jeudi 11 avril 2013

Brigade d’intervention rapide : le M23 agite le spectre de la guerre

Nord-Kivu Brigade d’intervention rapide : le M23 agite le spectre de la guerre A quelque trois mois de l’opérationnalité de la Brigade d’intervention rapide de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (RDC), les rebelles du M23 agite le spectre de la guerre, tout en menaçant cette brigade d’une foudroyante attaque. En plus, ils tentent de ranger la population du Nord-Kivu, congolaise en générale, contre cette force dont la mission primordiale est de lutter contre les groupes armés, dont le M23, qui sèment mort et désolation dans la partie orientale de la RDC. A ce jour, toute personne au Nord-Kivu, surtout les jeunes, qui refuse de marche contre le déploiement de la Brigade d’intervention rapide de la Monusco, devient l’ennemie du M23. Plusieurs personnes, des jeunes en majorité, ont quitté ce mercredi 10 avril dans la matinée le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu) pour trouver refuge vers les localités de Kabagana et Kabuhanga, à la frontière entre la RDC et le Rwanda. Selon la société civile, citée par radiookapi.net, ces personnes ont refusé de participer à la marche contre le déploiement de la brigade d’intervention de la Monusco que comptait organiser le M23 ce mercredi de Kibumba à Goma. Faute d’une foule importante pour crédibiliser la marche, après le départ de ces personnes, les rebelles du M23 ont simplement annulé cette marche, avant de la reprogrammer pour le dimanche prochain. « La population du territoire de Nyiragongo n’a pas voulu participer à cette marche et craint pour sa sécurité. C’est pourquoi la plupart des habitants ont fui vers les zones frontalières pour échapper à la colère de Makenga et ses hommes. Les autres s’enferment dans leurs maisons», a déclaré Omar Kavota, porte-parole de la société civile du Nord-Kivu. Il a invité la communauté internationale à intervenir pour faire face « aux menaces du M23 ». « Nous interpellons les Nations unies et les autres partenaires de la CIRGL [Conférence internationale sur la région des Grands Lacs] face à ces menaces contre la population que le M23 est en train de multiplier pour amener la population à s’opposer à cette brigade », a-t-il indiqué. Mardi 9 avril, la société civile du Nord-Kivu avait accusé le M23 de mener une campagne d’intoxication contre la brigade d’intervention de la Monusco chargée de neutraliser les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC. Omar Kavota avait fait état d’une série de meetings populaires organisée la semaine passée dans les localités occupées par la rébellion, appelant la population locale à s’opposer au déploiement de cette Brigade. Le M23 désapprouve le déploiement de ladite force décidé par le Conseil de sécurité des Nations unies le 28 mars dernier par la résolution n° 2098. Le chef politique de la rébellion, Bertrand Bisimwa, avait estimé qu’en créant cette brigade les Nations unies avaient levé une «option de la guerre», alors que le gouvernement congolais se réjouit du déploiement prochain de la brigade. Par conséquent, le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, a invité les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) à mettre fin à leurs activités au risque d’être combattu par la brigade d’intervention de la Monusco. Le M23 interpelle le Parlement sud-africain Pour gagner cette fausse bataille d’avance perdue, les rebelles du M23 essaient de faire feu de tout bois en ameutant toutes les organisations et autres personnes susceptibles de prêter attention à leur discours. Ainsi, dans une lettre adressée au Parlement sud-africain, le nouveau président du M23, Bertrand Bissimwa, a demandé au Parlement et au peuple sud-africain de faire changer d'avis leur gouvernement pour éviter un bain de sang. Dans cette lettre, il a dénoncé la participation annoncée de troupes sud-africaines à la nouvelle brigade d'intervention rapide de l'Onu. L’envoi par Pretoria de ses troupes en RDC dans la Brigade d’intervention rapide ne cesse de provoquer un tollé de protestation. En effet, l’annonce faite par le gouvernement sud-africain sur l’envoi des troupes en RDC intervient au moment fulmine encore la polémique en Afrique du Sud autour de la mort de soldats sud-africains en Centrafrique. Dans une lettre à peine menaçante, Bertrand Bisimwa a déclaré que lors de son déploiement en RDC, que la Brigade d’intervention rapide ne pense pas qu’il s'agira d'une promenade de santé. Car les militaires du M23 ne vont pas accepter que l'on tire sur eux sans se défendre (...) et alors, il y aura échange de coups de feu. Quoiqu’il en soit et quoique le M23 fasse, la Brigade d’intervention rapide verra bel et bien le jour et remplira sa mission primordiale : combattre les groupes armés, dont le M213, qui endeuillent le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, la Province Orientale et le Katanga. Aux rebelles du M23 de prendre l’option de cesser d’être une force négative… D’ici à juillet, où la Force sera opérationnelle, il y a encore du temps… Kléber Kungu

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