Journée
internationale de la femme
Si j’étais femme…
A partir de samedi 7 mars courant,
le monde résonne de « Journée internationale de la femme » jusqu’à la
fin du mois. En effet, les dirigeants de ce monde ont convenu que le 8 mars de
chaque année soit consacré à la journée internationale de la femme. L’appétit
venant en mangeant, c’est tout le mois de mars qui est consacré à la femme. Un
être qui plie sous une litanie de revendications et de dénonciations de
violations de ses droits et autres injustices. Si j’étais femme, je profiterais
de ces trente jours pour me lancer dans une campagne d’auto conscientisation,
d’autosensibilisation, d’auto moralisation en faveur des paires…
Si j’étais femme, je profiterais de
la journée internationale de la femme pour me lancer dans une grande campagne
d’auto conscientisation, d’autosensibilisation, d’auto moralisation de toutes
les autres femmes sur le statut de la femme.
Je commencerais par demander à
chaque femme de se débarrasser des sentiments négatifs qui nous animent
vis-à-vis de nous-mêmes lorsqu’il s’agit de choisir l’une de nous pour un
quelconque poste électif pour éviter de nous plaindre sans cesse que les hommes
ne font pas davantage pour nous propulser.
Aussi je nous inviterais à
capitaliser notre avantage numérique – les femmes constituent 52% de la
population totale de la RDC – lors de différentes élections à venir.
Je m’attaquerais sans pitié à toutes
ces filles - en grand nombre en RDC - qui prennent un grand plaisir et en même
temps de gros risques sanitaires, à
grossir grâce aux médicaments communément appelés « Tia foin » (Gagez,
NDLR). Une pratique en vogue qui montre le degré de dépravation des mœurs chez
les femmes congolaises.
Si j’étais femme, en ce mois de
femme, je mettrais toutes les batteries en marche pour sensibiliser les autres
femmes, surtout les jeunes filles et les femmes qui mènent un combat acharné
contre la vieillesse, sur l’opportunité qu’elles offrent aux hommes qui arguent
que le comportement vestimentaire indécent des femmes est une sorte de violence
faite aux hommes à laquelle la communauté internationale ne fait pas tellement
cas.
Durant ce mois de mars, je me
mettrais à capitaliser cette opportunité pour appeler toutes les autres femmes
à valoriser le pagne – qui caractériser l’Africaine, la Congolaise en
particulier –dont le port par une bonne frange de la jeunesse est fort négligé,
prétextant l’inconfort du port du pagne et sa cherté. Ainsi l’habit occidental a-t-il
pris le dessus sur celui typiquement africain.
Si j’étais femme, mon combat durant
ce mois de mars serait consacré à décourager celles de mes paires qui ont fait
de la prière une activité inlassablement quotidienne qui leur fait oublier
l’essentiel vital qui doit guider leur vie terrestre concomitamment avec la
prière. N’est-ce pas que certaines Eglises ont comme devise : « Priez
et travaillez, travaillez et priez » ?
Combattre toute chosification de la
femme par notamment les artistes musiciens dans les clips et autres concerts
publics, devrait être l’un de mes combats quotidiens si j’étais femme.
Pourquoi, devrais-je m’insurger, les leaders des orchestres congolais
prennent-ils la liberté de faire danser presque nues leurs danseuses, alors que
les danseurs – qui sont rares – sont habillés autrement.
Je mènerais également une lutte sans
merci contre la production des chansons obscènes qui empêchent parents et
enfants à les écouter ou à les visionner en famille…
Freiner le phénomène enfant de la
rue en forte augmentation en RDC en sensibilisant tous les partenaires
impliqués dans cette problème (pasteurs, parents…), phénomène qui donne
naissance à ces voyous de kuluna, empêcher que les Eglises qui devaient jouer
le rôle de rassembleur des couples et des familles prônent les divorces de
mariages et, par conséquent, la dislocation des familles.
Si j’étais femme, la première chose
que je ferais c’est d’enlever à cette journée le caractère festif que les
jeunes Congolaises voudraient imprimer à cette journée pour tenter de diluer
leur penchant sensuel.
Voilà le combat que je mènerais pour
valoriser les femmes congolaises si j’étais ministre du Genre, Famille et
Enfant. Parce que ce combat doit être commun. Dirigeants et dirigés, chacun, en
ce qui le concerne, est appelé à porter sa contribution dans cette quête
quotidienne de faire de la Congolaise une femme émancipée, dépouillée de toutes
les tares décriées et prête à rivaliser de compétence avec son congère homme, à
diplôme égal. Heureusement, dans ce sens, beaucoup de progrès ont été déjà
réalisés.
Kléber Kungu
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