dimanche 19 janvier 2014

Julien Paluku prédit 2014 année de grands enjeux politiques



Deuxième anniversaire du Burec fêté à Kisangani

Julien Paluku prédit 2014 année de grands enjeux politiques

            Le Bloc uni pour la renaissance et l’émergence du Congo (Burec), parti politique cher au gouverneur Julien Paluku, a choisi Kisangani, chef-lieu de la province Orientale, pour célébrer son deuxième anniversaire. L’occasion était bien indiquée pour l’autorité morale du Burec, Julien Paluku de donner la « vision prospective de la gestion de l’Etat » de son parti politique. Il estime que 2014 est une année de grands enjeux politiques sur le plan des préparatifs des élections et de leur déroulement.
            Célébré dans un contexte particulier, celui de plusieurs événements ayant marqué l’espace politique de la RDC, le 2ème anniversaire du Burec a inspiré Julien Paluku pour remercier notamment le chef de l’Etat Joseph Kabila ainsi que les éléments des FARDC et tous les autres acteurs « pour avoir redoré l’image de la RDC longtemps ternie par des humiliations à répétition » en redonnant la joie, la dignité, l’espérance et la confiance » au pays et au peuple congolais.
            Toutes les Congolaises et tous les Congolais, victimes de la guerre remportée dernièrement par les FARDC, ainsi que tous les vaillants combattants tombés sur le champ de bataille, en l’occurrence, le colonel Mamadou Ndala ont mérité également une pensée pieuse du Burec…
            Comme vision prospective de la gestion de l’Etat, le Burec à plusieurs maux, notamment « à ceux qui cherchent le gain facile et des privilèges sans avoir préalablement produit un travail équivalant aux privilèges recherchés », « aux idées favorables à court terme », ainsi qu’ « à l’immédiateté devenue mode de vie des Congolais caractérisés par l’absence d’une planification stratégique. »
            Le survol de 2013 a permis  à Julien Paluku de projeter 2014 comme une année de grands enjeux politiques aussi bien sur le plan des préparatifs des élections que sur leur déroulement. Pour cet enjeu, il a invité le Burec à choisir ce qu’il appelle « Grandeur en politique » par la voie des élections à tous les niveaux, les élections locales étant l’enjeu principal.

Respect du quota des femmes et des jeunes
            Un combat politique que le Burec entend mettre à profit en respectant le quota des femmes et des jeunes. En répondant à la question de savoir si en RDC les élections urbaines, municipales et locales apporteront le véritable développement tant souhaité, Julien Paluku a fait une introspection sur les gouvernements provinciaux et les assemblées provinciales, les premières institutions ayant fonctionné avec l’avènement de la démocratie de 2006, en se demandant si elles ont boosté le développement de la RDC, des provinces en particulier.
            Le constat de Julien Paluku est que près de 70% des provinces, soit 7 sur 11 provinces ( l’Equateur, le Sud-Kivu, le Kasaï Occidental sont à leur 3ème gouverneur ; le Bas-Congo, le Maniemaet la Province Orientale sont à leur 2ème gouverneur) ont changé leurs gouverneurs de province pour cause de mauvaise gestion et de détournement ; tandis que quatre provinces sur 11 (le Katanga, Kinshasa et le Kasaï Oriental) ont gardé leurs gouverneurs élus en 2006.
            Questions : les provinces ayant changé leurs gouverneurs ont –elles connu un développement harmonieux ? Ou ce changement n’a-t-il pas provoqué de changement tant voulu ? Qu’est-il arrivé aux provinces ayant gardé leurs gouverneurs ?

