lundi 11 juillet 2011

Le 1er Forum des professeurs de français : l’appréciation des exposants


Théâtre de verdure
Le 1er Forum des professeurs de français : l’appréciation des exposants
Le 1er Forum des professeurs de français, organisé par les Services pour l’éducation, les savoirs et l’appui à la maîtrise et à l’usage du français (Sésam), les ministères de l’EPSP et de l’Esu, appuyés par un parterre des partenaires, au Théâtre de verdure, situé à Mont-Ngaliema, commune de Ngaliema, a vécu. Global Kongo Vision (GKV) du Dr José Mambwini Kivuila-Kiaku a été l’un des rares invités.
Les organisateurs ont réussi le pari d’organiser le tout premier forum des professeurs de français. Beaucoup d’invités, excepté les bénéficiaires dudit forum, ont exposé leurs œuvres au Théâtre de verdure mercredi 6 juillet. La chaîne de télévision provinciale, GKV, les éditions L’Harmattan, New Scolot, Elondja, Belin, Mabiki, La Perle, les Presses universitaires du Congo (PUC), le Centre de recherches pédagogiques (CRP), l’Unicef, Handicap international, Université catholique du Congo (UCC), l’Institut français, les Livres des Grands lacs, la Librairie de l’Université de Kinshasa, le Centre Wallonie-Bruxelles (CWB), les associations des bédéistes comme Kin Label, Amazone, Art pour la promotion des arts (ARP des arts)…, la liste est loin d’être close, ont exposé leurs productions.
Des impressions des uns et des autres ont bonnes, à en croire leurs déclarations. « Les expositions sont bonnes, d’autant plus qu’elles nous permettent de nous faire découvrir. Elles permettent également aux enseignants de se rencontrer et de découvrir certains types de matériel didactique numérique et traditionnel », a confié José Mambwini, qui revenait de la cité de Mbanza-Ngungu, à 150 km à l’ouest de Kinshasa pour exposer des DVD avec des émissions éducations pour sa chaîne de télévision à vocation culturelle et éducative.
Pour Vincent de Paul Mutambudi, secrétaire administratif aux éditions Sedip (Service de diffusion des publications de l’Université catholique du Congo, « de telles initiatives renforcent les capacités chez les enseignants, elles ouvrent leurs esprits. Le premier forum, c’est d’abord la visibilité ».
Quant à l’artiste bédéiste, Charlène Makani, si elle a vendu quand plusieurs BD, elle a estimé que les gens se sont plaints de ne pas avoir d’argent, ne s’étant pas préparés pour ce forum.
« C’est très belle occasion offerte aux amis des livres, à tous ceux qui s’intéressent aux livres », a déclaré Gaston Kabona, bibliothécaire principal au Centre Wallonie-Bruxelles, ajoutant que cette exposition lui a permis « de découvrir ce qui se passe dans des entreprises » .
« Nous avons privilégié les livres en exposant une partie de notre bibliothèque, les livres utilisés au secondaire. Nous pensons que tout le monde a sillonné les stands et que chacun de nous repart avec un titre qu’il a pu retenir », a-t-il ajouté.
Très critique, il a fait observer « que les organisateurs auraient pu associer aussi les élèves des classes terminales ».
Le premier forum des professeurs de français aura marqué les esprits de tous ceux qui s’intéressent à la langue français, qui se trouve en péril, dans un pays comme la République démocratique du Congo avec des millions de locuteurs.
Il suffit de faire un tour dans les universités ou de voir les copies d’examens, de TP ou autres devoirs des étudiants des universités de ce pays. Le passage de leurs stagiaires à travers les entreprises fait découvrir le degré ou le niveau de chute de la langue de Voltaire.
L’intrusion des médias audiovisuels, principalement de la télévision dans les mœurs des Congolais a donné un coup d’estocade à ce qui est resté de la pratique du français.
La lecture est devenue un exercice très fastidieux pour bon nombre d’entre eux, surtout les jeunes. Les raisons sont nombreuses. « Si les raisons économiques (financières) sont avancées comme handicap à la lecture pour bien des Congolais, d’autres arguent le manque de temps. Comme ces enseignants rencontrés sur place et dont on a surpris les déclarations.
« Beaucoup de livres intéressants, mais on n’a pas le temps de les lire. En plus, pour se donner ce lire, par exemple [ ‘’Villes en guerre et guerres en villes’’ vendu à 40 dollars], c’est tout mon salaire qu’il faut sacrifier. Combien de temps les enfants doivent pour que j’aie ce livre ? » S’est plaint un enseignant.
Le premier forum des professeurs de français nous a permis de découvrir de talents féminins bédéistes, Charlène Makani et Abelle Bowala, de l’association Amazone, en compagnie d’un maestro de cet art, Asimba Bathy.
Kléber Kungu

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