vendredi 4 juin 2010

La SNCC a tenu son assemblée générale

Portefeuille
La SNCC a tenu son assemblée générale
La ministre du Portefeuille, Jeannine Mabunda Lioko a présidé ce jeudi 3 juin, dans la salle de réunions de son cabinet, une assemblée générale de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). Cette assemblée générale extraordinaire de l’actionnaire unique, l’Etat congolais a connu la participation, outre du délégué du Copirep en qualité d’observateur, des délégués de l’Etat actionnaire provenant respectivement de la Présidence de la République, de la Primature, des ministères des Transports et Voies de communication, des Finances, du Budget et du Portefeuille.
Les problèmes préoccupants de la SNCC ont été passés au peigne fin, notamment le climat social prévalant au sein de cette société de transport ferroviaire, les diverses contraintes d’exploitation, l’état des voies ferrées et du matériel roulant, et bien entendu aussi le contrat de stabilisation, ainsi que le processus de transformation.
La ministre du Portefeuille a souligné que la convocation de cette rencontre répondait à la nécessité de faire le point sur le processus de la transformation de la SNCC et d’évoquer les autres questions relatives à la gestion de l’entreprise et qui sont de la compétence de l’Assemblée générale. La SNCC, qui opère présentement avec 22 locomotives, dont 6 électriques et 16 en diesel, est confrontée à l’épineux problème de la paie de son personnel qui représente près de 70% de ses ressources réelles. Elle doit aussi éponger des arriérés de salaires évalués à plus de 42 mois et trouver du cash pour verser des allocations de fin de carrière à 2 000 agents admis à la retraite. La Banque mondiale, qui a pourtant promis, rubis sur ongle, un soutien financier important pour le règlement de cette épineuse question, semble marquer le pas.
Interrogé à ce sujet, le président du Conseil d’administration de la SNCC a indiqué que cette institution de Bretton Woods conditionne son engagement à la décision ferme du gouvernement congolais d’apurer dans les 5 ans, dans la perspective du Programme de transport multimodal, les arriérés de salaires accumulés. En plus, la Banque mondiale exige une opinion légale du ministère de la Justice attestant de la conformité ou non à la législation sociale congolaise des documents signés entre le Gouvernement, la SNCC et les syndicats de cette entreprise. L’Assemblée, qui a adopté le rapport présenté par le Conseil d’administration de la SNCC, a formulé plusieurs recommandations au Conseil d’administration au nombre desquelles la production des états financiers de la SNCC exercice 2009 au plus tard le 30 juin 2010.
Par ailleurs, un nouveau chronogramme indiquant la mise en œuvre des étapes de processus de transformation a été approuvé par les participants. Il comporte une analyse de la situation de la SNCC à transformer en SARL, sur les plans financier, comptable et juridique afin de déterminer tous les paramètres et obstacles à prendre en compte pour mener à bien ladite transformation, la réalisation de toutes les « dues diligences juridiques et financières » préalables à la transformation de la SNCC en société commerciale avec l’aide du Copirep et dont le processus est en cours de finalisation, la proposition des solutions pratiques aux contraintes identifiées aux deux étapes ci-dessus ainsi que la détermination du capital social minimum de départ sur base du bilan 2009.
La ministre du Portefeuille, qui s’est félicité de la tenue de cette rencontre, a, pour sa part, invité le Copirep et le Conseil supérieur du Portefeuille, à donner une lisibilité plus grande de ce qui est fait dans le processus de transformation de 20 sociétés commerciales depuis que le Premier ministre a prolongé au 31 décembre 2010 le délai de fixation de leur capital réel. La même instruction a été aussi donnée en ce qui concerne les 6 entreprises structurantes, à savoir la RVA, la SNEL, la Régideso, l’Onatra, la SNCC et la Gécamines qui attendent de bénéficier du concours des cabinets d’audit internationaux pour évaluer leurs différents contrats de gestion.
Kléber Kungu

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