Les sacs en
matière plastique interdits au Cap-Vert
Et si la RDC emboîtait le pas aux
Capverdiens
Les sacs en
matière plastique au Cap-Vert n’ont plus que quelque 2 années de vie. Car leur fabrication,
leur importation et leur commercialisation pour des emballages seront interdit es
dans ce pays à partir du 1er janvier 2017. Le gouvernement capverdien les
accuse de contribuer à la dégradation de l’environnement. L’environnement du
Cap-Vert n’est pas le seul à subir les effets néfastes des sacs en plastique.
La RDC est en Afrique l’un des pays dont l’environnement subit l’emploi négatif
de ces objets. Pourquoi n’emboîterait-elle pas les pas au Cap-Vert et aux
autres pays qui ont pris la courageuse décision d’interdire la fabrication, l’importation
et la commercialisation pour des emballages ?
Le gouvernement
capverdien, par son ministre de l’Environnement, de l’Habitat et de
l’Aménagement territorial, Antero Veiga, vient d’interdire ces objets qui
contribuent à la dégradation environnementale, selon l’agence Pana.
Par son projet
''Roadmap'' qui a pour but de créer les conditions pour une gestion durable des
ordures solides au Cap-Vert, le gouvernement capverdien tient à « encourager
l’artisanat local et introduire des emballages biodégradables pour que les
fleurs de nos acacias cessent d’être des sacs en plastique qui prolifèrent dans
l’environnement au Cap-Vert''.
Cadre
juridique
Le gouvernement
capverdien envisage également d’approuver un régime général applicable à la
prévention, la production et la gestion des déchets, appuyé par un régime
juridique d’autorisation et de concession des opérations de gestion des
ordures. Le Cap-Vert entend de ce régime juridique une « espèce de
loi-cadre des ordures qui fait tant défaut'' dans le pays.
La RDC fait face
à une telle problématique, peut-être à un niveau plus élevé, d’autant plus que
sa population est de loin supérieure à celle de ce petit pays qu’est le
Cap-Vert. Cela dit, pourquoi le gouvernement congolais ne ferait pas plus d’efforts
que ceux déjà entrepris depuis dans ce domaine ?
Sont prises de temps à autre par le
gouvernement congolais des mesures interdisant de produire, commercialiser et
importer les sacs en plastique. La dernière date de 2012, mais sur le terrain
les choses se passent comme si aucune
mesure n’a jamais été prise depuis.
Il y a quelques mois seulement,
l’ancien ministre de l’Industrie, Petites et Moyennes entreprises (IPME), Rémy
Musungayi, alors en fonction, avait acquis deux Jeeps 4X4 pour intensifier la
lutte contre l’usage des sacs en plastique. Ces voitures devaient permettre aux
collaborateurs du ministère de l’IPME, appuyés par la police, de localiser les
fabriques des emballages interdits.
Forte dégradation de l’environnement
La dégradation de l’environnement
des villes de la RDC, spécialement de la capitale congolaise, est telle que le
gouvernement est appelé à faire de la lutte contre l’usage des sacs en
plastique pour emballages une de ses priorités essentielles.
Aujourd’hui, non seulement la fabrication, l’importation et la commercialisation pour des
emballages des sacs en matière plastique ont encore de beaux jours en RDC, mais
des sociétés de fabrication de ces objets continuent d’en fabriquer de
nouveaux. Il y a peu, le marché congolais a connu l’introduction de nouveaux
sachets en plastique de couleurs bleue et noire que les vendeuses de braises
utilisent comme emballages.
Ses sachets sont venus renforcer la
dégradation de l’environnement des villes congolaises entamée par d’anciens
sachets en plastique. A Kinshasa comme partout ailleurs, tout emballage est en
matière plastique. Au marché, dans des boutiques, dans des magasins, arachide, haricots, l’eau, huile, sucre, sel,
pains et autres petits articles sont vendus en sachets. Au point où, faute de
poubelles, tous ses sachets se jettent n’importe où, par terre.
Conséquence : le sol est pavé de
sachets !
Ce qui rend très
difficiles les travaux d’assainissement de la ville de Kinshasa sur ses grandes
artères. Equipés de balais, de pioches, les nombreux balayeurs se mettent à
nettoyer les artères kinoises. Mais leur grande difficulté est vient de tous ces
passants qui jettent par terre des sacs en plastique après que ces balayeurs
ont passé toute la journée, à balayer les routes.
L’usage
des sacs en plastique est si ancré dans les habitudes des Congolais que la lutte contre cette pratique appelle des
mesures coercitives.
Ce mal mérite
d’être détruit à la racine, la racine étant l’importation des matières qui
servaient de fabrication des sachets ou la fabrication elle-même des sachets.
Il ne suffit pas de décréter la mesure, il faut en assurer le suivi.
Malheureusement, cela fait généralement défaut.
Cette
lutte passe par le recyclage de toutes les ordures en sachets, dont les sacs en
plastique. Il faut donc réduire, recycler, gérer et réutiliser le
maximum de ces ordures solides. Donc, il faut arriver à faire, avec l’aide des
partenaires internationaux, de la lutte contre les sacs en plastique une
opportunité d’emplois dans le recyclage (transformation), la gestion et la
réutilisation de ces sachets.
Ainsi la perte
d’emploi consécutif à la fermeture de ces usines fabriquant des sacs en matière
plastique pourrait être compensée par la création d’autres emplois consécutifs
à la création d’unités de production des objets produits grâce à la
transformation de ces ordures solides.
Faisons vite
sinon, nous n’aurons plus de sol riche pour l’agriculture, sinon nos rivières,
avec toutes ces tonnes d’ordures solides qui y sont jetées quotidiennement,
seront asséchées, sinon nos villes seront inondées à chaque petite pluie…
Kléber
Kungu
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