lundi 8 avril 2013

Les transporteurs routiers déclenchent une nouvelle grève depuis lundi

Route Kinshasa-Matadi-Boma Les transporteurs routiers déclenchent une nouvelle grève depuis lundi Le ministre des Transports menace de retirer l’autorisation d’exploitation à 20 transporteurs Les chauffeurs et convoyeurs des véhicules poids lourds opérant sur la route Matadi- Kinshasa ont déclenché, lundi 8 avril, une nouvelle grève d’une durée illimitée. En cause, le non-respect, par leurs employeurs, de l’accord signé par les deux parties en janvier dernier, accordant au conducteur un salaire de 300 000 francs congolais (326 dollars américains). C’est contre la non-tenue de la parole donnée que les chauffeurs et convoyeurs contestent. Cette nouvelle grève risque de provoquer un engorgement du port de Matadi. Au nombre des transporteurs récalcitrants, il y en a 20 auxquels le ministre des Transports et Voies de communication menace de retirer l’autorisation d’exploitation. Le secteur de transport routier court le risque de connaître une nouvelle paralysie d’activités à cause de la nouvelle grève que les chauffeurs et convoyeurs desservant la route Kinshasa-Matadi ont décidé de déclencher lundi 8 avril. Pour répondre à la consigne de grève, les véhicules poids lourds de certaines entreprises - telles que Socitrans, Sat ou encore Congo futur - stationnés le week-end n’ont pas quitté, lundi, les garages de Matadi. La route Nkala Nkala qui constitue l’entrée principale des véhicules poids lourds au port international de Matadi a vécu la même situation, rapporte radiookapi.net. Plusieurs centaines de ces conducteurs des véhicules poids lourds opérant sur la route Kinshasa-Matadi-Boma sont de nouveau descendus dans les rues de Matadi tôt le matin de ce lundi 8 avril 2013, scandant des cris hostiles aux autorités du pays et à leurs employeurs, expatriés pour la plupart. Si les uns sont partis du pont OEBK, les autres sortaient de l’axe Ango Ango et de Mvuadu pour faire jonction vers le rond-point M’Zee Kabila (ex 24 Novembre) avant de converger vers La Paillote où ils devaient rencontrer l’autorité de province. Plusieurs personnes contactées sur place à Matadi confirment l’effectivité de ce mouvement de grève. Cependant aucun embouteillage n’est observé dans les grandes artères de la ville portuaire de Matadi. Quant au port de Matadi, la nouvelle grève a déjà entrainé un ralentissement des activités. Les opérateurs économiques redoutent par conséquent un renforcement de l’engorgement du port de Matadi en raison du manque de véhicules pour évacuer les marchandises. Les chauffeurs et convoyeurs justifient cette nouvelle grève par le fait que leurs employeurs n’ont pas voulu respecter les engagements auxquels ils avaient souscrits le 13 janvier à Kinshasa, au terme des négociations qui ont mis fin à deux semaines de grève des routiers. Ils conditionnent toute reprise de travail par l’application effective de cet accord, signé sous l’égide du ministre du Travail et de la Prévoyance sociale. Pour mettre fin à la première grève des conducteurs des poids lourds exploitant la route nationale numéro 1 Kinshasa-Matadi-Boma, déclenchée au mois de janvier, les transporteurs avaient accepté de payer 300 000 francs congolais (326 dollars américains) de salaire au camionneur et 150 000 FC (163 dollars américains) au convoyeur. Les primes de mission étaient fixées à 50 dollars américains pour le premier et 25 dollars pour le second. Jacques Mbadu s’implique Le gouverneur du Bas-Congo, Jacques Mbadu, n’entend pas voir pourrir la situation avant d’intervenir. Ainsi, apprend-on, aux dernières nouvelles, qu’il a réuni les responsables du syndicat des transporteurs des poids lourds pour tenter d’amorcer la crise. Même si rien n’a filtré de cette rencontre, tout porte à croire qu’au cours de cette réunion, le chef de l’exécutif provincial a essayé de pousser ses interlocuteurs à mettre un peu d’eau