dimanche 7 avril 2013

Le CT de Fidèle Makiese devient docteur en SIC

Après une brillante soutenance d’une thèse dans la salle polyvalente de l’Ifasic Le CT de Fidèle Makiese devient docteur en SIC Après une brillante soutenance d’une thèse de doctorat intitulé « Communication, participation et processus décisionnels au sein de l’Administration publique congolaise », devant un jury composé de cinq professeurs, le chef des travaux de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (Ifasic) est entré samedi 6 avril dans le « cercle fermé » des professeurs en obtenant la mention « grande distinction » du docteur en sciences de l’information et de la communication sous la promotion du professeur Jean-Chrétien Ekambo Duasenge. Gryspeerdt publié en 1982 va inspirer le chef des travaux Fidèle Makiese Longa qui va découvrir que communication et décision sont deux notions fortement liées dans le fonctionnement d’une organisation et que la prise de décision reste tributaire d’une bonne communication. La thèse lui a permis d’expliquer le déficit des réseaux de communication formelle de l’Administration publique congolaise dans la participation de ses employés aux processus de prise de décision qui les concernent. Mais il arrive que dans des grandes organisations comme l’Administration publique congolaise, la communication est loin d’être considérée comme un facteur d’accélération dans les processus de prise de décision, mais plutôt comme une force d’inertie ou de désarticulation. Cette situation a entraîné, a expliqué le récipiendaire, une désorganisation, un malaise quasi généralisé, un taux élevé d’absentéisme, sa politisation, le clientélisme, la corruption, le népotisme, le tribalisme, le règne de l’arbitraire, le non-respect des textes… Conséquence : le non-respect du principe « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Dans tous les cas, le récipiendaire a conclu qu’au sein d’une organisation, l’homme demeure l’élément principal pour mener à bien une communication et que peu de travaux insistent sur les réseaux de communications au sein d’une organisation. Dans l’Administration publique congolaise, l’information circule mal. Ce qui constitue un déficit de réseau formel. Question de recherche Voilà qui a poussé le doctorant à se poser la question de recherche suivante : « Comment expliquer le déficit de réseaux de communication formelle dans la participation du personnel de l’Administration publique congolaise aux processus décisionnels liés à la gestion des ressources humaines ? » et à formuler l’hypothèse suivante : « le déficit des réseaux de communication formelle participatifs dans les processus décisionnels au sein de l’Administration publique résulte de leur substitution, par des réseaux de communication informelle centralisés ». Le chef des travaux Fidèle Makiese est arrivé à conclure que dans toute administration publique quand les cadres de concertation et de discussion font défaut, toute possibilité pour que l’ensemble du personnel participe aux processus décisionnels reste réduite. Pour pallier cette insuffisance de communication, il a proposé de repenser la logique décisionnelle interne au sein de l’administration publique congolaise. Il faut aussi doter l’administration publique congolaise d’une politique de communication globale cohérente. Concrètement, il a proposé la mise sur pied d’une conférence des secrétaires généraux, la création des cercles de qualité, la redynamisation des structures communicationnelles existantes dans les différents ministères en mettant en œuvre des actions concrètes de vulgarisation des procédures administratives. En même temps, il est impérieux de penser à la révision des statuts et autres textes régissant le personnel de l’administration publique congolaise. Ainsi la communication ne peut-elle plus servir uniquement comme simple outil de transmission d’informations de la hiérarchie à l’ensemble des employés. L’objectif étant de faire adhérer les collaborateurs aux objectifs de l’organisation et à ses valeurs. Ce qui permettra de déboucher, a-t-il conclu, sur des décisions concertées, efficaces et rationnelles. Une dizaine de questions…avant l’émotion de la réussite L’exposé de 20 minutes fait, le Ct Makiese Longa devait faire face à une dizaine de questions, au nombre desquelles des colles, des membres de jury composé d’éminents professeurs, à savoir : Le Pr Toronzoni Ngama (président), le Pr Alexis Mbikayi Mundeke (secrétaire), le Pr Jean-Chrétien Ekambo (promoteur), les Pr Paul Okomba Wetshisambi et Albert Pombo Ngunza (membres) et le Pr Yav Samutela (membre suppléant). Il parvient à répondre à ces questions avec beaucoup de courage, d’intelligence, de satisfaction et… d’astiuces. C’est ainsi que, une quinzaine de minutes plus tard, lorsque, par la voix du Pr Ndeke, le jury a prononcé la sentence tant attendue, annonçant que le chef des travaux Fidèle Makiese était devenue docteur en sciences de l’information et de la communication avec pour mention « grande distinction », le récipiendaire poussa un ouf de soulagement, au même moment que sa famille composée de son épouse et de ses enfants, pendant que toute la salle, remplie de tout ce que l’Ifasic compte comme corps enseignant, administratif et étudiant accompagna la nouvelle par des sifflements et des cris de joie. « Makiese, tu viens d’entrer dans le cercle fermé des professeurs », va lancer une administrative de l’Ifasic. Le chemin était si long et harassant –une dizaine d’années de recherche du 4 avril 2002 au 6 avril 2013 - pour le docteur Makiese qu’il a des difficultés pour retenir son émotion lorsqu’il va embrasser les membres du jury, surtout le Pr Pombo pour qui il a exprimé sa reconnaissance pour ce qu’il a fait pour qu’il devienne ainsi, et le Pr Ekambo, le promoteur de sa thèse. C’est sous le coup de l’émotion qu’il va porter les insignes de professeur. Kléber Kungu & Camus Kinkumi Kamitatu

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