mardi 6 mai 2014

FRANCOPHONIE : « Pardonnes nos péchés et donnes-nous ta bénédiction »



« Pardonnes nos péchés et donnes-nous ta bénédiction »

            Je reviens de Nkamba où j’ai séjourné pendant quatre jours. En plus de souvenirs spirituels, j’en reviens avec des souvenirs linguistiques, malheureusement pas heureux. Le plus frappant est celui-ci.
            Alors que nous attendions, un jour, d’être reçus par Papa Zako, l’un des plus puissants conseillers du chef spirituel, trois confrères et moi, mon regard observateur tombe sur un tableau portant la photo de Kisolokele Lukelo sur lequel est inscrit ceci : « Bonne fête papa Kisolokele-Lukelo Daniel Charles pour tes 100 ans. Pardonnes nos péchés et donnes-nous ta bénédiction ».
            Ce portrait d’une beauté indéniable porte malheureusement des péchés linguistiques impardonnables. Le premier, qui est loin d’être le moindre, c’est la liaison inappropriée faite entre le nom et post nom « Kisolokele-Lukelo » en les unissant par un trait d’union de trop ! Dans une de mes précédentes chroniques, j’avais fait remarquer que les Congolais, les Kinois en particulier, adorent les traits d’union !
            Le second péché et le plus grave, c’est l’orthographe tortueuse des verbes « pardonner » et « donner » conjugués à l’impératif présent. Conjugué à ce temps, à ce mode et à la deuxième personne du singulier, tout verbe du premier groupe, c’est-à-dire avec la terminaison de « -er », ne prend jamais de « s ». Le rédacteur devrait écrire plutôt « Pardonne nos péchés et donne-nous ta bénédiction ».
            Si j’étais Papa Kisolokele, je ne pardonnerais jamais les péchés ni ne donnerai la bénédiction à ceux qui ont commis ces fautes grammaticales !
Kléber Kungu
           

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