jeudi 20 juin 2013

Priorité de Malumalu : les élections provinciales et locales

Processus électoral Priorité de Malumalu : les élections provinciales et locales Après la prestation de serment des membres du nouveau bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’abbé Malumalu tient à prendre le taureau par les cornes pour rattraper le temps perdu. Il vient d’annoncer les couleurs sur ses priorités : l’organisation des élections provinciales et locales. Le nouveau président de la Céni, l’abbé Apollinaire Malumalu « new look » a déclaré avoir inscrit dans son agenda comme prioritaire l’organisation des élections provinciales et locales. Pas n’importe quelle organisation d’élections : une organisation crédible, transparente et professionnelle. Aussi a-t-il annoncé qu’il s’apprêtait à établir « une ligne claire des actions à mener qui oriente vers des élections provinciales et locales. Ce sera la grande priorité ». L’abbé Malumalu tient à maximiser tout pour donner aux élections provinciales et locales toutes les chances de réussite. C’est dans ce cadre qu’il envisage de renforcer les capacités du personnel de la Céni et l’élaboration dans le meilleur délai d’ « une feuille de route conformément à la nouvelle loi » de la Commission électorale nationale indépendante. L’organisation des élections provinciales et locales, devant clôturer le processus électoral entamé le 28 novembre 2011 avec les élections législatives couplées à la présidentielle, et qui est attendue impatiemment par le peuple congolais, permettra d’élire de nouveaux députés provinciaux qui à leur tour éliront les sénateurs et gouverneurs, qui sont en poste depuis 2007. Selon le calendrier publié en 2011 par le bureau sortant de la Ceni, les élections provinciales, locales, urbaines et municipales devaient être organisées en 25 mars 2012. Depuis, elles avaient été renvoyées à plus tard. A-t-on résolu l’apport financier ? En février 2012, le porte-parole du gouvernement congolais avait affirmé que l’organisation de ces élections dépendait de plusieurs facteurs, citant notamment l’apport financier des partenaires extérieurs de la RDC. Faudra-t-il conclure qu’aujourd’hui le facteur de l’apport financier des partenaires ne constitue plus un handicap à l’organisation de ces élections ? Sinon, il constitue l’un des fronts sur lequel Apollinaire Malumalu doit mener en priorité son combat. Le nouveau bureau de la Céni a de nombreux défis à relever, autant qu’il doit répondre à de nombreuses questions auxquelles les Congolais attendent des éclaircissements. A supposer que les élections provinciales et locales aient lieu, même si à ce jour, la date de leur organisation n’est pas encore précisée, la question est de savoir de combien d’années sera le mandat des députés provinciaux à élire. Si en 2016, la Céni doit organiser de nouvelles élections à la fin du mandat officiel des élus (président, députés nationaux, gouverneurs de province), faudra-t-il organiser de nouvelles provinciales pour élire de nouveaux députés provinciaux et sénateurs ? Et pourtant, la logique serait celle-là pour se conformer au cycle électoral de 5 ans. Cependant, à cause du retard que la Céni a pris pour organiser les provinciales, les députés provinciaux et les autres élus dépendant de toutes ces élections n’auront qu’à en payer les conséquences. Malgré eux. En organisant des élections provinciales et locales crédibles, transparentes et professionnelles, le successeur du pasteur Daniel Ngoy Mulunda va, à coup sûr, relever l’un des plus grands défis : (re)gagner la confiance crédibilité des Congolais. L’abbé Malumalu qui a la délicate mission de diriger la 3ème Céni, après avoir dirigé la Commission électorale indépendante (CEI), a tout intérêt de faire porter à la Céni II d’autres marques dénuées de tout soupçon. Faire en sorte d’enlever la crainte ou de laver le discrédit qu’ont les Congolais des deux Céni passées, voilà ce à quoi doit s’atteler la nouvelle équipe de la Céni. Plusieurs analystes avisés qui se sont exprimés sur le sujet ont entre autres démontré que la Céni « new look » que la crédibilité des élections sont intimement liées à la crédibilité de la Céni. C’est le cas du Pr Elikya Mbokolo qui, interrogé par Radio Okapi, a affirmé que « sans Ceni crédible, l’élection ne sera pas crédible». Cet historien de renommée internationale estime qu’« il faut qu’on gagne le pari de la crédibilité, de l’efficacité et de la transparence. Sans doute aussi le pari de la pédagogie et de la communication pour que tout le monde ait confiance », tout en indiquant qu’en 2006 et en 2011, on a vu que la confiance n’était pas là ». « Est-ce que cette fois-ci, la confiance va revenir, les gens se posent beaucoup de questions aussi bien dans les partis que dans la société civile », s’interroge-t-il. Comment pour répondre à ces questions, le nouveau président de la Céni tient à faire une organisation crédible, transparente et professionnelle des élections provinciales et locales. Sans doute, un signe précurseur de ce que seront la présidentielle et les législatives de 2016. Kléber Kungu

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