jeudi 21 juin 2012

L’UPC a abrité l’atelier de validation des résultats

Enquête de l’AFAD sur les établissements privés de l’enseignement à Kinshasa L’UPC a abrité l’atelier de validation des résultats Au cours de la période du 13 au 28 février 2012, la Banque mondiale, par sa branche la Société financière internationale, a financé l’Antenne de formation à distance (Afad) pour réaliser une enquête par sous-secteur des établissements privés de l’enseignement dans la ville de Kinshasa. L’enquête a porté sur 5 points suivants : l’état des lieux, la gestion opérationnelle des établissements, la structure de financement, le besoin de financement, le besoin en formation. L’Université protestante au Congo (UPC), dirigée par le recteur Pr Mgr Ngoy Boliya, a été choisie comme site de l’atelier de validation des résultats de l’enquête qui a concerné également l’institution. L’enquête a concerné les trois sous-secteurs, à savoir : l’enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), l’éducation non formelle (ENF), l’enseignement supérieur et universitaire(ESU). Il révèle que Kinshasa compte 3 781 établissements privés de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel dont la majorité (92%) organisent la section maternelle, le primaire et le secondaire et 40% n’ont pas encore organisé de sections au niveau des humanités, faute de moyens financiers. Les établissements privés de l’EPSP sont constitués de 3 principaux organes (corps enseignant, corps administratif et comité des parents. Ils fonctionnent essentiellement grâce aux frais scolaires payés par les parents d’élèves et qu’ils sont fixés en fonction de l’amortissement des bâtiments, du matériel et équipements du bureau, des charges d’exploitation et de l’environnement socio-économique. Les frais scolaires, constituant le chiffre d’affaires de chaque établissement augmentent en fonction des effectifs des élèves inscrits et, dans la plupart des cas, suivant des taux de croissance de près de 25%. L’enquête montre également que près de 67% des élèves inscrits chaque année dans ces établissements scolaires arrivent à décrocher leurs diplômes d’études secondaires. Quant à la structure de financement, l’enquête montre que les fonds propres, les fonds extérieurs (prêts) et les subventions constituent leurs principales sources de financement. Le coût estimatif du besoin minimum et immédiat exprimé ne dépasse pas la moyenne de 50 000 dollars américains par établissement, précise le document dont L’Observateur a obtenu copie. Les établissements privés de l’EPSP offrent des formations à leur personnel enseignant et/ou administratif dans le cadre du renforcement des capacités managériales. 76% de ces établissements ont manifesté le besoin en renforcement des capacités en gestion, 72% en didactiques d’enseignement et 35% en optimisation des opérations financières. Quant à l’éducation non formelle (ENF), selon les statistiques de l’enseignement national, édition 2009-2010, il existe 404 centres privés de l’EFN à Kinshasa qui sont plus concentrés dans les périphéries de la capitale, principalement dans le district de la Tshangu. L’alphabétisation, la récupération, le rattrapage, l’apprentissage professionnel et l’éducation sont les 5 principales filières de l’ENF, dont la dernière est presque non organisée parce qu’intéressant moins d’apprenants. Les fonds propres, les fonds extérieurs et les subventions, comme dans l’EPSP, sont les principales sources de financement des établissements de ce sous-secteur dont les besoins de financement prioritaires sont l’acquisition des bâtiments (construction et réhabilitation), les besoins en exonération en eau et électricité. La gestion financière, en comptabilité sur la transmission et la prévention contre le Sida, en électronique, en système de microcrédit restent les principaux besoins en formation des promoteurs des centres professionnels. Le sous-secteur de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) dispose de 47 établissements privés à Kinshasa avec un effectif moyen de 2 700 étudiants réguliers et 150 membres du corps enseignant et 40 membres du personnel administratif pour chaque établissement. Les sciences économiques et de gestion (75% d’établissements), les sciences sociales, politiques et administratives (20% d’établissements), les sciences de droit (50% d’établissements), la médecine (30% d’établissements), les sciences médicales (20% d’établissements), les sciences de l’information et de la communication (35% d’établissements), les sciences de développement (20% d’établissements) sont les principales filières de formation académique organisées par les établissements privés de l’ESU. Le corps enseignant, le corps administratif et la coordination des étudiants sont les trois composantes de la structure de fonctionnement de ces établissements. Ces établissements fonctionnent grâce essentiellement aux frais académiques payés par les étudiants et, à moindre mesure, aux bourses d’études. Ces frais sont leur principale ressource financière interne. Le paiement de ces frais, qui constitue le chiffre d’affaires de ces établissements privés de l’ESU, précise le document, conditionne l’inscription de l’étudiant et même le passage aux différentes sessions d’examen. Le document précise aussi que 85% d’établissements privés de l’ESU financent leurs besoins principalement avec leurs propres moyens et que leurs besoins en financement, dont le coût minimum est en dessous de 500 000 dollars par établissement, concernent essentiellement l’acquisition ou la réhabilitation des infrastructures de base (bâtiments des cours, bibliothèque, salles informatiques), l’acquisition du matériel pédagogique moderne et le fonds de roulement. En ce qui concerne les besoins en formation, le document ajoute que le niveau de qualification du personnel enseignant dans ce sous-secteur est resté stagnant, car il bénéficie rarement, sinon pas, de sessions de recyclage. Par conséquent, il continue à assurer les cours avec les méthodes anciennes et inadaptées aux réalités actuelles et à l’évolution de la technologie. Le personnel administratif bute également aux mêmes défis. Aussi les établissements privés de l’ESU ont-ils exprimé quelques besoins en formation en faveur de leurs corps enseignants et leurs corps administratifs sur les thématiques comme le management des ressources humaines et le pilotage d’un changement organisationnel, la gestion des immobiliers dans les organisations non gouvernementales et les projets de développement, la gestion de la paie, la migration du plan comptable congolais au plan comptable Ohada, l’analyse et le traitement des données statistiques et les techniques de gestion documentaire et de valorisation des archives. Kléber Kungu

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