mercredi 17 avril 2013

Le président Mark Bristow exprime son inquiétude

Kibali Goldmines SPRL et la révision du Code minier Le président Mark Bristow exprime son inquiétude Le président de Kibali Goldmines SPRL, Dennis Mark Bristow a exprimé son inquiétude et sa préoccupation face à la révision du Code minier en cours qui, selon lui, est en défaveur des investisseurs comme lui. Dans une conférence de presse trimestrielle tenue à l’Hôtel Memling mardi 16 avril, Mark Bristow s’est dit très préoccupé par le Code minier en cours de révision, d’autant plus que Kibali Goldmines a investi pour l’avenir, non seulement pour Kibali, mais aussi pour un nouveau projet alléchant de joint-venture duquel il attend tirer 65% des revenus. C’est devant des sénateurs, dont des originaires de la Province Orientale où est installée la société Kibali Goldmines, des représentants des sociétés minières ainsi que d’autres personnalités du monde minier que le président Mark Bristow s’est exprimé pour montrer son inquiétude sur l’avenir de son entreprise face à un code minier non incitatif pour des investisseurs qui ont décidé d’investir en RDC, en prenant parfois certains risques. D’autant plus que chaque opérateur économique ou investisseur ne cherche pas mieux que de placer ses capitaux dans un environnement fiscal propice à ses affaires. Aussi cherche-t-il que le système de fiscalité ou de code minier soit incitatif pour lui. Avec des diagrammes, le président Mark Bristow a montré que l’Etat congolais tire beaucoup de revenus lorsque le prix de l’or est en hausse – aujourd’hui il est à 1 400 dollars l’onc -, au détriment de l’investisseur. Par exemple, lorsque l’once revient à 1 200 dollars, l’Etat congolais gagne 158%, à 1 600 dollars l’once, l’Etat en gagne 88%, tandis qu’à 2000 dollars, il engrange 48%. Dans un tel environnement, aucun investisseur n’est prêt à investir, a conclu Dennis Mark Bristow. Et de poursuivre, en prévenant que la révision du code minier en discussion constitue une menace contre le projet de Kibali Godlmines, autant un danger pour la viabilité de l’industrie minière congolaise. En outre, le numéro un de la mine d’or de Kibali a fait remarquer que le Code minier actuel est capable de rapporter des revenus significatifs à l’Etat, pourvu que ces revenus soient bien administrés. « Ne pas récolter sans avoir semé » Le président de Kibali Goldmines s’est aussi plaint que l’Etat congolais cherche à retirer des revenus auprès d’une industrie qui est presque à ses débuts. En effet, Kibali Goldmines a lancé ses activités en 2009. Ce qui signifie que la société est encore jeune d’autant plus qu’elle n’a pas encore produit le premier lingot d’or et qu’il serait très difficile pour elle de faire face aux nombreuses taxes (TVA notamment) et autres exigences dues à l’Etat qui ne font que l’asphyxier. « C’est pourquoi nous ne voulons pas qu’on récolte ce qu’on n’a pas encore semé », a-t-il déclaré. Il a déploré la lourdeur de l’administration congolaise qui constitue une grande pesanteur dans le fonctionnement de la société. Tout en regrettant que dans les discussions sur la révision du code minier des acteurs clés comme les travailleurs et ceux qui apportent des capitaux ne soient pris en compte. Aussi a-t-il appelé l’Etat congolais à s’abstenir de profiter d’une industrie qui est encore naissante, prévenant qu’il ne faut pas commencer à récolter avant d’avoir semé. Par ailleurs, le président D. Mark Bristow a insisté sur le fait que sa société est venue investir en RDC au moment où d’autres opérateurs économiques ne voulaient pas y investir, c’est-à-dire en prenant tous les risques possibles. Le pragmatisme de Kibali Goldmines est tel qu’aujourd’hui « nous avons investi, nous avons réalisé ce que nous avons promis de réaliser », a déclaré D. Mark Bristow. Et Kibali Goldmines ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Nous promettons de continuer de travailler avec le gouvernement », a-t-il ajouté. Kibali Goldmines sur le terrain en dépit de tout La société Kibali Goldmines a réalisé un grand travail qu’à ce jour son président en est très fier, étant homme de parole. « Nous avons décidé d’investir au Congo (Kinshsa, NDLR), malgré le climat d’affaires d’antan. L’élément essentiel, a-t-il souligné, est qu’à travers le monde, la communauté internationale est en train de reconnaître la RDC sur le plan légal et financier et politique ».. La mine d’or de Kibali est en cours de développement dans la Province Orientale et sa mise en exploitation est prévue au dernier trimestre de cette année. A son dernier stade, Kibali comprendra une exploitation à ciel ouvert et souterraine, et également une usine de traitement métallurgique de classe mondiale. A l’actif de Kibali quelques grandes réalisations : la réhabilitation de 450 km de route, la construction de 14 écoles, la réinstallation de 2 135 familles et 1 905 tombes, la construction en cours du complexe de l’Eglise catholique, le couvent des prêtres, le guest house et la salle de conférences prêts à être remis aux bénéficiaires, l’installation de quelque 4 200 familles à qui Kibali a remis des maisons plus spacieuses pourvues d’eau, de courant électrique et à chaque famille des documents de propriété ont été remis également, la création de plus de 6 000 emplois dans la région. De quoi espérer plus et mieux les années à venir avec Kibali Goldmines qui a mis en place un grand projet de développement social de la population bénéficiaire. La société Kibali Goldmines SPRL est en fait une joint-venture entre trois parties : Randgold Resources (45%), AngloGold Ashanti (45%) et l’entreprise publique congolaise Sokimo (10%). Au quotidien, le projet est dirigé par Randgold Resources dont Mark Bristow est le chef de l’exécutif. A tout prendre, la société Kibali Goldmines ne demande pas mieux : que chaque partenaire, gouvernement et investisseur se retrouve sans que l’un écrase l’autre. Kléber Kungu

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