16 février 1992-16 février 2011
Le Collectif du 16 février appelle à la construction d’un autre Congo
A l’occasion du 19ème anniversaire du massacre des chrétiens de Kinshasa par la soldatesque de Mobutu Sese Seko le 16 février 1992, qui, dans une marche pacifique, demandaient la réouverture de la Conférence nationale souveraine, le Collectif du 16 février, veut ‘’non seulement faire mémoire de nos martyrs de la démocratie, mais surtout poursuivre le combat pour lequel ils ont donné leur vie en nous engageant dans un processus électoral véritablement libre, transparent et démocratique ».
A cette occasion, plusieurs activités seront organisées, notamment une conférence-débat sur le thème « Le martyre » par l’abbé Richard Mugaruka à la paroisse Notre Dame d’Afrique à Lemba, et la célébration eucharistique à la paroisse saint Alphonse à Matete.
Le Collectif du 16 février, composé de Groupe Jérémie, du Rodhécic, des Toges Noires, de Clam-Kin, de Miec, de MIIC, d’Ekolo ya Bandeko, d’Ascovi, de Groupe Amos, d’Amis de la Prison et d’Amis du Ciam, appelle ainsi le peuple congolais à construire « ensemble un autre Congo avec des hommes nouveaux ».
Dans un communiqué publié par ce regroupement des ONG et ASBL, les signataires rappellent le contexte qui avait conduit à ce drame qui avait fauché plusieurs dizaines de chrétiens de Kinshasa. « Ensemble, il y a 19 ans, rappelle le document dont L’Observateur a obtenu copie, nous sommes sortis dans la rue pour réclamer la réouverture de la ‘’Conférence nationale souveraine’’ qui exprimait notre volonté de bâtir un Autre Congo, ‘’un Congo plus beau qu’avant’’.
En cette année spécialement électorale, le Collectif du 16 février estime qu’il « faut choisir des hommes nouveaux pour bâtir un nouveau Congo ». Il va plus loin en proposant le profil auquel ils doivent répondre, notamment « des hommes et des femmes d’action, pénétrés de l’intérêt supérieur de l’Etat, de vrais patriotes ; des hommes et des femmes intègres, compétents, travailleurs, meneurs d’hommes ; des hommes et des femmes tolérants, rassembleurs, mais intraitables lorsqu’il s’agit de défendre l’intérêt général ; des hommes et des femmes capables de réaliser beaucoup avec peu de moyens ; des hommes et des femmes qui n’aiment pas le pouvoir pour le pouvoir, mais pour qui ce dernier ne constitue qu’un instrument leur permettant de réaliser leur idéal au profit de la communauté nationale, et qui sont capables de s’en dessaisir dès lors que, pour une raison ou une autre, ils estiment ne pas être en mesure de réaliser cet idéal. »
Le Collectif du 16 février invite la communauté nationale à réaliser trois choses aussi importantes que capitales : « ensemble, mettons-nous à la recherche de ces hommes et femmes qui existent dans nos milieux de vie », « ensemble, cherchons les moyens matériels et financiers qui soient réellement propres à nous en vue de sortir du diktat de ladite ‘’Communauté internationale’’ qui représente les nouveaux maîtres du monde », « ensemble, partageons la même vision du Congo, une terre de participation, d’égalité, de liberté et de justice, qui nous guidera dans le choix des dirigeants qui incarnent cette vision »
Kléber Kungu
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