Dysfonctionnement de la décentralisation
            Le chef de l’exécutif du Nord-Kivu se demande in fine si la multiplicité des conseillers dans les villes, dans les communes, dans les chefferies et dans les secteurs ainsi que de leurs exécutifs locaux ne va pas entraîner le pays dans un chaos généralisé si le système juridique reste le même. D’où la question de savoir si les ressources financières de ces entités ne seraient pas l’une des causes du dysfonctionnement de la décentralisation en RDC.
            Pour étayer son raisonnement, Julien Paluku a donné l’exemple de la Province Orientale concernée par le découpage et du Nord-Kivu qui garde sa configuration actuelle. Si la première fonctionne avec 198 entités territoriales décentralisées (ETD) recevant une rétrocession d’environ 250 000 dollars, la seconde aura une rétrocession de 252 205,8 dollars pour ses 62 ETD, soit une moyenne de 4 067, 85 dollars de rétrocession mensuelle par ETD. Il s’est interrogé si des villes comme Goma, Butembo et Beni fonctionneraient chacune avec une rétrocession mensuelle de 4 000 dollars avec des conseillers municipaux, des échevins et toute l’administration.
            Julien Paluku va plus loin en faisant quelques calculs. Pour la Province Orientale, chaque ETD, qui a fonctionné sans organes délibérants ni exécutifs locaux, a bénéficié mensuellement d’environ 1 414,1 dollars américains. Puisque le budget 2014 a connu un accroissement de 4,9%, le montant de la rétrocession de chaque ETD de la Province Orientale passera de 1 414,1 dollars à 1 483, 395 dollars.
            Voilà pourquoi Julien Paluku Kahongya et le Burec soutiennent la révision constitutionnelle qui, souligne-t-il, ne signifie pas nécessairement la révision de l’article 220 sur le nombre des mandats à la présidence de la République. Pour le Burec, cette révision concernerait la question de la retenue à la source des 40% des recettes à caractère national.
            Il estime aussi que les institutions provinciales actuelles dont le fonctionnement doit être réadapté par une refonte de tous les textes organisant leur fonctionnement.
            Au sujet des élections, si les élections urbaines, municipales et locales seront organisées, il propose  de les organiser par pallier de 10 à 15 ans pour tenter le niveau d’appropriation du système par la population et le niveau de mobilisation des ressources. Il ne faudrait donc organiser que les élections urbaines avant d’organiser celles des autres échelons 10 à 15 ans plus tard.

Un combattant sur trois fronts
            Toujours au combat sur plusieurs fronts, Julien Paluku a été l’un des rares hommes politiques à se sacrifier pour son pays. Ses prises de position, au plus fort de la guerre, ont aidé à fragiliser les ennemis de la RDC.
            Notamment sur le front politique personnel pour se maintenir, en passant par le RCD-KML jusqu’au statut d’un indépendant pour un mandat marqué par plusieurs motions instrumentalisées dont il est sorti grâce à son intelligence, sa disponibilité et son engagement.
            Sur le front du développement interne d’une province en guerre, Julien Paluku a eu à diriger une province dont la population exigeait à la fois la fin de la guerre et le développement palpable. La guerre ne l’a pas empêché de réaliser, dans la partie sous son contrôle, plusieurs projets : écoles, centres de santé, ponts et quelques tronçons routiers d’intérêt provincial
            Quant au front militaire, l’autorité morale du Burec s’est révélée un brillant gouverneur capable de dénoncer le mal et surtout prêt à travailler main dans la main avec les FARDC pour chasser l’ennemi du territoire national.
            C’est dans la ville de Kisangani que le Burec a organisé les festivités de son 2ème anniversaire auxquelles ont pris part plusieurs de ses cadres, les autorités tant civiles que militaires et policières, des chefs des entreprises publiques, paraétatiques et privées. En le faisant, Julien Paluku a voulu souligner la position géostratégique de Kisangani, symbole de l’unité nationale et ville martyr des guerres atroces entre le Rwanda et l’Ouganda pendant ka rébellion du RCD.
            En le faisant, l’autorité morale du Burec a voulu réveiller la conscience nationale sur l’importance de la lutte pour la libération du pays comme prêché par le passé par Patrice-Emery Lumumba et les autres héros nationaux.
Kléber Kungu

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