mardi 15 septembre 2015

Pour ses 91 ans d’âge : Mugabe gâte ses invités avec de la viande d’éléphant

Pour ses 91 ans d’âge
Mugabe gâte ses invités avec de la viande d’éléphant
            Robert Mugabe a célébré,  samedi 28 février 2015, son 91e anniversaire à Victoria Falls. Une grosse fête qui a nécessité d’abattre des éléphants consommés avec sept énormes gâteaux, dont un de... 91 kilogrammes.
            Président du Zimbabwé doublé du président de l’Union africaine, Robert Mugabe est une grande personnalité qui a tenu à fêter son anniversaire comme tel. Et les organisateurs de son 91ème anniversaire l’ont compris. Ainsi n’ont-ils pas lésiné sur les moyens pour satisfaire les hôtes du dirigeant zimbabwéen.
            Ainsi, une fête grandiose dont le buffet a été qualifié d’obscène par l’opposition a été organisée. Les milliers de partisans de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, ont chanté et dansé pour saluer l'arrivée du père de l'indépendance, au pouvoir depuis 1980, à l'hôtel de luxe où se déroulaient les festivités à l’honneur de Robert Mugabe.
            Pour gâter ses invités, le nonagénaire,  aidé par son épouse, Grâce, a lancé en l’air 91 ballons, a offert de la chair d’éléphants, et sept gâteaux, dont un qui pesait 91 kilos..
            Cette fête grandiose dont le faste a été qualifié d'"obscène" a été critiquée par l'opposition. L'extravagance des anniversaires de Robert Mugabe est un sujet de controverse annuelle au Zimbabwe.

Environ 20 000 convives
            Si toutes prévisions étaient respectées,  c’est à grands fracas que M. Mugabe a fêté ses 91 ans d’âge, dont 35 à la tête de son pays. Ainsi environ 20 000 personnes ont été conviées à cette fête à qui le nonagénaire a notamment offert de la viande de lion, d’éléphant, de buffle et d’antilope.
            Même si aucune précision n’a été donnée sur le nombre de chaque animal abattu, les medias locaux avaient avancé, avant la fête, le chiffre d’une trentaine d’éléphants à abattre pour honorer les invités du Président.
            Par ailleurs, les dons n’ont pas fait défaut. Un fermier de la région avait déjà promis de donner deux éléphants, deux buffles et un lion pour le buffet. Ce buffet, composé d’animaux sauvages, fait polémique, notamment avec les organisations de protection des animaux qui avaient haussé le ton, jugeant cette pratique contraire à la morale.
            L’opposition zimbabwéenne avait  condamné le coût exorbitant de ces festivités. De son côté, le principal parti d’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique, avait estimé que l’argent collecté devrait servir à la réhabilitation des hôpitaux publics, les cliniques et les écoles de la province.

Critique contre les safaris
            Le président zimbabwéen  a profité de son anniversaire pour s’attaquer aux réserves animalières tenues par des Blancs, visant en particulier les Américains.
            "Nous allons maintenant envahir ces forêts", a déclaré M. Mugabe, dans un grand discours prononcé devant ses partisans."Il y a beaucoup de safaris dans la campagne, très peu sont africains, la majorité sont blancs. "
            Robert Mugabe a en particulier fustigé les Etats-Unis, qui permettent à leurs ressortissants de venir chasser des trophées dans son pays, alors qu'ils maintiennent des sanctions contre son régime.
            "Mais les Américains nous imposent des sanctions, mais leurs propres Européens (Blancs, ndlr) viennent, ils ont toujours des fermes et, en privé, ils organisent la venue de visiteurs d'Amérique. Ils viennent chasser, se paient eux-mêmes, tuent les animaux et rapportent des trophées avec eux", a relevé le vieux président.
            "Ils (les Américains) ne peuvent pas avoir les deux: s'ils veulent être amis, puis ils doivent être entièrement amis avec nous et alors nous leur permettrons d'avoir des safaris. Mais ils ne peuvent pas dire ‘’permettez à nos gens de venir, permettez à nos gens d'avoir des safaris pour tuer nos lions et emporter des trophées en Amérique", a-t-il insisté.
            La chasse rapporte une centaine de millions de dollars par an et fait vivre 800. 000 familles au Zimbabwe. L'interdiction par Washington de l'importation de produits en ivoire a cependant fait baisser le chiffre d'affaires de la filière de 30% l'an dernier, selon l'association des opérateurs de safaris locale, selon le site web de Jeune Afrique.

Kléber Kungu

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