jeudi 4 avril 2013

Le ministre de la Fonction publique menace d’arrêter les agents corrompus

Mois de l’éthique au sein de l’administration publique Le ministre de la Fonction publique menace de faire arrêter les agents corrompus Le ministre de la Fonction publique, Jean-Claude Kibala, menace de punir tous les agents corrompus de l’administration publique congolaise. Il a ainsi appelé les 17 catégories socioprofessionnelles des agents publics de l’Etat à se coaliser derrière l’Observatoire du code d’éthique professionnelle (Ocep) pour débarrasser l’administration publique congolaise des antivaleurs qui la gangrènent, notamment la corruption. Au cours du lancement des activités du mois de l’éthique au sein de l’administration publique, placées sous le thème « Bâtissons ensemble une administration publique débarrassée d’antivaleurs et acquise aux pratiques de la bonne gouvernance, Jean-Claude Kibala a déploré le fait que les agents et cadres publics de l’Etat soient résistants au changement des mentalités et accrochés aux antivaleurs comme la corruption entretenue par l’impunité généralisée Le ministre de la Fonction publique a fait remarquer que cette situation remarquable par un nombre important d’antivaleurs et leur persistance au sein des services de l’Etat, relevée également par un rapport de la direction générale de l’Ocep, dépend essentiellement de la démission des cadres de commandement qui se complaisent dans cette situation déplorable. Cela a pour conséquent, a fait remarquer Jean-Claude Kibala, « un déficit criant » dans l’application du Code de conduite de l’agent public de l’Etat à tous les échelons au sein de l’administration publique. Série de mesures Le numéro un de la Fonction publique a estimé qu’il fallait mettre un terme à cette situation en prenant une série de mesures, parmi lesquelles des réquisitions d’ouverture d’actions disciplinaires à charge des agents publics de l’Etat véreux qui se seraient compromis dans la pratique des antivaleurs décriées, et la saisine de la justice, en vue de sanctionner la corruption et la culture des antivaleurs de toute sorte, selon l’Agence congolaise de presse (ACP). Le ministère de la Fonction publique a pour mission aussi bien de doter l’Etat congolais d’un personnel travailleur, motivé et compétent que de pourvoir l’administration publique d’agents pleins de valeurs morales et républicaines. Il revient à l’Observatoire du code d’éthique professionnelle de l’accompagner en menant une lutte contre les antivaleurs. Dans la série de mesures prises, Jean-Claude Kibala a décidé d’implanter une Cellule d’éthique de proximité dans tous les services publics de l’Etat. Cette cellule est une sorte d’Observatoire du comportement de l’agent public de l’Etat chargé de veiller à observer des valeurs éthiques et de faire rapport directement au ministre qui le transmettra à l’Ocep pour avis et considérations. Ce qui permettra à l’Ocep de prendre des sanctions contre le comportement des agents et cadres de l’Etat incriminés. Pour rendre effectives ces mesures, les secrétaires généraux et les directeurs des entreprises publiques ont été chargés de tenir régulièrement la fiche de « baromètre de la bonne gouvernance », mise en circulation depuis 2008. Le ministre de la Fonction publique a promis que l’évaluation des secrétaires généraux et des directeurs des entreprises publiques sera désormais conditionnée à leur capacité d’organiser au moins deux séminaires éthiques par an à l’intention des agents publics de leur administration. Revisiter et renforcer le Code de conduite de l’agent public de l’Etat par une clause additive relative à la signature obligatoire de l’Acte d’engagement consacré par le décret-loi n° 017/2002 est l’une des charges de l’Ocep. Jean-Claude Kibala a prévenu que tout agent public de l’Etat qui refuserait de signer cet acte sera considéré démissionnaire. Plusieurs députés nationaux, membres du gouvernement ainsi que des ambassadeurs accrédités en République démocratique du Congo ont assisté à la cérémonie de lancement des activités du mois de l’éthique au sein de l’administration publique, au cours de laquelle il a été procédé à la signature de l’Acte d’engagement et à la remise à tous les secrétaires généraux de l’Administration publique de la Charte africaine sur les valeurs et les principes du service public et de l’Administration. L’Ocep est vieux de dix ans. Son directeur général, Saint-Augustin Mwendambali a profité de cette cérémonie pour en faire le bilan. Aux réalisations de ce service étatique, la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption, des lois sur la prévention et la répression de la corruption, d’une loi portant régime de déclaration du patrimoine et d’une Agence de lutte contre la corruption (ALC). A tout considéré, les mesures de prévention contre la corruption à l’endroit des agents et cadres de l’Etat de l’administration publique gangrénée par des pratiques de corruption ne pourront être applaudies que lorsqu’elles ne seront plus un simple discours. Or, entre le discours et la mise en pratique des mesures et leur suivi, le fossé est profond. Kléber Kungu

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