lundi 13 juin 2011

Le festival se termine sans la RDC

Succès international pour Festimaj
Le festival se termine sans la RDC
Les rideaux de la 8ème édition du festival international de films d'écoles 2011, qui s’est déroulé du 23 mai au 1er juin à Meyzieu et à travers le monde, sont tombés. Pas moins de 50 pays et lieux de diffusion y sur les 5 continents ont marqué de leur présence cette grande rencontre des cinémas des jeunes. Comme d’habitude, la République démocratique du Congo (RDC) dont les
écoles absentes auraient été mobilisées par une association peu connue en RDC, à savoir "Tableau noir-Ecran blanc". Heureusement que cette bruyante absence de la RDC a été valablement représentée à cette grande fête cinématographique par deux de ses vaillants fils : l’écrivain In Koli Jean Bofane, qui en a présidé le jury, et le Dr José Mambwini, président-directeur général de GKV TV Network, une chaîne de télévision éducative & culturelle congolaise, comme membres du jury. A la clé, de nombreux prix glanés par des jeunes réalisateurs du monde cinématographique.
Le festival de cette année a été ouvert à toutes les catégories d'enseignement de la maternelle à l'enseignement supérieur ainsi qu'aux jeunes réalisateurs du monde entier. Les films ont été présentés soit par une école, un centre culturel, soit par une maison de quartiers ou par des jeunes réalisateurs exerçant le cinéma de manière indépendante. La grande absente, comme elle en a l’habitude dans ce genre de rencontre internationale, a été la République démocratique du Congo.
Plus de 30 000 spectateurs ont voté pour les 60 films en compétition : Albanie, Algérie, Allemagne, Belgique, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burkina-Faso, Espagne, France métropolitaine et Dom-Tom (Mayotte & Nouvelle-Calédonie), Italie, Kurdistan d'Irak, Madagascar, Maroc, Niger, Québec, RDC, Roumanie, Royaume-Uni, Sénégal, Togo, Turquie.
Selon un communique de presse publié à la suite de ce film, en République Démocratique du Congo, pays natal d’In Koli Jean Bofane, président du jury, la semaine mondiale a été un véritable succès : À Kananga, chef-lieu du Kasaï occidental, où les films étaient diffusés à l’Alliance franco-congolaise, toute la ville s’est mobilisée pour cette première, où 5 000 spectateurs se sont bousculés. L’engouement a été tel que la maire de Kananga, sous l’émotion, a adressé ses chaleureux remerciements à l’équipe de Festimaj. À Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga, où l’organisation était prise en charge par la Halle de l’étoile (institut français), les organisateurs ont souhaité étendre les séances de projection sur 6 lieux de diffusion répartis sur 10 séances. La projection a entraîné plus de 3000 spectateurs. À Mbanza-Ngungu, en province du Bas-Congo, les locaux de GKV Network TV, chaîne de télévision éducative et culturelle, du Dr José Mambwini Kivuila-Kiaku ont été pris d’assaut par plus de 3 000 spectateurs. L’engouement a été tel que les organisateurs ont été contraints d’installer des tentes pour diffuser les films sur plusieurs écrans. Les diffusions à la télévision ont également remporté un franc succès.

1 500 000 téléspectateurs
Sur un bassin d’environ 1 500 000 téléspectateurs, plus de 10% auraient suivi les diffusions quotidiennes (spectateurs non votants). Et si à Kinshasa et à Matadi les diffusions ont été plus modestes, elles ont réuni plus de 300 spectateurs sur une séance.
La 3ème édition de la Semaine mondiale & francophone de films d’écoles 2011 sous la présidence d’In Koli Jean Bofane a connu une très forte participation de l’ensemble des publics africains sur les 7 autres pays du continent ayant totalisé à lui seul plus de 70% des spectateurs, preuve que ce festival a vraiment marqué de son empreinte un continent et une jeunesse oubliés du cinéma. Tandis que les 30% se répartissent sur les 4 autres continents, soit environ 25% en Europe et 5% sur les continents asiatique, océanien et américain.
Six films par chaque catégorie ont été sélectionnés par le public mondial et présentés au jury le 1er juin à Meyzieu dans l’est lyonnais. Ce jury international présidé par l’écrivain congolais In Koli Jean Bofane (auteur de « Mathématiques congolaises ») était composé de 12 jurés : réalisateurs, acteurs et producteurs marocains et iranien, artistes et scénaristes français, directrice de la médiathèque de Meyzieu, un écolier français, une lycéenne allemande et un étudiant marocain. Une sélection du jury internationale : France, Belgique, Espagne, Maroc et Madagascar (ce dernier a obtenu le prix de la Maison de la francophonie). Dans ce jury, on compte deux congolais, In Koli Jean Bofane et José Mambwini Kivuilu-Kiaku.
Celui-ci a été invité à intervenir au cours de la Douzième caravane des cinémas d'Afrique qui aura lieu à Sainte Foy lès lyon (en France) du 22 mars au 1er avril 2012. C'est ce qui ressort des entretiens que notre compatriote José Mambwini a eus, le jeudi 2 juin 2011, avec son président, François Rocher qui garde une très belle impression sur l’intervention du PDG de GKV Network TV lors de la 11 édition de cette caravane où il a commenté le court métrage "Un instituteur au Congo", produit par Festimaj que dirigent Anne-Claude Lumet et M. Gille Lemouneaud.
En juillet dernier, les efforts conjoints de Zandu Films et de Festimaj avaient abouti à trois fictions, œuvres des jeunes réalisateurs amateurs formés en un temps record par Anne-Claude Lumet et Gilles Lemounaud. Les courts-métrages Taxi, Bobine 16 et La valise bleue réalisés respectivement à Lubumbashi, Matadi et Kinshasa ont marqué le passage avec succès de Tableau noir-Ecran blanc du documentaire à la fiction.
Festimaj 2011 au passé, les jeunes cinéphiles congolais attendent Festimaj 2012 où ils espèrent faire éclater leurs talents pour représenter leur pays.
Kléber Kungu

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