jeudi 11 avril 2013

Limete L’USAID a visité le projet d’intensification rizicole de Kingabwa Une importante délégation de l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international, United States Agency for International Development) a visité jeudi 11 avril le site de Kingabwa où se réalise le projet d’intensification rizicole de Kingabwa (PIRK), en compagnie de ses différents partenaires, dont Winrock International, Eucord, Fondation Bralima et Batide. Le directeur adjoint USAID/Bureau Afrique, Earl Gast, en compagnie de la directrice de l’USAID/RDC, Diana B. Putman, s’est déplacé en personne pour voir les fruits du financement de son organisme. Un projet réalisé dans un partenariat public-privé. Une cérémonie symbolique et significative aussi bien pour le bailleur de fonds l’USAID qui a financé à hauteur de 800 000 dollars américains, que les autres partenaires qui ont contribué à la réalisation de ce projet, à savoir : la Bralima et la Coopérative européenne pour le développement rural (Eucord) avec des apports des ressources additionnelles de 1,14 million de dollars, Batide, l’ONG qui a mis en œuvre le projet, en travaillant avec des paysans réunis en l’Association de producteurs de riz de Kingabwa (APRKING). Ceux-ci y ont assisté en grand nombre, tout joyeux de rencontrer ceux qui leur apprennent à pêcher, évitant de leur donner toujours du poisson. Site Manager WinWork et coordon Batide, Jean-Pierre Sassa, a présenté le PIRK, d’une superficie de 700 hectares, dont l’objectif est de consolider la chaîne des valeurs dans la production du riz pour assurer l’indépendance aux 1 500 ménages bénéficiaires. Sur ce site, quelques infrastructures ont été réalisées pour rendre le site approprié en vue d’augmenter la surface des terres cultivables. Il s’agit notamment de la construction d’une digue d’une longueur d’environ 7 km, allant jusqu’au fleuve, aménagement de dragage du lit de la rivière long de quelque 2 200 mètres, 4 200 mètres de barrages construits… A l’avenir, Batide projette de construire une aire de séchage, un bureau administratif pour APRKING et une salle de machines. Les paysans par la voix du président de l’APRKING, Gustave Bunwe, ont remercié l’USAID ainsi que tous ses partenaires pour leur souci pour le bien-être de la population de Kingabwa. C’est grâce à l’USAID que ces activités qui, en 1977, avaient bénéficié de l’encadrement du Programme national riz (PNR), avant de connaître une période de baisse à cause entre autres des inondations. Gustave Bunwe a reconnu qu’en dépit des réalisations obtenues aujourd’hui, plusieurs défis restent à relever, notamment l’aménagement des digues secondaires, des petits ponts, des vannes. Pourquoi ne pas prolonger de 2 ans le projet qui a déjà produit des réalisations ? Le président de l’APRKING a ainsi adressé une demande de prolongement du PIRK pour les paysans bénéficiaires puissent en tirer largement profit. Le représentant du ministère provincial de l’Agriculture et Développement rural a salué l’assistance du peuple américain à travers ce projet. Ce qui explique que les relations entre le peuple congolais et le peuple américain sont très bonnes. Il a souhaité que ce projet puisse s’élargir sur les autres coins de la ville province Kinshasa. Quelque minutes ont été consacrées à la visite guidée du site, au cours de laquelle Le directeur adjoint USAID/Bureau Afrique, Earl Gast, et sa suite se sont fait expliquer les réalisations faites sur ce site sur lequel le riz donne de bonnes perspectives et de l’espoir pour les paysans de Kingabwa. D’énormes potentialités pour la RDC A l’issue de cette visite, Earl Gast s’est dit être impressionné positivement, tant sur le projet que sur le pays qui regorge d’énormes potentialités à développer. Pour lui, ce projet rizicole est le symbole même de ces potentialités à développer. Il a été également impressionné par quelques paroles de l’hymne national des Congolais qui soulignent qu’il importe de travailler pour un avenir meilleur. Le directeur adjoint USAID/Bureau Afrique a invité le gouvernement congolais à présenter un environnement propice au secteur privé que le bailleur de fonds qu’est l’USAID s’emploie à attirer. C’est sous des chants et des tams-tams que la délégation a été accueillie par les paysans de Kingabwa. Fiers de ce projet qui leur apporte la solution à la sécurité alimentaire. Un projet dans lequel tous les partenaires trouve chacun son compte. Si l’USAID se réjouit d’aider les bénéficiaires à lutter contre la pauvreté, les paysans, eux, trouvent leur compte par l’amélioration de leur revenu, l’amélioration du niveau de sécurité alimentaire et le niveau de vie à travers la production des cultures de base et la commercialisation de produits vivriers, l’aide alimentaire… des ménages et de la sécurité. Pour la Bralima, en s’impliquant dans ce projet, elle s’offre un débouché à moindre coût d’un des produits dont elle a besoin dans la fabrication de sa bière. Cependant, alors que la délégation à s’apprêter à quitter le site, une des paysannes va lancer : « Bokeyi, botikeli biso nini ? » (Vous partez, qu’est-ce que vous nous laissez ?) Elle sous-entendait de l’argent. La paysanne ignorait qu’en aidant les paysans à planter 3 000 kg de semences améliorées en métayage, l’USAID et ses partenaires leur apprenait à pêcher et non à leur donner du poisson. Kléber Kungu

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