Cour pénale internationale (CPI)
Le procès J.-P. Bemba suspendu jusqu’au 22 août prochain
Le procès de Jean-Pierre Bemba Gombo a été suspendu par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, au Pays-Bas, lundi 11 juillet pour des raisons de vacances judiciaires. Ce procès ne pourra reprendre que le 22 août prochain, avec l’audition du 26ème témoin de l’accusation.
Selon les usages consacrés en la matière, le corps judiciaire de la CPI, en cette période de l’année, se donne les « vacances judiciaires », depuis le lundi 11 juillet 2011. Ainsi le procès Bemba ne pourra-t-il reprendre que le 22 août prochain. La procédure se trouvant dans la phase de présentation des témoins à charge, c’est le témoin n° 26 que l’office du procureur Luis Moreno Ocampo devra présenter pour être auditionné.
Si, au cours des dernières semaines, Luis Moreno a présenté, par devant les juges de la Cour, des témoins et les victimes de scènes de pillage, entre le 1er juillet et le 11 juillet, c’est le témoin n°168, considéré comme l’un des témoins clés dans cette affaire, qui a fait sa déposition à huis clos. Entre le 1er et le 11 juillet, le témoin 168, considéré par le procureur comme l’un de ses témoins clés, a déposé à huis clos.
Ces témoins ont également apporté des précisions sur les Banyamulenge, surnom donné aux soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba.
L’on rappelle que le sénateur congolais est accusé de crimes contre l’humanité pour les meurtres, les viols et les pillages supposés commis en Centrafrique, en 2002 et 2003, par ses hommes.
Son mouvement, le MLC, avait été appelé en renfort par le président d’alors, Ange-Félix Patassé, menacé par les rebelles de François Bozize qui s’étaient finalement emparés du pouvoir en mars 2003.
Pendant ce temps au pays, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) traverse une zone de turbulences. En proie à des querelles intestines, leMLC est pratiquement au bord de l’implosion. Ses principaux ténors s’entredéchirent, au point où l’un d’eux, François Muamba Tshishimbi, alors secrétaire général du parti a recouru aux instances judiciaires du pays pour faire respecter ce qu’il appelle « légalité » au sein de son parti, après avoir été limogé de ce poste par les autres membres fondateurs. Il a estimé que toutes les décisions prises à son encontre sont entachées de vice de forme.
Comme pour couper l’herbe sous les pieds de ses détracteurs, il n’a pas attendu que la situation pourrisse en sa défaveur pour créer une plateforme : « Alliance pour la Démocratie et la République (ADR).
Le procès qui oppose Jean-Pierre Bemba, candidat malheureux à la présidentielle de 2006 face à Joseph Kabila à Luis Moreno O’Campo, procureur de la CPI, n’est pas à sa première suspension. Ainsi de suspension en suspension, ce procès n’est pas près de connaître son épilogue. Face aux procédures longues et alambiquées de la Cour pénale internationale (CPI), ce procès reste l’un des plus retentissants.
En outre, durant les 42 jours que prendront les vacances judiciaires, les juges de la CPI ne croiseront pas les bras. Durant ces vacances, ils ne consacreront pas tout ce temps au repos. Ils mettront au profit une bonne partie de ces vacances pour peaufiner les stratégies pour aborder la reprise des audiences avec beaucoup plus de vigueur. Il en sera de même des avocats des deux parties qui entendent tirer grandement profit de cette pause.
Kléber Kungu
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