dans leur vin en attendant qu’une solution finale à ce problème soit trouvé par le gouvernement central.. La nouvelle grève des transporteurs des poids lourds est déclenchée deux jours après la publication du communiqué conjoint des ministres des Transports et de l’Emploi. Ce document précise que seuls quatre de vingt-quatre transporteurs routiers ont respecté leurs engagements. Les ministres des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba wa Ngongo et de l’Emploi et Prévoyance sociale, Modeste Bahati Lukwebo, ont indiqué, dans un communiqué publié le samedi 6 avril, que seuls quatre de vingt-quatre transporteurs routiers, à savoir : Passe Partout, Socitrans, Sotraco et Trans Mvuki appliquent le nouveau traitement salarial des camionneurs de poids lourds et de leurs convoyeurs fixé en janvier dernier après une grève observée par ces derniers pendant deux semaines. Les ministres des Transports et Voies de communication et de l’Emploi et Prévoyance sociale ont lancé aux vingt sociétés de transport récalcitrantes un ultimatum de sept jours « pour respecter cet engagement librement souscrit ». Ils menacent de retirer leur autorisation d’exploitation. En janvier dernier, les chauffeurs et convoyeurs des poids lourds desservant la nationale n° 1 Kinshasa-Matadi-Boma avaient déclenché une grève de deux semaines en protestation contre leurs mauvaises conditions de travail. La grève, qui avait paralysé les activités de dédouanement dans ces deux ports, avait eu beaucoup de conséquences sur l’économie nationale - dont une hausse des prix notamment des denrées alimentaires sur les marchés de plusieurs villes de la RDC - d’autant plus que les marchandises dédouanées aux ports de Matadi et de Boma vers Kinshasa avant de les acheminer vers les autres villes du pays sont acheminés par ces véhicules. Absolument, Kinshasa la capitale va de nouveau s’attendre à l’augmentation sur le marché des prix de produits de première nécessité en provenance du Bas-Congo. De même que le manque à gagner pour certains producteurs et commerçants qui verront leurs produits et marchandises pourrir faute de moyens de transport vers de grands centres de consommation, se fera sentir avec acuité. Par ailleurs, les ports de Boma et de Matadi frappés de paralysie, se verront de nouveau engorgés par ces containers en provenance de l’étranger. Le pont OEBK et d’autres services de péage sur la nationale n°1 ne feront pas de bonnes affaires pendant tout le temps que va durer la grève. Dommage. Décidément, les conducteurs des véhicules poids lourds auront attendu 3 mois pour tester la bonne foi de leurs employeurs. La première grève a été amorcée le 7 janvier dernier. Celle-ci (la seconde) vient d’être relancée le 7 avril 2013. C’est avec raison, car ventre affamé n’a point d’oreilles, dit-on. Le gouvernement Matata est appelé à saisir le taureau par les cornes pour désamorcer à temps cette grève de nature à donner de la matière à tous ceux qui ne jurent que par le départ de Matata. Le manque de progrès dans le secteur social étant leur argument, Matats ne doit pas laisser pourrir cette situation car il suffit seulement d’une semaine de grève pour que la population soit asphyxiée par la rareté des produits de première nécessité qui proviennent par les ports de Matadi et de Boma. Il est temps que le gouvernement sanctionne le comportement récalcitrant de tous les transporteurs qui croient tout se permettre en foulant aux pieds les lois du pays et en ne respectant pas les engagements auxquels ils ont souscrit. Les 20 transporteurs qui n’appliquent pas le nouveau traitement salarial : • Afritrans • Agence de consulting et d’assistance • FC Congo • Fretin Consulting • Getragri • Italco • Ken Logistic • Malta Forrest • Matfil • NRJ • SAT • Sep Congo • Sococid • Sodeic • TRC • Tic Ledya • Trans Benz • Trans Gazelle • Trans-Congo • Transmac Kléber Kungu

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