Selon des sources administratives, l’armée régulière a reconquis cette localité sans résistance, après deux ans d’occupation rebelle.

Prolongation du mandat arrivé à échéance fin mars
            La Monusco, présente en RDC depuis 1999, soit 15 ans, a toujours été dé décriée par la population congolaise qui ne lui avait toujours pas pardonné son incapacité de ramener la paix dans l’ensemble du pays, de protéger les civils et qui l’a accusée d’être plus observatrice que actrice. Mais sa cote de popularité a vite grimpé depuis l'offensive victorieuse de l'armée congolaise, soutenue par la Brigade d'intervention de l'Onu, ayant conduit à l’émiettement de la rébellion pro rwandaise.
            Au fil des années, ses effectifs n'ont cessé de croître et son mandat de se renforcer. Son coût annuel de fonctionnement est de 1,5 milliard de dollars américains. Elle emploie désormais environ 20 000 hommes en uniforme et est autorisée à utiliser désormais la force de manière offensive pour traquer, en appui à l’armée congolaise,  les dizaines de groupes armés qui écument encore une grande partie du territoire de la RDC.
            Le Conseil de sécurité de l'Onu doit se réunir le 27 mars pour prolonger d'un an le mandat de la Monusco, qui arrive à échéance à la fin du mois.
            Aujourd’hui, les Casques bleus de l’Onu se voient désormais reprocher de laisser trop de temps aux autres groupes rebelles pour déposer les armes. Mardi, elle a adressé un nouvel avertissement à tous les groupes armés, au premier rang desquels les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les sommant de se démobiliser "sous peine d'être désarmés de force".
            Pour l’instant, il ne suffit pas pour les FARDC de récupérer des localités aux mains des groupes armés. Mais, en plus, il est plus important de renforcer leur présence dans la région pour éviter le retour de ces rebelles rwandais. C’est le souhait ardent de la population de ces localités qui demande à l’Etat congolais d’assurer également sa présence en y installant  l’administration dans le meilleur délai.
Kléber Kungu

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