mercredi 9 janvier 2013
Sassou Nguesso invite Kinshasa et le M23 à poursuivre les négociations
Pourparlers de Kampala
Sassou Nguesso invite Kinshasa et le M23 à poursuivre les négociations
Alors que la reprise des pourparlers de Kampala, qui devraient reprendre vendredi le 4 janvier, se fait toujours attendre, le président du Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, a salué la poursuite des pourparlers à Kampala entre le gouvernement de la RDC et les rebelles du M23. Denis Sassou Nguesso a plaidé pour la fin des conflits armés dans l’Est de la RDC, a souhaité que ces négociations restent dans le cadre du schéma tracé par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).
Le président du Congo s’est exprimé ainsi à Brazzaville, au cours de la cérémonie d’échange des vœux de Nouvel an avec les ambassadeurs accrédités dans son pays.
«Il est bon, a-t-il appelé, comme cela se fait actuellement, de s’appuyer sur la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs pour promouvoir un règlement qui préserve la paix et la sécurité dans la région ainsi que la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo. Parmi les désirs communs, [il y a] celui de voir ces situations et épreuves inacceptables être définitivement enraillées.»
C’est cette année que Denis Sassou Nguesso devrait accéder à la présidence tournante de la CIRGL, en remplacement de l’Ougandais Yoweri Museveni, dont le mandat a pris fin en décembre 2012. L’Ouganda abrite depuis le 9 décembre les pourparlers entre le gouvernement de la RDC et les rebelles du M23.
Le 21 décembre dernier, date de leur suspension, ces pourparlers avaient débouché sur l’adoption du règlement intérieur ainsi que de quelques points sur l’ordre du jour. Mais en dehors de l’approbation, de l’adoption et de la signature du règlement intérieur par les deux parties, les négociations de Kampala n’ont pas connu d’avancée très significative. Donc, les deux semaines de négociations en décembre n'avaient pas abouti, les rebelles ayant ajouté un grand nombre de revendications, dont celle d'une réforme politique d'ensemble pour la région.
Laissée en suspens avant la trêve, la question du cessez-le-feu à laquelle les rebelles du M23 conditionnent la reprise des pourparlers risque cependant de constituer un nouveau blocage, estiment les observateurs. Le Gouvernement, encouragé par la société civile, avait refusé de signer ce cessez-le-feu, estimant que cette question relevait plutôt des prérogatives des chefs d’Etat des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).
Les délégations affichent complet
A ce jour, les délégations du Gouvernement et des rebelles du M23 affichent déjà complet dans la capitale ougandaise après la trêve de deux semaines observée pour les fêtes de fin d’année. Concernant les membres composant les deux délégations, on note que le nombre des négociateurs du côté du Gouvernement est resté le même qu’il était il y a deux semaines. En revanche, du côté des rebelles du M23, le nombre a augmenté, passant de 25 à 30 avec de nouvelles figures comme celle de Roger Lumbala, ancien député national de l’opposition qui a récemment rejoint le M23, en le soutenant dans sa guerre contre la RDC. D’autres personnalités présentées par les rebelles comme faisant partie de la Société civile sont également signalées à Kampala.
Annoncée pour le 4 janvier dernier, la reprise des pourparlers directs entre les deux parties se fait toujours attendre. Trois jours plus tard, les pourparlers de Kampala tardent donc de reprendre, laissant des millions de Congolais dans une expectative languissante.
Les discussions, suspendues le 21 décembre dernier, s’annoncent alors très compliquées et difficiles sur l’épineuse question du cessez-le-feu.
Jean-Marie Runiga Lugerero, le chef politique du M23, a d’ores et déjà annoncé les couleurs en prévenant que son mouvement allait de nouveau réclamer la signature d’un cessez-le-feu. Un refus de la part de Kinshasa entraînerait, selon lui, le départ de la rébellion du site des négociations. La tâche s’annonce donc ardue pour le facilitateur ougandais Crispus Kiyonga. Jusque là, les autorités congolaises se sont en effet toujours montrées intransigeantes sur la question.
Kléber Kungu
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